Le tribunal a jugé qu’il n’avait pas compétence pour juger l’affaire de la Franco-vietnamienne de 79 ans, Tran To Nga, qui implique des actions du gouvernement américain en temps de guerre.
Dans sa déclaration publié le 11 mai, le PST a souligné qu’il ne pouvait pas imaginer qu’après des décennies, aucun des responsable de la guerre qui avait détruit l’environnement, l’écosystème et l’humanité n’a été puni.
Le procès de Tran To Nga est une excellente occasion de rendre justice aux victimes, en les aidant à soulager une partie de la douleur de la guerre.
Après la décision du tribunal français, Tran To Nga a annoncé qu’elle ferait appel. « Ja me battrai jusqu’au bout car c’est le dernier combat de ma vie », a-t-elle affirmé.
Tran To Nga, elle-même victime d’agent orange, a mené une action en justice contre 14 entreprises qui fabriquaient ou vendaient le produit chimique hautement toxique utilisé dans la guerre du Vietnam.
Pendant la guerre, elle était membre du Front national pour la libération du Sud-Vietnam et a été exposée à l’agent orange pulvérisé par des avions militaires américains. Elle souffre d’un certain nombre de maladies aiguës telles que cancer et diabète de type II.
De ses trois enfants, le premier est mort de malformations cardiaques à l’âge de 17 mois, le second souffre d’une maladie du sang. Un petit-fils de Nga souffre également de maladies liées à l’agent orange.
Le PST a également exprimé l’espoir d’une victoire rapide contre les crimes de guerre et le soutien à Tran To Nga dans son combat important et exemplaire.
Pendant la guerre du Vietnam, entre 1961 et 1971, les forces américaines ont largué environ 80 millions de litres d’herbicides toxiques à forte teneur en dioxine, pour détruire la couverture du sol et les sources de nourriture des soldats vietnamiens.
Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont été exposés à la dioxine. Elle a engendré la mort de milliers de personnes tandis que des dizaines de milliers d’autres souffrent de graves conséquences dues à l’exposition à ce poison.
