Le Japon vise le Vietnam pour son premier accord de partage du pétrole avec l’ASEAN

Nhân Dân en ligne - Le Japon a visé à collaborer avec le Vietnam dans la signature de son premier accord de partage du pétrole dans le cadre des mémorandums de coopération sur le partage du pétrole avec des pays d’Asie du Sud-Est. Cette action du Japon est tenue dans le contexte où Tokyo cherche à assurer la non-interruption des approvisionnements en pétrole en cas d’incident.

Le Japon et les pays aséanien dépendent tous deux fortement des approvisionnements en pétrole du Moyen-Orient. Photo : Nikkei.
Le Japon et les pays aséanien dépendent tous deux fortement des approvisionnements en pétrole du Moyen-Orient. Photo : Nikkei.

Cet accord fait partie des efforts du Japon pour conclure des accords de partage du pétrole avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

Selon une proposition, chaque participant constituerait son propre stock de pétrole brut, ainsi que d’essence, de carburant diesel et d’autres produits pétroliers, dans le but de prévenir une rupture d’approvisionnement.

Le Japon et les pays aséanien dépendent tous deux fortement des approvisionnements en pétrole du Moyen-Orient. Mais alors que le Japon a maintenu suffisamment de réserves de pétrole pour la consommation intérieure pendant plus de 200 jours, certains pays d’Asie du Sud-Est assurent seulement un approvisionnement pendant un mois.

Selon le groupe pétrolier et gazier multinational BP, plus de 60% des expéditions de pétrole brut vers la région Asie-Pacifique proviennent du Moyen-Orient. La vulnérabilité de ces approvisionnements s’est clairement reflétée le mois dernier : le coincement du porte-conteneurs géant Ever Given dans le canal de Suez, perturbant les chaînes d’approvisionnement du bétail au brut. Il s’agit d’un risque auquel sont confrontés les constructeurs automobiles japonais et les autres fabricateurs opérant en Asie du Sud-Est.

Le gouvernement japonais a visé le Vietnam pour la proposition de partage du pétrole. Après des changements optimistes de la situation épidémique, Tokyo a l’intention d’entamer des négociations actives dans le but de parvenir à un accord le plus rapidement possible.

Le Japon se prépare également à discuter avec l’Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie et d’autres pays membres de l’ASEAN pour signer des accords de coopération similaires. Quant aux Philippines, le Japon envisage une autre forme selon laquelle Tokyo donnera des conseils sur la construction d’un plan de réserves pétrolières.

Le mois dernier, la Corporation nationale du pétrole, du gaz et des métaux du Japon (JOGMEC), en coordination avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et d’autres groupes, a tenu une réunion avec des représentants de huit gouvernements aséaniens où la partie japonaise a mis l’accent sur l’importance des réserves de pétrole et la coopération.

En outre, le Japon cherche également à coopérer avec les producteurs de pétrole. En décembre 2020, Tokyo a signé un accord avec le Koweït pour construire un stock de pétrole conjoint au Japon. L’accord comprend également un mécanisme selon lequel une partie de ses réserves de pétrole peut être partagée avec des pays tiers d’Asie, si le Japon et le Koweït sont d’accord.

Malgré la tendance mondiale à réduire les émissions de carbone, le gouvernement japonais a estimé que le pétrole resterait une source d’énergie majeure à court terme. L’Asie devrait connaître une forte croissance économique et accroître la demande de pétrole.

Pendant ce temps, le Japon favorise également l’application de hautes technologies, telles que les sources d’énergie renouvelables.