Les sabots dans la vie du peuple

Nhan Dan en ligne - Selon les annales historiques, les sabots fûrent apparus assez tôt au Vietnam. Les anciens livres de Chine comme Nam Viet chi, Giao Chau ky écrivent que la Dame Trieu (au IIIe siecle) prit des sabots en ivoire d'éléphants.

Les sabots et la fillette. (Photo: Nhan Dan)
Les sabots et la fillette. (Photo: Nhan Dan)

D'antan à la campagne, pendant l'hiver, les femmes et les hommes se rendirent aux festivités avec des sabots en bambou. Les sabots a domicile fûrent ciseles en bois et au bout recourbe pour protéger les doigts. Les lanieres fûrent faits en rotin et non pas en cuir comme les sabots du temps moderne. Les sabots pour femmes sont resserres au milieu alors que ceux pour hommes ne le sont pas. Ainsi, on appelle ces sabots pour hommes par guoc xuong, sabots-canot. À Phu Yen, on ne peint pas les sabots. Quant aux sabots de Hue ils sont peints soit dune couleur, soit de 2 couleurs (noire et brune). La partie au bout est peinte dun triangle avec une couleur plus daire. Les person­nes aisées prennent des sabots laques. Dans certaines localités, on appelle les guoc (sabots) par don d'ou l'origine dune locution "pied a la chaussure, pied au don" pour indiquer la richesse et la noblesse.

En 1940, les étudiants des écoles publiques de la province de Ben Tre prirent une veste blanche à amples manches (ao ba ba) et des sabots. Avant la Revolution d'Aoat 1945, les sabots fabriqués à Hue fûrent appelés guoc kinh, sabots de la cité imperiale. Ils fûrent faits en bois de cocotier et en bois léger et peints au blanc avec le bout brode de can­netilles. A Hanoi, on fabriqua des sabots phi ma (à cheval) avec des semelles élevées pour les femmes. Voici une publicité sur la presse:

Après de longues difficiles recherches d'aiguille dans une botte de loin.

Les voilà, les sabots phi ma aujourd'hui trouvés.

Dans les années 50-60 du siècle passé, on apporta des sabots bruts fabriqués au village Do Dong ou Yen Xa (commune de Tan Trieu, dis­trict de Thanh Tri, Hanoi) ou au vil­lage Ke Giay (commune de Lien Trung, district de Dan Phuong, province de Ha Tay), au numéro 12, rue Hang Ga ou dans la rue Bach Mai à Hanoi pour la peinture, la décoration de motifs avant de les vendre au marché.

Vers la fin des années 70 du siècle passé, à côté des sabots en bois, il exista des produits en plastique. Les sabots servirent de parures aux pieds. Si le non (chapeau conique), le yem (couvre-sein) ressourcerent l'inspiration des chansons populaires et des poemes, les sabots fûrent presque oubliés par les poètes pop­ulaires.