Hégémonique depuis 2008 (double championne d'Europe et championne du monde), l'Espagne rejoint le Brésil de 1966, la France de 2002 et l'Italie de 2010, tenants du titre éliminés dès le premier tour d'un Mondial.
Le sélectionneur Vicente Del Bosque avait pourtant tenté un pari, en laissant deux de ses cadres, les Barcelonais Xavi et Piqué, sur le banc et en maintenant Iker Casillas dans les buts, malgré sa production catastrophique lors de la déroute face aux Pays-Bas (5-1). Cautère sur une jambe de bois... La domination chilienne a été totale. Équipe vieillissante, joueurs cadres fragilisés, saison interminable pour certains, jeu à base de passes courtes dépassé... Les raisons ne manquent pas pour tenter d'expliquer cette élimination prématurée. Et les cinq jours qui séparent la Roja de son ultime match sans enjeu face à l'Australie, éliminée aussi, le 23 juin à Curitiba, à proximité du camp de base, vont paraître bien longs aux joueurs, habitués à jouer les premiers rôles.
Ces cent-vingt heures permettront peut-être au sélectionneur Vicente Del Bosque d'accélérer la transition vers le prochain objectif (l'Euro-2016) en offrant du temps de jeu et de l'expérience à ceux qui piaffent sur le banc depuis tant d'années. À moins qu'il ne choisisse d'offrir un dernier bal à ses glorieux soldats.
À l'inverse, les Pays-Bas et le Chili peuvent eux déjà envisager les huitièmes de finale avec beaucoup d'appétit. Leur duel du 23 juin sera quand même pimenté par un bel enjeu : le vainqueur (ou les Pays-Bas en cas de match nul) devrait éviter le Brésil en huitième de finale.
Dans le groupe A, le Cameroun, nerveux et énervant, est éjecté hors du Mondial-2014 dès le deuxième.