Selon le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaît officiellement le Vietnam comme pays ayant éradiqué la poliomyélite depuis 2000, saluant ainsi les efforts constants déployés par le pays pour maintenir ce résultat au fil des ans. Cependant, l’OMS met également en garde contre le risque élevé d’importation du poliovirus au Vietnam, qui menace les progrès accomplis.
Afin de renforcer la prévention de la poliomyélite, le ministère de la Santé demande aux autorités provinciales et municipales, ainsi qu’aux établissements de santé concernés, de mettre en œuvre d’urgence des mesures clés.
Les autorités locales sont invitées à enjoindre leurs comités communaux, leurs agences sectorielles et leurs organisations de masse à collaborer étroitement avec le secteur de la santé, notamment dans les provinces et communes frontalières du Laos ou dans les zones où la maladie est présente.
Les localités frontalières sont encouragées à coopérer activement avec les provinces lao voisines en partageant des informations sur la situation de la poliomyélite et en coordonnant les mesures de prévention.
Les départements provincaux de la santé, en coordination avec les Instituts Pasteur et les instituts d’hygiène et d’épidémiologie, sont tenues d’évaluer les risques de poliomyélite et d’élaborer des plans de prévention complets sur la base de ces évaluations. Les résultats de ces évaluations doivent être communiqués à l’Institut central d’hygième et d’épidémiologie pour synthèse et transmission au ministère de la Santé.
Les efforts de vaccination élargie doivent être intensifiés, une attention particulière devant être portée à l’administration du vaccin antipoliomyélitique aux enfants. Les provinces doivent examiner les antécédents vaccinaux et administrer des doses supplémentaires aux personnes n’ayant pas reçu le traitement complet, notamment dans les zones à haut risque. La vaccination systématique dans le cadre du Programme élargi de vaccination doit continuer d’être menée de manière sûre et efficace.
Les établissements de santé sont tenus d’admettre et de traiter rapidement les cas suspects ou confirmés de poliomyélite, en minimisant les complications graves et la mortalité. Le strict respect des règles de prévention des infections et d’hygiène environnementale est obligatoire pour prévenir les infections croisées au sein des établissements de santé.
Les provinces doivent veiller à disposer des ressources nécessaires pour mettre en œuvre les mesures de prévention selon le principe des "quatre sur place" (commandement sur place, forces sur place, logistique sur place et matériel sur place).
Les ministères des Finances sont invités à décaisser rapidement les fonds destinés à des activités telles que le renforcement de la surveillance, le prélèvement et le transport d’échantillons, ainsi que les campagnes de vaccination complémentaires.
Les autorités compétentes sont également chargées de constituer des équipes d’inspection interministérielles afin de contrôler l’application de la directive du ministère de la Santé et d’examiner les zones présentant une faible couverture vaccinale en vue de mener des campagnes de vaccination de suivi.