La conférence a été l’occasion pour les dirigeants de l’ASEAN d’écouter des idées et d’échanger des points de vue avec d’éminentes dirigeantes de la région et des organisations internationales afin de promouvoir plus efficacement le rôle des femmes dans le processus de construction de la communauté de l’ASEAN et la reprise globale après la pandémie.
Il s’agit également de l’une des activités importantes de l’Année de la présidence vietnamienne de l’ASEAN 2020, pour célébrer le 25e anniversaire de l’adoption par l’ONU de la plateforme de Beijing sur l’égalité des sexes, les 20 ans de la première résolution du Conseil de sécurité sur la femme, la paix et la sécurité, les 5 ans de la création de la Communauté de l’ASEAN et la mise en œuvre des objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
S’exprimant lors de la conférence, le Premier ministre vietnamien, Nguyên Xuân Phuc, a souligné que, dans le contexte de l’intégration profonde du monde, les femmes jouaient un rôle de plus en plus important dans le développement de tous les pays, ainsi que dans le traitement des défis de sécurité internationaux et régionaux.
En termes de politique et de sécurité, bien que ne représentant que 2 % du nombre total de négociateurs et de médiateurs, les femmes sont indispensables dans les processus de paix et de sécurité durables.
Du point de vue de l’économie et du développement, la promotion de l’égalité des sexes et l’élimination des obstacles contre les femmes aideront le PIB mondial à croître de 8,3 % par an et contribueront à hauteur de 4,5 billions de dollars à PIB total de la région Asie-Pacifique d’ici 2025.
Plus récemment, le rôle des femmes a été réaffirmé dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, car dans les pays où les femmes dirigent, la mortalité causée par le COVID-19 était 6 fois plus faible qu’ailleurs.
Le chef du gouvernement vietnamien, Nguyen Xuan Phuc, a déclaré que les défis pour les femmes étaient multiples, en particulier dans le contexte compliqué de la pandémie de COVID-19, qui entraine des conséquences dans de nombreux domaines.
Selon les estimations de l’ONU, d’ici 2021, 435 millions de femmes et de filles tomberont dans la pauvreté, et 47 millions seront directement touchées par le COVID-19. Les femmes sont la principale force dans les soins de santé, de sorte qu’elles ont un taux élevé d’infection. La majorité des travailleuses exercent des professions directement touchées par l’épidémie, comme le commerce de détail, les services et l’économie informelle.
En outre, les politiques de distanciation sociale et de concentration des ressources nationales sur la prévention de l’épidémie contribuent à accroître la violence domestique et à réduire la qualité des services de santé essentiels pour les femmes.
Par conséquent, pour réduire l’écart entre les sexes et minimiser le risque que les femmes soient laissées pour compte dans le monde post-pandémique, elles doivent être plus que jamais au centre des efforts et des politiques visant à répondre aux impacts de la pandémie dans chaque pays et chaque région.
