A l’issue de la réunion en urgence à huis clos, les cinq membres européens de l’ONU que sont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et la Pologne ont appelé la Turquie à arrêter son opération militaire contre les Kurdes.
Dans leur déclaration, les Européens ont souligné : « Nous sommes profondément préoccupés » par l’opération turque dans le nord-est de la Syrie. Ils ont demandé à « la Turquie d’arrêter [son] action militaire unilatérale ».
Dans une déclaration séparée, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Kelly Craft, a mis en garde contre des conséquences de l’offensive si la Turquie ne protège pas les personnes vulnérables ou ne garantit pas que l’EI n’exploitera pas la situation pour se reconstituer.
Le même jour, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé, lors d’une conférence de presse à Copenhague, sa « profonde inquiétude » et a appelé à l’apaisement devant l’escalade de la violence dans le nord-est de la Syrie.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), mercredi après-midi, l’aviation et l’artillerie turques ont pris pour cibles plusieurs localités frontalières du nord de la Syrie – Tall Abyad, Ras Al-Aïn, Kamechliyé, Ayn Issa et Kobané. Au moins vingt-neuf combattants des forces kurdes et dix civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d’artillerie de l’armée turque. Plus de 60 000 personnes doivent évacuer.
L'offensive survient quelques jours après que les États-Unis ont annoncé le retrait de leurs troupes de la région.