Amina Brossier : « Les Vietnamiens sont gentils et sympas, ça me touche beaucoup ! »

Nhân Dân en ligne - Venir au Vietnam avec son mari a été l’occasion pour Amina Brossier, une enseignante de français qui travaille à l’Institut français, de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture. Rencontrons Amina Brossier.

Mme Amina Brossier. Photo : Châu Anh/NDEL.
Mme Amina Brossier. Photo : Châu Anh/NDEL.

Rendez-vous un dimanche après-midi, Amina m’a accueillie à bras ouverts avec joie. Dynamique, enthousiaste, élégante, sont les mots qui décrivent cette Française dès la première rencontre.

Amina Brossier nous a gaiement partagé son parcours au Vietnam : « Franchement, je ne suis jamais allée en Asie, mais j’aime beaucoup le Vietnam. J’avais lu beaucoup de choses très intéressantes. J’avais vu sa beauté à travers la télévision et sur Internet. Ces images m’ont donné l’envie de venir et de visiter ce charmant pays. Comme les Instituts français et les Alliances françaises demandent souvent des enseignants de français langue étrangère, alors, j’ai repris des études afin de devenir enseignante. C’est ainsi qu’après avoir enseigné en Côte d’Ivoire, j’ai pu venir au Vietnam avec ma famille pour donner des cours de français aux Vietnamiens ».

« Mme Amina Brossier est extrêmement dédiée à l’enseignement même si nous sommes en niveau débutant. Bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’étudiants, elle a créé une ambiance animée, intéressante et agréable. Mme Amina Brossier arrivait souvent tôt pour préparer les cours et les jeux dans le but d’éviter que les enfants s’ennuient pendant les cours. Je voudrais exprimer mon admiration et, plus que tout, mon immense gratitude pour son travail acharné ! » Tel est le témoignage de Vo Nguyên Trà My, l’une de ses étudiantes.

Néanmoins, au début, la vie à l’étranger a engendré beaucoup de difficultés. Survivre aux inévitables chocs culturels, affronter les vagues de la pandémie du Covid-19, franchir les barrières linguistiques, c’est ce qu’Amina Brossier et sa famille ont fait. Pour elle, ces jours particulièrement intenses sont considérés comme l'une des expériences mémorables au Vietnam.

« Nous sommes venus au Vietnam au moment où la vague du Covid-19 a frappé Hanoi de plein fouet. En effet, les mois de distanciation sociale ont été très durs, c’est le moins qu’on puisse dire. Dans les moments difficiles, les Vietnamiens nous ont aidés dans la vie quotidienne, les gens sont gentils et sympas, ça me touche beaucoup ! »

L’une des caractéristiques les plus attrayantes du Vietnam est sa cuisine. Amina Brossier aime les plats vietnamiens dont la plupart étaient inconnus pour elle et donc c’était une première.

Dans le cadre d’un voyage dans le Sud, cette Française a eu la chance de goûter des poissons grillés. Leur saveur l’obsède, mais elle n’a jamais retrouvé ce plat à Hanoi.

De plus, elle aime vraiment la culture du café au Vietnam, qui est un peu comme en France. Les gens vont au café non seulement pour boire, mais aussi pour travailler et pour discuter. Parfois, une ambiance avec quelques chansons françaises est diffusée, ce qui engendre de la nostalgie chez Amina.

Est-ce que vous avez le projet de découvrir d’autres destinations en dehors de Hanoi ?

"On n’a pas beaucoup de temps, mais on aimerait vraiment visiter d’autres villes au Vietnam. Avant, on a été un peu dans le Delta du Mékong (au Sud) où j’ai goûté des poissons délicieux. Ce voyage reste un souvenir inoubliable. On a aussi visité la baie de Ha Long (dans la province de Quang Ninh), mais on n’est pas resté longtemps.

On aimerait y retourner parce que c’est une baie particulièrement belle. Je pense que chaque région et chaque coin du Vietnam a sa propre particularité, une richesse à découvrir et j’aimerais pouvoir passer plus de temps pour voyager et découvrir ses merveilles".

Quel est le conseil pratique que vous donneriez aux étrangers qui pensent à voyager au Vietnam ?

"Premièrement, il faut choisir une période appropriée pour ce séjour. Quant au nord du Vietnam, la plus belle saison pour visiter est de septembre à mai. La meilleure période pour se rendre au Centre est de février à mai, avec des températures agréables et peu de risque de pluie. Le meilleur moment pour faire un voyage au Sud et en profiter pleinement est de mai à fin octobre.

Ensuite, concernant la nourriture, à côté des « must-try » comme le « phở », le « bún chả », le « bún bò Huế », n’oubliez pas de déguster les spécialités locales. Enfin, malgré les politiques de restrictions liées au virus, les touristes doivent respecter les règles tels que le port de masque, la désinfection des mains et la double vaccination, afin de découvrir ce beau pays en toute sécurité."

Avec la situation actuelle, le projet d’Amina Brossier, pour l’avenir, est de continuer sa passion - faire revivre la motivation de l’apprentissage du français aux Vietnamiens. S’installer au Vietnam pour elle c’est à la fois une bonne expérience et une joie.