Force de la mer

Nhân Dân en ligne – La région côtière centrale du Vietnam est comparé à un tapis tissé par divers écosystèmes et ressources marines. Pourtant, elle doit actuellement faire face à de nombreux problèmes environnementaux, notamment l’épuisement des ressources marines.

Les pêcheurs du district de Dông Hoa, province de Phu Yên. Photo : NDEL
Les pêcheurs du district de Dông Hoa, province de Phu Yên. Photo : NDEL

La gestion durable de l’exploitation des ressources marines, l’élevage marin, la création de la valeur ajoutée des produits aquatiques, la garantie de la sûreté et de la sécurité maritimes et l’amélioration du niveau de vie des pêcheurs sont actuellement des tâches vitales pour les habitants et les autorités.

L’île de Ba Binh est connue pour ses homards

L’île de Ba Binh relevant de l’archipel de Truong Sa (Spratly), province de Khanh Hoà (au Centre) est à une heure et demie de bateau du port de Da Bac. Une fois arrivé sur l’île, vous devriez déguster des homards, ils sont délicieux !

Tous les jours, Ba Binh accueille un grand nombre de touristes venant découvrir sa beauté vierge et profiter des plats à base d’homards.

Nous nous sommes rendus chez Nguyên Ngoc Huy, un éleveur de homards de la commune de Ba Binh, qui a connu les hauts et les bas de ce métier. En 2005 et 2006, à cause d’une épidémie, toutes ses crevettes sont mortes et il a fait faillite. On l’a vu courir partout en vue de demander des prêts. Grâce à ses efforts inlassables, il a réussi à recommencer sa carrière. Pour cette saison, il a prévu de récolter cinq tonnes d’homards et de réaliser un chiffre d’affaires de quatre milliards de dôngs.

La baie de Xuân Dai, se trouvant au Sud de la commune de Sông Câu, province de Phu Yên, une province côtière du Centre méridional du Vietnam, est aussi très connue pour son élevage de homards à haute valeur économique. La superficie de l’élevage de homards de la localité couvre environ 1 000 ha. On compte environ 4 000 foyers pratiquant l’élevage de homards avec environ 91 300 cages dont 60% sont des cages d’élevage spontané. La haute densité de crevettes a causé des épidémies et a affecté profondément l’environnement.

Lors d’une interview accordée à la presse, le vice-directeur de l'Institut de recherche en aquaculture 3, Dào Van Tri, a indiqué que le Vietnam devait importer de jeunes homards et que son institut étudiait actuellement un projet de reproduction artificielle du homard. Si ce projet est couronné de succès, il deviendra une force motrice pour développer de manière durable l’élevage des homards, a-t-il souligné.

De zones de pêche au marché

Au Centre, la province de Binh Dinh est en tête en termes de nombre de navires de pêche hauturière en Mer orientale avec 7 339 navires dont 2 747 navires d’une puissance de plus de 90 CV. La province de Phu Yên compte 3 436 navires dont 1 084 navires d’une puissance de plus de 90 CV. La province de Khanh Hoa recense plus de 10 000 navires dont 1 300 navires de pêche hauturière pêchant dans les zones de pêche hauturière des archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratly) et des plates-formes DK1.

Nous disposons d’un grand nombre de navires de pêche hauturière et la quantité de produits maritimes exploités est plus importante que la capacité de stockage. Le Vietnam doit donc réduire l’exploitation des ressources maritimes et renforcer l’élevage des produits aquatiques.

Le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural a déployé à titre expérimental un projet d’exploitation, d’achat, de transformation et de vente du thon dans les provinces de Binh Dinh, de Phu Yên et de Khanh Hoa.

En 2014, la province de Khanh Hoa a mis en œuvre ce modèle. Des centaines de voyages en mer ont remporté des milliers de tonnes de produits aquatiques dont 80 à 95% étaient bien conservés. Cette réussite a résulté d’une bonne coopération entre les pisciculteurs et les entreprises qu’on voit se développer maintenant dans la localité.

La coopération a aidé les pisciculteurs à exploiter et à conserver de manière efficace les ressources maritimes exploitées, contribuant à stabiliser le prix des produits aquatiques en général et celui du thon en particulier. Elle offre aussi aux entreprises une source stable de matières premières au service de la production et de l’exportation.