L’intégrité académique pour une science responsable : un effort à multiples parties

Nhân Dân en ligne - L’intégrité académique est une notion positive des voies et méthodes que les scientifiques doivent suivre pour répondre aux exigences de la société pour leurs activités de recherche.

Les délégués participent au séminaire « La vérité n’est pas la vérité : L’intégrité académique pour une science responsable ». Photo : Capture d'écran.
Les délégués participent au séminaire « La vérité n’est pas la vérité : L’intégrité académique pour une science responsable ». Photo : Capture d'écran.

Récemment, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a organisé un webinaire, ayant pour thème « La vérité n’est pas la vérité : L’intégrité académique pour une science responsable », en présence du professeur Olivier Le Gall, président du Conseil français de l’intégrité scientifique (CoFIS). Ce séminaire en ligne a attiré l’attention de centaines de délégués de dizaines de pays, dont plus de 200 dirigeants, gestionnaires et chercheurs de plus de 50 universités vietnamiennes.

Selon le professeur Le Gall, l’intégrité académique n’est pas une « question », mais plutôt une notion positive des voies et méthodes que les scientifiques doivent suivre pour répondre aux exigences de la société pour leurs activités de recherche.

Cependant, dans la pratique, il s’agit aussi d’un défi car dans la société, il y a probablement des points de vue contradictoires sur la « vérité » de la science. Pour un chercheur, il est nécessaire d’être bien conscient que la science n’est pas une opinion ou un avis, mais une méthode de raisonnement objective, indépendante et vérifiable. Un scientifique qui veut être respecté par la société doit se montrer digne de considération d’abord.

L’une des manières d’assurer le respect de la méthode scientifique est d’évaluer les travaux de recherche par le biais d’un mécanisme d’évaluation par les pairs (« peer-review » en anglais). C’est la différence entre la science et de nombreux autres domaines de la société, aidant à garantir l’objectivité et l’authenticité des découvertes scientifiques, ou à vérifier des résultats inhabituels et peu convaincants.

Mais dans ce mécanisme de « peer-review », il existe encore des failles qui font la qualité de l’examen ne restant pas toujours au niveau attendu. De nombreuses formes sophistiquées de fraude dans le traitement des données, la falsification des résultats, le plagiat scientifique,... sont apparues dans le milieu de chercheurs.

La construction d’une science responsable doit s’appuyer aux trois piliers : l’éthique de la recherche scientifique, l’intégrité des scientifiques et l’éthique du personnel de recherche.

Dans ces trois piliers, l’intégrité du chercheur individuel s’exprime à travers quatre critères : la fiabilité, l’honnêteté, le respect et la responsabilité, qui sont les principes fondamentaux du Code de conduite européen pour l’intégrité dans la recherche scientifique, publié pour la première fois en 2005.

Les violations les plus courantes sont le découpage de l’ensemble de résultats (salami-slicing), l’embellissement de résultats (beautification), les signatures indues (undue signatures), les références biaisées (biased references), la dissimulation de données (withholding results), l’utilisation abusive de statistiques (statistical misuse), etc. Cependant, le niveau de violation dans la communauté scientifique mondiale reste à une marge très faible, avec le taux d’articles rétractés en raison d’infractions étant inférieur à 1 sur 1 000.