Restauration des écosystèmes

Nhân Dân en ligne - L’Organisation des Nations Unies a récemment lancé un plan d’action pour la période 2021-2030 baptisé « Décennie de la restauration des écosystèmes », dans le but de prévenir et d’inverser les impacts négatifs de l’homme sur l’habitat naturel. Lors de la Journée mondiale de l’environnement (5 juin), le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé la communauté internationale à « des efforts sans précédent pour guérir la Terre ».

Le projet de plantation d’herbe sous-marine est réalisé au Royaume-Uni. Photo : UNIVERSITÉ DE SWANSEA.
Le projet de plantation d’herbe sous-marine est réalisé au Royaume-Uni. Photo : UNIVERSITÉ DE SWANSEA.

Après la décennie d’action 2011-2020 pour la biodiversité, les Nations Unies visent la période 2021-2030 avec un objectif plus drastique dans le processus de reconstruction de l’habitat commun de l’homme.

Selon le Secrétaire général A. Guterres, les humains détruisent les écosystèmes, qui sont la base de la Terre. La dégradation de l’environnement naturel détruit la nourriture, l’eau et d’autres ressources de base pour la survie des humains et de tous les autres êtres vivants. Cette réalité menace la vie d’environ 3,2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale.

La Terre est confrontée à une double crise de changement climatique et de perte de biodiversité. Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le monde doit réduire des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 2°C et éviter les conséquences les plus dangereuses.

Le monde nécessite de prendre tous les efforts dans la restauration des écosystèmes et de la capacité de l’environnement naturel à absorber le carbone.

La restauration des écosystèmes est l’un des moyens les plus rapides, les plus efficaces et les moins chers de la lutte contre le changement climatique, et peut fournir plus d’habitats aux espèces d’animaux et de plantes en menace, selon les chercheurs.

Notamment, le stop et l’inversion de la dégradation des terres et des océans peuvent limiter la perte d’un million d’espèces végétales et animales en voie de disparition.

Les scientifiques ont fait savoir que la restauration de seulement 15% des écosystèmes dans les zones menacées pouvait réduire de 60% le risque d’extinction de nombreuses espèces de plantes et d’animaux.

La restauration et la diversité des écosystèmes sont la clé de la prospérité et d’un habitat durable de l’homme. Des écosystèmes dynamiques garantiront les avantages de la nourriture et de l’eau pour la santé et la sécurité de la population mondiale.

Dans un rapport produit par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco-systémiques (IPBES), en collaboration avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les scientifiques appellent à mettre fin les activités provoquant la perte ou la dégradation des écosystèmes riches en carbone et de la biodiversité sur terre et océan.

Tout le monde doit également arrêter de financer des activités qui nuisent à la nature telles que l’exploitation forestière, l’utilisation d’engrais et la surpêche.

L’IPBES et le GIEC ont également donné des alertes concernant certaines interventions à lutter contre le réchauffement climatique, qui pourraient nuire à la nature.

Par exemple, la plantation d’arbres pour absorber la pollution par le carbone dans les écosystèmes de la région où les forêts n’ont jamais existé auparavant, peut nuire à la biodiversité naturelle.

La « Décennie de la restauration des écosystèmes » de l’ONU a maintenant appelé à une cinquantaine de projets et initiatives du monde entier, tels que la campagne pour planter 60 000 arbres dans les Andes en Amérique latine, des projets visant à restaurer les écosystèmes d’eau douce autour du delta de la rivière Tana au Kenya, des projets de plantation d’herbes sur les côtes du Royaume-Uni, etc.

Selon l'ONU, la restauration des écosystèmes contribue à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), non seulement la protection des ressources de la planète, mais également la création des millions de nouveaux emplois d’ici 2030 avec plus de 7 000 milliards de dollars par an à l’économie mondiale, l’éradication de la faim et la réduction de la pauvreté.

Le Secrétaire général de l’ONU a exhorté, à cette occasion, chaque personne à apporter ses efforts pour entamer une « décennie au cours de laquelle tout le monde pourra vivre en paix avec la nature et assurer un avenir meilleur pour tous ».