Le 30 avril 1975, l’inévitable victoire du peuple vietnamien

Nhân Dân en ligne - Il y a 39 ans, le 30 avril 1975, l’armée et le peuple vietnamiens ont remporté la victoire finale contre les impérialistes américains, libérant le Sud et réunifiant définitivement le pays.

Le 30 avril 1975Le 30 avril 1975, les tanks de l’Armée populaire vietnamienne défoncent les grilles d'entrée du Palais de l'Indépendance : moment où l'histoire bascule et où Saïgon devient Hô Chi Minh-Ville. Photo : Archives/VNA.
Le 30 avril 1975Le 30 avril 1975, les tanks de l’Armée populaire vietnamienne défoncent les grilles d'entrée du Palais de l'Indépendance : moment où l'histoire bascule et où Saïgon devient Hô Chi Minh-Ville. Photo : Archives/VNA.

Cette victoire est le résultat de la convergence de nombreux facteurs dont quelques-uns des plus importants sont la force de l’union nationale et un engagement solidaire à l’étranger.
Après le Têt de l’Année du Singe (1968), la stratégie de guerre locale des États-Unis sur le théâtre vietnamien a échoué. La politique de «vietnamisation» du président américain Richard Nixon, ayant succédé Cette victoire est le résultat de la convergence de nombreux facteurs dont quelques-uns des plus importants sont la force de l’union nationale et un engagement solidaire à l’étranger.
Après le Têt de l’Année du Singe (1968), la stratégie de guerre locale des États-Unis sur le théâtre vietnamien a échoué. La politique de «vietnamisation» du président américain Richard Nixon, ayant succédé à Lyndon. B. Johnson début 1969, visait un retrait total des forces américaines après un renforcement des armées sud-vietnamiennes.
Sur le plan diplomatique, après sa réélection, Nixon a rencontré en février et mai 1972 les dirigeants chinois et de l’ex-URSS afin de les appeler à le soutenir au regard de la guerre du Vietnam.
Accords de Paix de Paris de 1973
Par la suite, les frappes des B52 et les attaques cruelles de Noël 1972 de l’armée américaine ont échoué, conduisant les Américains à accepter les négociations de Paris engagées le 13 mai 1968.
Cependant, de nombreuses dispositions de ces accords ont été violées par la partie américaine et le président fantoche du Sud, Nguyên Van Thiêu. Tandis que les manifestations contre cette guerre se multipliaient aux États-Unis, Nixon a ouvert la voie à un accord en acceptant le rapatriement intégral des troupes américaines en cas de cessez-le-feu et en renonçant à exiger l'évacuation du Sud par les forces populaires.
Après une ultime résistance de Nguyên Van Thiêu qui refusait le maintien de forces nord-vietnamiennes sur son territoire, puis une suspension des pourparlers par Hanoi, des accords d'armistice ont été signés le 27 janvier 1973 à Paris. Les États-Unis se sont engagés à retirer leurs armées du Vietnam en 60 jours, en échange de la libération des prisonniers de guerre américains.

Palais de la Réunification aujourd'hui. Photo : VNA

Avant la signature officielle des accords de Paris, entre fin 1972 et début 1973, les États-Unis ont fourni au régime de Nguyên Van Thiêu près de 700 avions et 500 canons de toutes sortes, ainsi que 2 millions de tonnes d’équipement militaire.
Un événement aux États-Unis allait accélérer le retrait de l’armée américaine du Vietnam. Le 17 juin 1972, le Washington Post dévoila le scandale du Watergate : Richard Nixon avait installé des micros dans les bureaux de ses adversaires démocrates pour écouter leurs conversations. Ce scandale fit perdre au président américain le soutien du peuple américain, ce qui le conduisit à la démission le 9 août 1974, laissant la place au vice-président Gerald R. Ford.
En mars 1975, l’armée du Nord du Vietnam a lancé une grande offensive au Sud du Vietnam. Nguyên Van Thiêu a quitté le pouvoir le 21 avril 1975 pour être remplacé par le vice-président Trân Van Huong. Alors que les troupes nord-vietnamiennes se rapprochaient de Saïgon, Trân Van Huong démissionna le 28 avril, Duong Van Minh lui succédant.
Le 30 avril 1975, les chars nord-vietnamiens entrent dans la ville. À 11h30, ils pénètrent le Palais Dôc Lâp (Palais de l’Indépendance), aujourd’hui Palais Thông Nhât (Palais de la Réunification), exigeant la reddition inconditionnelle de Duong Van Minh. Le "président de 3 jours" annonce alors à la radio la dissolution du gouvernement du Sud-Vietnam, laquelle met fin à trente années de guerre au Vietnam et réunifie enfin le pays.
Cette grande victoire du 30 avril 1975 est le résultat d’une solidarité, d’une entente et d’une concorde sociale totale, des généraux aux soldats de deuxième classe. Leur détermination a été la meilleure arme pour repousser le professionnalisme de l’armée américaine.
Cette grande victoire du printemps 1975 fut aussi due au large mouvement de solidarité internationale aux côtés des Vietnamiens. En Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique Latine, les peuples progressistes du monde entier sont descendus dans la rue pour condamner la guerre américaine au Vietnam.
Aujourd’hui, le 30 avril de chaque année est un jour férié, le "Jour de la libération totale du Sud et de la réunification du Vietnam".