Clé de la réussite

Nhân Dân en ligne – Comment, le Vietnam, sera-t-il dans 10 ans ou dans 20 ans ? Cette question est posée non seulement par les décideurs politiques, mais aussi par tout le peuple vietnamien. On peut voir nettement une aspiration à la prospérité dans chaque Vietnamien.

Photo d'illustration : NDEL.
Photo d'illustration : NDEL.

Déterminé à se réformer

Après le rapport sur la facilité à faire des affaires en 2020 du Groupe de la Banque mondiale (BM) publié en octobre 2019, le Premier ministre a confié aux ministères et organes concernés d’analyser la situation réelle et de proposer au gouvernement des mesures afin d’améliorer l’environnement d’affaires.

Ousmane Dione, directeur national de la BM au Vietnam

« Le modèle économique du Vietnam doit faire face actuellement aux défis nationaux, il est donc nécessaire de mettre en œuvre des réformes audacieuses pour que le pays puisse saisir les opportunités et amoindrir les risques dans les temps à venir. »

Le Vietnam s’est classé 70e dans le classement du rapport sur la facilité de faire des affaires en 2020 du Groupe de la BM, en baisse d’un cran par rapport à l’année dernière, malgré un score plus élevé de 69,8 points sur 100.

Ce classement permet de comparer les pays selon dix indicateurs quantitatifs sur la réglementation des entreprises et la protection des droits de propriété.

Selon Nguyên Minh Thao, chef de la section de recherche sur l'environnement et la compétitivité des entreprises (Institut central de gestion économique), les deux indicateurs du Vietnam ont connu des améliorations considérables. Il s’agit de l’obtention de crédit et du paiement des impôts, avec pour résultat des augmentations respectives de 5 points et de 6,1 points par rapport à l’année dernière. Pourtant d’autres domaines ont fait des améliorations mineures ou sont restés inchangés.

En réalité, le Vietnam possède plus d’avantages en termes d’attrait d’investissements domestique et direct étranger que les autres pays de la région. Selon un classement des meilleures économies destinées à l’investissement en 2019 récemment publié par U.S. News & World Report, le Vietnam occupe la huitième place de ce classement tandis que l’an dernier, il était à la 23e place. Un récent rapport de l’Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO) a montré que 70% des entreprises japonaises au Vietnam développeraient leurs activités en Asie et au sein de l’ASEAN, notamment au Vietnam.

En analysant ce changement, l’économiste vietnamien Vo Tri Thanh a déclaré que les investisseurs avaient saisi la tendance mondiale ainsi que celle du Vietnam. Le tableau économique du Vietnam sera ainsi très positif, selon lui.

Au Vietnam, la macroéconomie reste stable depuis cinq ans. Le pays a atteint une croissance moyenne de 6,5% par an pour la période 2016-2020, lui permettant de continuer d'être l’économie affichant la croissance la plus rapide de l'ASEAN en 2019. Et le Vietnam est devenu sans doute une destination attrayante pour les flux d’investissements étrangers.

Une nouvelle pensée dans l’élaboration des mécanismes et des politiques

Le Forum de réforme et de développement du Vietnam (VRDF 2019) a eu lieu le 19 septembre 2019 à Hanoi sur le thème « Vietnam : Aspiration à la prospérité – Priorités et actions », et le ministre du Plan et de l'Investissement, Nguyên Chi Dung, y était présent.

Outre les nouvelles technologies, les fluctuations rapides, persistantes et imprévisibles de l’économie mondiale ont changé fortement la manière d’opérer.

« Ce contexte apporte à la fois des opportunités et des défis aux pays en voie de développement comme le Vietnam. Ceux-ci devraient saisir les opportunités et prendre des mesures adéquates pour surmonter les difficultés, sinon, ils seront laissés en arrière. » a indiqué Nguyên Chi Dung lorsqu’il expliquait aux économistes pourquoi le VRDF 2019 avait été organisé plus tôt que d’habitude. Il a également souligné que cet événement avait pour objectif de recueillir des propositions et des recommandations sur les nouvelles étapes de développement du Vietnam.

Il est évident que les ressources, la force motrice et la structure de développement de la quatrième révolution industrielle demandent des changements radicaux dans l’élaboration des politiques et des réformes de l’institution afin de promouvoir le développement. Pour cette raison, les économistes ont rappelé que la réforme de l’institution était la clé permettant d’ouvrir la porte de la prospérité.