Dô Thi Thao a décroché l’or en 800 m et en 1.500 m dames lors des 27es Jeux de l’Asie du Sud-Est, au Myanmar. Elle est considérée comme l’«héritière» de Truong Thanh Hang, qui avait-elle remporté sept médailles d’or lors des différentes éditions de cette compétition auxquelles elle a participé. Lors des SEA Games 28, qui se tiennent du 5 au 16 juin à Singapour, Dô Thi Thao, membre de l’équipe nationale, espère encore améliorer ses résultats.
Surnommée la «reine du sprint», Truong Thanh Hang a, quant à elle, dû arrêter la compétition après un accident de la route en 2012, à Dà Nang (Centre). Hô Thi Tu Tâm, entraîneuse de l’équipe nationale, regrette évidemment la fin de carrière précipitée de Truong Thanh Hang. Mais Dô Thi Thao est une remplaçante à la hauteur. «Actuellement, les résultats de Thao sur 800 m et 1.500 m sont de 2’05’’51, respectivement 4’18’’92. Elle est encore 5 secondes plus lente que Truong Thanh Hang, explique Hô Thi Tu Tâm. Étant jeune et pleine d’énergie, je souhaite qu’elle améliore ses performances lors des SEA Games 28».
«Lors des 27es Jeux de l’Asie du Sud-Est (SEA Games), nous (les sportifs) avions emporté des paquets de vermicelles instantanées, explique Dô Thi Thao. Les mets birmans ne conviennent pas aux Vietnamiens. Ce plat est donc devenu notre spécialité». L’athlète indique que sa plus grande adversaire est une Birmane, ayant suivi un entraînement intensif en Chine. «Elle a beaucoup progressé et ce sera une rivale redoutable. Mais je suis confiante», affirme Thao.
Enfance difficile
Dô Thi Thao, née en 1992, est la benjamine d’une famille pauvre de trois enfants, habitant dans la province de Son La (au Nord-Ouest). Dès sont plus jeune âge, elle a aidé sa mère à la bonne marche du ménage et au travail dans les rizières. «J’ai décroché de nombreuses médailles lors des compétitions à l’échelle du district et de la province», raconte-t-elle.
À 15 ans, elle a intégré la sélection provinciale. «Ma vie a considérablement changé. J’ai bénéficié de subventions mensuelles, ce qui a permis à ma famille de surmonter des difficultés matérielles», se souvient-elle.
Au sein de la sélection provinciale, Dô Thi Thao a tout d’abord suivi des cours de taekwondo, avant devenir une athlète du demi-fond. «Le taekwondo m’a permis d’être plus forte, physiquement et mentalement».
Après deux ans au sein de la sélection de la province de Son La, Thao a été admise au sein de la sélection nationale. «Depuis l’âge de 17 ans, je m’entraîne au Centre national d’entraînement 3, à Dà Nang (au Centre). Au début, je me suis heurtée à nombreuses difficultés. Je pleurais beaucoup», confie-t-elle. Tout en continuant à s’entraîner de manière intensive, elle rêve que ses parents viennent habiter avec elle, à Dà Nang.
