La COP26 se termine avec un accord historique

Nhân Dân en ligne - Lors de la COP26, les 197 pays participant à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont adopté le Pacte climatique de Glasgow.

Photo de famille de délégués dès la fin de la Conférence COP26. Photo : Reuters.
Photo de famille de délégués dès la fin de la Conférence COP26. Photo : Reuters.

La 26e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) s’est conclue à Glasgow, en Écosse (Royaume-Uni), avec la réaffirmation du maintien de l’objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, conformément à l’Accord de Paris.

Alok Sharma, président de la conférence, n’a pas caché son émotion lorsqu’il a annoncé qu’aucune des 200 délégations présentes à Glasgow n’avait exercé son droit de véto.

Le Financial Times a rapporté que par le biais du traité de Glasgow, les 197 pays membres de l’accord de Paris sur le changement climatique s’étaient engagés à « accélérer les efforts visant à réduire la production d’électricité au charbon et à éliminer les subventions pour les combustibles fossiles sous-performants ».

Cet objectif nécessite des réductions rapides et soutenues des émissions de CO2, dont une réduction de 45 % des émissions de CO2 d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010 et à zéro d’ici le milieu du siècle, de même pour les émissions d’autres gaz à effet de serre.

Le traité comprend un texte appelant à « la réduction progressive de la production d’électricité au charbon sans l’utilisation de technologies de capture du carbone et de subventions inefficaces aux combustibles fossiles », tout en reconnaissant la « nécessité d’une assistance pour une transition juste ». Ceci est considéré comme un tournant majeur, car les combustibles fossiles ont été mentionnés pour la première fois lors d’un accord du Sommet de l’ONU sur le climat.

Le traité oblige les pays d’ici la fin de l’année 2022 à « revoir et renforcer » leurs objectifs de réduction des émissions à l’horizon 2030, « en tenant compte des différentes circonstances nationales », afin de respecter la limite d’augmentation de la température mondiale à « moins de 2 degrés Celsius » ou 1,5 degré, en vertu de l’Accord de Paris. C’est un pas en avant, car, dans le cadre des précédents accords climatiques des Nations Unies, les pays devaient soumettre ces plans, également appelés contributions nationales à l’autodétermination (CDN), tous les cinq ans.

Le pacte met l’accent sur la nécessité de mobiliser le financement climatique à partir de toutes les sources pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, y compris l’augmentation significative de l’aide aux pays en développement, à plus de 100 milliards de dollars par an.

« L’ère du charbon touche à sa fin »

Le président de la COP26, Alok Sharma, a déclaré que l’accord mettait un accent « sans précédent » sur les pertes et dommages sous le principe que les pays riches, qui sont principalement responsables du réchauffement climatique, devraient indemniser les pays pauvres en raison des effets du changement climatique. Il a également déclaré que le traité n’était « pas parfait », mais faisait preuve de « consensus et soutien ».

Les observateurs ont salué l’Accord de Glasgow sur le climat comme une victoire, avec un accord de l’ONU portant explicitement, pour la première fois, sur le charbon, le plus grand émetteur de gaz à effet de serre.

Durant les 14 jours de la Conférence, les pays participants ont pris une série d’engagements et 100 d’entre eux se sont engagés à mettre fin à la déforestation d’ici 2030, dont le Brésil, patrie des forêts tropicales amazoniennes. Près de 100 pays se sont également engagés à réduire leurs émissions de méthane de 30 % d’ici 2030, ce qui est considéré comme l’un des meilleurs moyens de réduire rapidement le réchauffement climatique.

En outre, 40 pays, dont le Vietnam, se sont engagés à éliminer progressivement l’énergie au charbon-représentant environ 37 % de l’électricité mondiale totale en 2019-et le carburant qui est le plus grand contributeur au changement climatique. Une nouvelle coalition de nations engagées à fixer des délais pour mettre fin à l’utilisation du pétrole et du gaz et à cesser de délivrer de nouveaux permis d’exploration a également été dévoilée lors de la COP26.

Lors de la conférence, les États-Unis et la Chine ont publié une déclaration conjointe sur le changement climatique, dans laquelle les deux pays se sont engagés à travailler ensemble au cours de la prochaine décennie pour développer des stratégies à long terme pour atteindre l’objectif de zéro émission nette, tout en abordant les problèmes des émissions de méthane, la transition vers une énergie propre et la réduction des émissions de carbone. L’accord entre les deux plus gros émetteurs du monde est considéré comme une étape importante vers la réalisation de l’objectif de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius énoncé dans l’Accord de Paris.

La COP26 a également vu l’engagement de 450 institutions financières, gérant un total de 130 000 milliards de dollars, soit 40 % de la richesse privée mondiale, à utiliser des investissements qui soutiennent les technologies propres, telles que les énergies renouvelables et à éliminer le financement des industries qui utilisent des combustibles fossiles.

Les observateurs ont salué l’Accord de Glasgow sur le climat comme une victoire, avec un accord de l’ONU portant explicitement pour la première fois sur le charbon, le plus grand émetteur de gaz à effet de serre.

Selon Reuters, l’accord a donné aux pays les plus pauvres des engagements encore plus importants, appelant les pays riches à doubler leur financement climatique d’ici 2025 par rapport aux niveaux de 2019, fournissant un financement qui était la principale demande des petits États insulaires lors de la conférence.