Vietnam : aspiration à l’indépendance, à la paix, à la prospérité et confiance dans la victoire

Nhân Dân en ligne – Au printemps du Nouvel An lunaire du Buffle 2021, le Parti communiste du Vietnam (PCV) célèbre ses 91 ans d’histoire. Le succès de son XIIIe Congrès a permis d’affirmer que le Vietnam n’a jamais joui d’un tel accomplissement, d’un tel potentiel, d’une telle position et d’un tel prestige qu’aujourd’hui. Une nouvelle période de développement pour la prospérité et la puissance de la Patrie vietnamienne s’est ouverte.

Photo : VNA.
Photo : VNA.

Au début de la lutte pour l’indépendance nationale et le progrès, le dirigeant Nguyên Ai Quôc (« Nguyên le patriote », l’alias du Président Hô Chi Minh à cette époque) croyait fermement dans la victoire et le développement. Lorsqu’il rencontra à Paris, en 1921, le ministre français des Colonies, Albert-Pierre Sarraut, qui fut le gouverneur général de l’Indochine de 1912 à 1919, il précisa : « Si la France nous rend notre indépendance, vous verrez que nous saurons gouverner le pays ». Lors d’une autre rencontre avec Sarraut en juin 1922, Nguyên Ai Quôc demanda ouvertement à la France de rendre l’indépendance au Vietnam, sinon les Vietnamiens se battraient pour la retrouver. « La liberté pour mes compatriotes et l’indépendance de mon pays, c’est tout ». L’aspiration à l’indépendance et à la liberté et la volonté d’édification d’un pays riche et puissant sont devenues les idéaux et les buts de l’œuvre révolutionnaire de Hô Chi Minh et du Parti révolutionnaire qu’il a fondé.

Pour cet objectif sacré, de nombreuses générations de communistes et de compatriotes se sont héroïquement sacrifiées et ont fermement cru en la victoire finale. Au cours du premier mouvement révolutionnaire dirigé par le Parti (1930-1931), la nation a perdu d’éminents dirigeants comme Châu Van Liêm, Nguyên Phong Sac et Nguyên Duc Canh. Les derniers mots du premier secrétaire général du Parti, Trân Phu, furent pour encourager ses camarades combattants à toujours garder leur esprit combatif.

Au printemps 1941, Nguyên Ai Quôc est retourné au Vietnam et, avec le Comité central du Parti, a mis au point les lignes directrices de libération avec la détermination de regagner l’indépendance nationale. De 1941 à 1942, la révolution vietnamienne a subi de graves pertes, Nguyên Van Cu, Hà Huy Tâp, Vo Van Tân, Phan Dang Luu, Lê Hông Phong, Nguyên Thi Minh Khai et Phung Chi Kiên et de nombreux autres chefs de file du Parti se sont sacrifiés. Malgré la brutalité des envahisseurs français et japonais, Nguyên Ai Quôc a toujours cru dans la victoire. Il a prédit qu’en 1945 le Vietnam serait un pays indépendant.

En 1944, le leader révolutionnaire Hoàng Van Thu a été abattu par les colonialistes français. Il a laissé un message à ses camarades exprimant sa loyauté indéfectible à la patrie. Face aux ennemis qui l’ont condamné à mort, il a déclaré : « Sachez simplement qu’à la fin, nous gagnerons ».

Plus d’un an après la mort de Hoàng Van Thu, la Révolution d’Août menée par le Parti et son chef, Hô Chi Minh, a abouti à la victoire et le Vietnam a proclamé son indépendance. INDÉPENDANCE - LIBERTÉ - BONHEUR et la construction d’un Vietnam « capable d’être sur un pied d’égalité avec les puissances des cinq continents » étaient le grand désir du Parti au pouvoir et du Président Hô Chi Minh.

La célébration du Nouvel An du Cochon 1947 a marqué le début d’une résistance nationale féroce contre une autre tentative d’invasion des colonialistes français. En transmettant ses vœux du Nouvel An à tout le peuple au milieu des épreuves et des sacrifices, Hô Chi Minh était toujours optimiste quant au succès ultime de la lutte pour l’indépendance. « La guerre de résistance gagnera sûrement sur le long terme. L’aboutissement à l’unification et l’indépendance ne fait aucun doute ». Cette grande confiance et cette aspiration ont mené le pays vers la victoire de Diên Biên Phu, qui « a secoué le monde » et mit fin à la guerre. Le Nord-Vietnam a été libéré et a commencé son chemin vers le socialisme, tandis que le combat pour la réunification nationale s’est poursuivi dans le Sud.

Le printemps 1960 a vu le déclenchement historique du « Dông khoi » (soulèvement général simultané) au Sud-Vietnam, qui s’est conformé aux lignes de lutte du Parti et s’est directement opposé au gouvernement fantoche érigé par les impérialistes américains à Saigon (aujourd’hui Hô Chi Minh-Ville) et ses laquais. Cet évènement a ouvert une période offensive pour la Révolution du Sud. Le Président Hô Chi Minh l’a appelé le « grand printemps », affirmant que ses compatriotes dans le Sud étaient confiants de l’arrivée certaine d’un printemps de réunification et de liberté. Le dirigeant a également déclaré que, malgré de multiples défis, la résistance antiaméricaine du peuple vietnamien se terminerait sûrement par une victoire complète.

Cette confiance de l’Oncle Hô, qui était également celle de l’ensemble du parti, du peuple et de l’armée, a contribué au triomphe de l’offensive générale et des soulèvements du Têt Mâu Thân (Nouvel An lunaire du Singe) de 1968, de l’offensive printemps-été de 1972, de la campagne aérienne « Hanoi — Diên Biên Phu » en décembre 1972 et de l’offensive de printemps de 1975. Au cours de combats féroces, le Président Hô Chi Minh n’a cessé de porter bien haut le flambeau de l’espoir dans le jour de la victoire où le pays serait reconstruit plus beau, plus prospère et plus heureux.

Bien que l’indépendance et la réunification nationale aient été obtenues, le peuple vietnamien a dû se battre à nouveau pour défendre les frontières du Sud-Ouest et du Nord, ainsi que pour sauver le peuple cambodgien du génocide. Ce furent des années douloureuses et inoubliables. « Rien n’est plus précieux que l’indépendance et la liberté », animés par cette devise, de nombreux camarades et compatriotes avaient une confiance plus forte que jamais dans la voie à suivre.

Le VIe Congrès national du PCV, tenu en décembre 1986, a ouvert la voie du renouveau national sur tous les plans pour sortir le pays de la crise socioéconomique dans laquelle il était plongé. À l’époque, le Vietnam était l’un des 20 pays les plus pauvres du monde, affichant un revenu moyen par habitant de seulement 280 dollars. Cependant, il a surmonté de nombreuses difficultés internes et externes (l’embargo économique et l’effondrement du système socialiste dans plusieurs pays) pour mener à bien sa politique de « Đổi mới » (Renouveau), mettre en place un système socialiste, remporter des succès remarquables et gagner l’admiration du reste du monde.

Le Vietnam est sorti de sa crise socioéconomique en 1996 et est devenu un pays à revenu intermédiaire en 2008. Le processus d’industrialisation et la modernisation ont profondément changé sa physionomie, tout en améliorant le niveau et la qualité de vie de ses citoyens.

En 2020, le revenu moyen par habitant du Vietnam s’élevait à 2 750 dollars, alors que la population était le double de celle enregistrée en 1986. Le taux de la pauvreté est passé de 58 % en 1993 à seulement 2,8 % en 2020. Le Vietnam a atteint l’objectif du Millénaire pour le développement des Nations Unies visant à éliminer l’extrême pauvreté et la faim, 10 ans avant l’échéance. Le pays a progressé avec la volonté et la confiance du peuple tout entier.

Le XIIIe Congrès national du PCV, qui s’est réuni en janvier 2021, a fait preuve d’une vision avancée et d’une réflexion stratégique. Il a esquissé les grandes lignes des politiques en faveur d’un développement national rapide et durable. Le Vietnam doit dépasser son niveau de revenu actuel d’ici 2026 et devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2030, année où le Parti célébrera le centenaire de sa fondation. Ces objectifs sont basés sur la base théorique sur le socialisme et la poursuite de la voie du socialisme au Vietnam, ainsi que sur les réalisations des 35 ans de renouveau. Ils sont en accord avec la situation mondiale et reflètent l’aspiration à un fort développement du pays.

Les aspirations au développement national telles que celles d’aujourd’hui ne sont ni utopiques ni subjectives. Elles sont réalistes du fait qu’elles ont été soigneusement réfléchies compte tenu du potentiel et de la force du pays qui est stable dans tous les aspects. Les 100 millions des citoyens vietnamiens sont des patriotes unis sous la direction clairvoyante du Parti et l’administration efficace de l’État. Développer de manière rapide et durable le pays permettra d’éviter le piège du revenu intermédiaire. Construire une économie avec toutes les caractéristiques et les règles de l’économie de marché doit aller de pair avec la garantie de l’orientation socialiste, tout comme la lutte contre la corruption sert à éliminer tous les obstacles au développement. Devenir un pays développé nécessite un haut niveau de développement non seulement en termes économiques, mais aussi en termes politiques, culturels, humains, sociaux et de défense et de sécurité. La nature du Parti communiste et du système socialiste est la paix, l’amitié, l’égalité et une intégration accrue dans le monde.

L’indépendance, la liberté, la paix, l’unification, la prospérité et le bonheur constituent une aspiration commune de la nation vietnamienne tout au long de son histoire d’édification et de défense du pays. Cette aspiration, cultivée par le Parti communiste vietnamien, s’est développée au sommet à l’époque de Hô Chi Minh, et n’a cessé d’être mise en pratique.

Dans la nouvelle période de développement et selon les orientations définies par le XIIIe Congrès, il existe des raisons permettant de croire en un développement rapide et durable du pays qui sera de plus en plus puissant et heureux. Cela se fera avec le courage et l’unité du peuple, la sagesse du Parti au pouvoir et de l’État de droit socialiste du peuple, par le peuple et pour le peuple, la tendance à l’intégration, ainsi que la solidarité et la coopération entre les pays et les peuples du monde entier.

Le professeur agrégé, Dr Nguyên Trong Phuc