Le Vietnam se joint aux efforts pour protéger les acteurs humanitaires dans les zones de conflit

Nhân Dân en ligne - Le Vienam a dénoncé l’augmentation des menaces à l’encontre des acteurs humanitaires et a fermement condamné les actes de violence qu’ils subissent.

L'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU. Photo : VNA
L'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU. Photo : VNA

C’est ce qu’a déclaré l'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU lors d’une réunion du Conseil de l’ONU consacrée à la préservation de l’espace humanitaire dans le contexte des conflits armés, tenue le 16 juillet à New York des Etats-Unis.

Pour assurer leur sûreté et sécurité, le diplomate vietnamien a appelé au plein respect du droit international humanitaire par toutes les parties à un conflit, y compris les groupes armés étatiques et non étatiques. Il faut également protéger les infrastructures essentielles à la livraison de l’aide ainsi que les systèmes de production alimentaire. Les auteurs d’attaques contre le personnel humanitaire doivent être traduits en justice.

Le représentant vietnamien a aussi appelé au respect du principe de souveraineté et de non-ingérence, notant qu’un dialogue entre les organisations humanitaires et l’État hôte aiderait à mieux comprendre le contexte social et culturel et à gérer les risques.

Il a par ailleurs appelé à redoubler d’efforts pour renforcer les capacités locales, réduire les besoins humanitaires et répondre aux causes sous-jacentes des conflits armés. La prévention des conflits et la consolidation de la paix sont d’une importance primordiale, a-t-il ajouté.

Intervenant au nom du Secrétaire général, Mme Amina J. Mohammed, vice-Secrétaire générale de l’ONU, a passé en revue plusieurs situations humanitaires dans le monde, s’alarmant notamment de l’impact des attaques brutales en Afghanistan, où le nombre de victimes civils du conflit a augmenté de 29% cette année.

Elle s’est aussi inquiétée de la situation au Yémen où cinq civils sont tués ou blessés chaque jour et 20 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire. Les écoles et les hôpitaux, qui devraient être des havres de paix ne sont pas épargnés, a-t-elle dénoncé évoquant l’attaque contre l’hôpital Chifa en Syrie, qui a fait 19 morts parmi les civils le mois dernier. Face à l’étendue des besoins, l’ONU veut fournir une aide à 160 millions de personne, « un chiffre record ».

MmeAmina J Mohammed a exhorté le Conseil de sécurité à prendre des actions fortes pour appuyer les acteurs humanitaires, s’alarmant du meurtre de 12 travailleurs humanitaires au Tigré depuis le début du conflit. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a-t-elle par ailleurs fait savoir, a recensé 568 cas affectant la fourniture d’aide médicale dans 14 zones de conflit en 2021, provoquant de nombreuses victimes.

Les États membres du Conseil de sécurit é de l’ONU affirment fermement leur engagement à assurer la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire, exhortant à la création d'un accès humanitaire sans entrave et à l'enquête et au jugement des violations du droit humanitaire.

Les pays ont également échangé des opinions sur la situation de certaines zones de conflit et les mesures visant à renforcer le rôle du Conseil de sécurité de l'ONU ici.