À travers l’élaboration de stratégies à long terme visant une transition plus verte et plus numérique, de nombreux pays tentent d’atteindre des objectifs ambitieux, mais les écarts observés dans la reprise pourraient présenter des risques pour l’économie mondiale.
Dans le cadre de l’agenda de la présidence italienne du groupe des économies développées et émergentes (G20) qui repose sur trois piliers principaux « Peuple, planète et prospérité » (People, Planet, Prosperity), la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales de ce groupe tenue récemment à Venise, en Italie, s’est penchée sur les problèmes économiques internationaux et de santé, ainsi que les efforts pour une reprise et une croissance durables. Elle a aussi abordé les liens entre la révolution numérique et la productivité, le soutien aux pays les plus vulnérables, les enjeux du secteur financier et le financement de la transition verte.
Les ministres des Finances du G20 ont travaillé en étroite collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI), le Conseil de stabilité financière (CEF) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour traiter les questions liées à la coopération économique internationale, afin de garantir la stabilité et de réduire les risques.
La coopération entre le G20 et les institutions financières et économiques s’intensifie dans le contexte où la reprise économique mondiale est menacée par l’apparition de nouveaux variants du Covid-19, notamment le Delta, et l’accès difficile aux vaccins dans les pays en développement. Malgré les campagnes de vaccination et les plans de soutien économiques, les perspectives économiques mondiales restent fragiles. Dans une telle situation, le G20 a affirmé sa détermination à utiliser tous les outils politiques disponibles pour faire face aux conséquences de la pandémie.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a mis en garde contre une reprise inégale entre les pays développés et les pays en développement. Selon elle, cela menace l’homogénéité de la croissance économique, ainsi que la stabilité et la sécurité mondiales. Alors que la croissance rapide des pays riches, tels que les États-Unis et les pays de la zone euro, est une bonne nouvelle, les taux de croissance des pays en développement, en particulier en Afrique et en Amérique latine, sont freinés par la lenteur des progrès de la vaccination contre le Covid-19.
La cheffe du FMI a appelé les pays riches à prendre des mesures plus énergiques dans l’échange de vaccins afin de partager le « fardeau » économique avec les plus pauvres, contribuant ainsi à réduire les risques pour l’économie mondiale.
