L’AVI prend en haute estime le rôle du Vietnam dans les négociations sur le RCEP

Nhân Dân en ligne - Dans le contexte où les activités commerciales, les investissements et les chaînes d’approvisionnement mondiales sont gravement touchés par l’épidémie de Covid-19, les pays tendent à renforcer leur coopération et leur coordination afin de relancer l’économie et mettre en œuvre les objectifs de croissance durable et intégrale de l’Accord de Partenariat économique régional global (RCEP).

Le docteur Chheang Vannarith (à gauche). Photo: VNA
Le docteur Chheang Vannarith (à gauche). Photo: VNA

Le président de l’Asian Vision Institute (AVI), le docteur Chheang Vannarith, a hautement apprécié le rôle et les contributions du Vietnam dans le processus de négociations afin de parvenir à l’Accord de partenariat économique global régional (RCEP), prévue vers la fin de cette année.

Le RCEP est un projet d’accord de libre-échange entre les dix États membres de l’ASEAN et six partenaires que sont la Chine, le Japon, l’Inde, la République de Corée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Les négociations sur le RCEP ont commencé en novembre 2012 et la signature était prévue avant 2015, mais le délai a été reporté plusieurs fois. Cet accord couvrira une zone de libre-échange d’environ 3,5 milliards d’habitants représentant 30% du PIB mondial.

Au mois de novembre 2019, 15 pays qu’étaient les pays membres de l’ASEAN et leurs partenaires de dialogue (la République de Corée, la Chine, le Japon, l’Australie et la Nouvelle Zélande) ont achevé des négociations sur le RCEP.

Selon le docteur Chheang Vannarith, en tant que président de l’ASEAN 2020, le Vietnam a coordonné et fait avancer de manière efficace les négociations, malgré le retrait de l’Inde à la dernière minute.

Alors que l’épidémie perturbe gravement l’économie régionale, l’ASEAN a besoin d’un mécanisme d’intégration régionale plus approfondi permettant de redresser rapidement ses économies membres en promouvant le commerce et les investissements, a-t-il déclaré.

Le RCEP sera sans doute un outil efficace servant à renforcer les activités commerciales et les flux de capitaux dans la région, a-t-il poursuivi.

Concernant l’importance du RCEP, le docteur Chheang Vannarith a affirmé que cet accord aidera les pays membres à participer à une réforme des chaînes d’approvisionnement mondiales après la fin de la pandémie.

Sur le plan politique et stratégique, l’achèvement des négociations sur le RCEP a montré que les économies asiatiques n’acceptaient pas les tendances unilatéralistes et protectionnistes.

Lors de la 10e réunion ministérielle du RCEP, qui a eu lieu en visioconférence le 23 juin, les ministres du Commerce des 15 pays ont réaffirmé la signature de l’accord à la fin de cette année. Et concernant la possibilité pour l’Inde de reprendre les négociations du RCEP, Chheang Vannarith a souligné que le RCEP restait ouvert à l’Inde. L’Inde a initialement participé aux pourparlers, mais elle s’est retirée en novembre 2019.