L’UE et la République de Corée soulignent le rôle de l’ASEM dans la coopération Asie – Europe

Nhân Dân en ligne – Le dialogue politique de haut niveau de l’ASEM a été organisé en ligne et en personne le 22 juin, à Hanoï pour commémorer le 25e anniversaire du forum Asie-Europe à l’initiative du Vietnam.

 Des représentants des pays partenaires de l'ASEM et des organisations internationales à Hanoï le 22 juin. Photos : Baoquocte.
Des représentants des pays partenaires de l'ASEM et des organisations internationales à Hanoï le 22 juin. Photos : Baoquocte.

S’exprimant en ligne lors du dialogue, le vice-président de la Commission européenne (CE) et haut représentant pour les affaires étrangères de la politique de sécurité de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a souligné que l’ASEM était un mécanisme de coopération intégrale le plus influent entre l’Asie et l’Europe qui a permis aux pays de relever certains des défis majeurs d’un monde en mutation rapide, a-t-il déclaré.

Selon lui, les évolutions récentes dans le monde renforcent le rôle de l’ASEM en tant que système coopératif qui est fondé sur les règles. L’Europe et l’Asie étant toujours économiquement interdépendantes, l’UE continuera donc à travailler avec ses partenaires asiatiques pour assurer une reprise socio-économique mondiale durable et inclusive, réduire les inégalités mondiales et lutter contre la crise climatique.

« Nous devons reconstruire un monde meilleur et plus vert avec une reprise qui profite à tous », a indiqué Borrell. Il s’agira, a-t-il fait savoir, du sujet de discussion des dirigeants lors du sommet de l’ASEM en novembre prochain au Cambodge.

Borrell a affirmé que l’UE continuerait d’être un partenaire fiable et prévisible, et s’engageait à contribuer à garantir l’ordre régional, ainsi que la libéralisation du commerce maritime et des chaînes d’approvisionnement.

Il a insisté sur l’importance pour les pays de respecter pleinement le droit international, en particulier la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (UNCLOS 1982).

Le 22 juin, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Chung Eui-yong, dans son discours, a évalué que l’ASEM avait amélioré la coopération et la connectivité entre les deux continents d'Asie et d'Europe depuis sa création en 1996.

Il a déclaré que la reprise économique après l’épidémie de Covid-19 et le changement climatique sont des domaines dans lesquels les deux régions doivent travailler en étroite collaboration à l’avenir.

Selon lui, pour répondre à ces défis, une coopération fondée sur le multilatéralisme est nécessaire et l’ASEM est une plateforme exemplaire pour renforcer le multilatéralisme.

Le ministre des Affaires étrangères Chung Eui-yong a également déclaré qu’en tant que membre fondateur de l’ASEM, la République de Corée a activement contribué à l’accueil du troisième sommet de l’ASEM à Séoul en octobre 2000 et a octroyé 200 000 dollars par an au Fonds Asie-Europe (ASEF).

Il a affirmé que la République de Corée ferait des efforts pour le développement de l’ASEM ainsi que pour le renforcement de la coopération et de la connectivité entre les deux régions.

L’ASEM a été créée à Bangkok, en Thaïlande, en 1996 en tant que forum intergouvernemental informel de dialogue et de coopération entre l’Asie et l’Europe dans les domaines politique, économique, social, culturel et éducatif.

En 2018, elle compte 53 pays partenaires, dont 21 en Asie et 30 en Europe, et deux partenaires institutionnels que sont l’Union européenne et le Secrétariat de l’ASEAN.

Les dirigeants (chefs d'État ou de gouvernement) des partenaires de l’ASEM se réunissent tous les deux ans pour les sommets de l’ASEM, organisés alternativement en Asie et en Europe, pour discuter des questions d’intérêt commun.

L’ASEM a pour objectif de fournir une plate-forme pour favoriser le dialogue politique, renforcer la coopération économique et relever ensemble les défis mondiaux. Il s’agit du partenariat global le plus influent entre l’Asie et l’Europe. Ses États membres représentent 60% de la population mondiale, contribuant à la hauteur de 55% au commerce, de 65% au PIB et de 75% au tourisme du monde.