Le management interculturel à l’heure de la mondialisation

Nhân Dân en ligne - Dans un monde d’échanges et de mobilité, de plus en plus d’entreprises font appel aux talents issus de différentes nationalités pour optimiser le développement de leur activité.

Vincent Floreani, consul général de France (debout, cravate rouge), prononce le discours d’inauguration du Café Alumni, à la Résidence française. Photo : CVN.
Vincent Floreani, consul général de France (debout, cravate rouge), prononce le discours d’inauguration du Café Alumni, à la Résidence française. Photo : CVN.

La diversité des compétences est devenue un atout compétitif. Pour gérer efficacement cette interculturalité, il est devenu indispensable pour les entreprises d’intégrer le management interculturel dans leur stratégie. C’est autour de ce thème que s’est tenu un « Café Alumni » le 24 novembre à la Résidence française de Hô Chi Minh-Ville.

Ville cosmopolite, elle est particulièrement concernée par cette question du management interculturel. Cette table ronde a été initiée par France Alumni, le réseau d’anciens étudiants des formations françaises au Vietnam, sous l’égide du Consulat général de France à Hô Chi Minh-Ville. Une cinquantaine d’anciens étudiants vietnamiens sont venus écouter trois intervenants partager leurs expériences de la multiculturalité.

Questionner les identités uniques

Tôn Nu Thi Ninh, ancienne ambassadrice du Vietnam auprès de l’Union européenne et vice-présidente du Fonds pour la paix du Vietnam, a commencé son intervention en remerciant le Consulat général de France à Hô Chi Minh-Ville pour la tenue de cette table ronde qui permet d’analyser divers aspects des échanges interculturels entre le Vietnam et les pays étrangers, notamment en ce qui concerne l’identité et l’affirmation culturelle des Vietnamiens dans le monde.

« On se pose des questions sur oser ou ne pas oser s’identifier et s’affirmer à l’heure actuelle », a lancé cette ancienne diplomate. Dans un contexte de mondialisation et d’échanges interculturels, « existe-t-il encore une culture traditionnelle et son identité unique? » s’interroge-t-elle. Selon elle, « le Vietnam peut adopter des aspects de cultures étrangères, en profiter entièrement ou bien les transformer et les vietnamiser de manière appropriée en adéquation avec sa propre culture ».

Exploiter les points communs

Christian Routin, expert et formateur en matière de diversité culturelle, savoir-faire, de savoir-vivre et de bonheur, partenaire d’une centaine d’entreprises dans le monde, a, quant à lui, répertorié quatorze différences fondamentales en termes de culture, de comportement, de manière de penser et de raisonner entre Vietnamiens et Européens.

Cela influence leur manière de vivre et de travailler. « Ce qui compte, c’est de trouver un point central, un point commun pour aboutir à une coopération en harmonie, au bénéfice des deux parties », a-t-il estimé.

Attirer des talents internationaux

Le troisième intervenant, Sébastien Nguyên, Pdg de Sagen Group et de SLA Designers, a étudié et travaillé plusieurs années en France avant de créer sa propre entreprise spécialisée dans la promotion de produits français. Il a estimé que « chez les Occidentaux, la compréhension culturelle mutuelle est importante dans le monde des affaires pour mener à bien des projets, établir des coopérations durables ». Selon lui, le partage culturel permettrait d’attirer le talent des Occidentaux, dont les Français, pour contribuer au développement et au succès des entreprises vietnamiennes.