La cité de Hôi An est en aval de la rivière Thu Bôn, dans la plaine côtière de la province de Quang Nam, à 28 km au Sud-Est de la ville de Dà Nang. Elle a une côte de 7 km avec plusieurs jolies plages favorables au développement du tourisme. Elle possède aussi une large pêcherie qui est riche en produits de la mer.
Les recherches archéologiques ont prouvé qu’il y a plus de 2 000 ans, Hôi An était un port embryonnaire du peuple Sa Huỳnh. Par les découvertes des fouilles archéologiques des sites d’habitation et des cimetières du peuple Sa Huỳnh, nous savons que ce peuple avait un processus d’échange économique et culturel avec les autres peuples, surtout les Chinois de la dynastie des Hán.
Du IIe au XVe siècle, Hôi An était la terre du royaume Champa. À cette époque, Hôi An était un port commercial prospère, développé et célèbre en Asie.
Les bateaux de commerce chinois et arabes y venaient. D’après les anciens documents, pendant longtemps, la cité et le port Lâm Âp (actuel Hôi An) jouaient un rôle important dans la création et la prospérité de Trà Kiêu et My Sơn (la capitale et le complexe de temples et de tours du royaume Champa).
De plus, les reliques de la civilisation de Cham à Hôi An attestent qu’il y avait ici un port de Cham au commerce maritime prospère.
A cause de la situation géographique et des conditions favorables intérieures et extérieures, Hôi An s’est développé rapidement du XVIe au XIXe siècle.
Situé sur les routes maritimes du commerce de la soie et de la céramique, le port de Hôi An attirait beaucoup de bateaux commerciaux en provenance de nombreux pays du monde, comme la Chine, le Japon, l’Inde, la Thaïlande, le Portugal, la Hollande ou la France.
Ils étaient si nombreux « qu’ils formaient une forêt de mâts sur la rivière » (décrit Thich Dai San dans ses mémoires d’outre-mer) et les produits si abondants que « les commerçants pouvaient trouver ce qu’ils voulaient » et que « même des centaines de grands bateaux à voile n’auraient pu tout transporter en même temps » (d’après Lê Quy Dôn dans Phu Biên Tap Luc). Ainsi, en ce temps-là Hôi An était un port international de commerce, le plus développé du pays et de l’Asie du Sud-Est.
Vers la fin du XIXe siècle, à cause de plusieurs conditions défavorables, « le port de bateaux à voile de Hôi An » a décliné de plus en plus et a cédé son rôle historique au « jeune port industriel de Dà Nang ». Pendant les 117 ans (1858-1975) de la longue résistance contre les envahisseurs étrangers, des milliers de Hoianais ont sacrifié leurs vies pour l’indépendance et l’unification du pays. Beaucoup d’entre eux ont été nommés héros et héroïnes du Vietnam.
Le 28 août 1998, le Gouvernement du Vietnam a nommé Hôi An « ville héroïque des forces armées ». Le 4 décembre 1999, l’UNESCO a inscrit Hôi An dans la liste des patrimoines mondiaux. Le 24 août 2000, le Gouvernement du Vietnam a nommé encore une fois Hôi An « ville héroïque du travail ».
Bien que ce soit une ville touristique, Hôi An a su garder son charme. L’architecture des bâtiments est un beau mélange entre les influences chinoises, japonaises et françaises. En effet, Hôi An est une des rares villes vietnamiennes qui n’a pas été endommagée pendant la guerre.
La rivière Thu Bôn traverse la ville, et il est très agréable de se promener au milieu des petites rues. Plus de 800 bâtiments sont répertoriés pour leurs intérêts historique et architectural. La ville est construite sur 2 axes perpendiculaires. Un axe parallèle à la rivière dispose de nombreux magasins. Les clients peuvent y accéder facilement alors que l’arrière des bâtiments permet l’arrivée des marchandises par bateau.
Certaines toitures sont recouvertes de milliers de tuiles concaves et convexes, de style yin et yang. Ce symbole se retrouve également sur les portes des maisons et protège ainsi leurs habitants.
Les maisons aux façades colorées de jaune et aux volets turquoise qui se reflètent dans la rivière, le trafic des sampans, son marché riche aux mille produits, parfums et saveurs sont autant d'images typiques de la ville. Au petit matin, les pêcheurs amènent leurs prises nocturnes au très pittoresque marché aux poissons.
Il nous semble être au paradis en voyant la végétation exubérante des bougainvillées ainsi que les lanternes colorées suspendues qui ajoutent encore à la beauté des anciennes maisons à ossature de bois. Les fleurs forment comme un rideau floral rendant les coins de rue plus poétique et charmant. Mais, quand le soir tombe, le charme des bougainvillées s'estompe et laisse la place à la magie des lanternes qui s'illuminent. En se promenant lorsque les lanternes sont allumées, entre la lumière et l'obscurité, on peut se croire revenu dans les temps anciens.
Le projet « Rue pour les piétons et les véhicules non motorisés » à Hôi An a été déployé pour la première fois le 24 juillet 2004. Son but initial était de réduire le bruit des moteurs et de veiller à la sécurité des touristes. Aujourd’hui c’est devenu un atout touristique typique de Hôi An. Les visiteurs peuvent profiter de cette zone de spectacles culturels et artistiques, et de jeux folkloriques traditionnels, ainsi qu’acheter des produits d’artisanat.
L'un des monuments les plus intéressants à Hôi An est le pont-pagode japonais. Il a été construit en 1593 par la communauté japonaise de Hôi An. À l’intérieur, un pagodon protège les marins. À chaque extrémité, on trouve deux statues de chiens et deux statues de singes. On raconte en effet que la construction du pont a débuté l’année du singe et s’est achevée l’année du chien, selon le calendrier chinois.
Il comprend deux structures différentes : une petite pagode et un pont couvert qui enjambe un petit ruisseau. Les Vietnamiens, les Japonais et les Chinois ont contribué à construire Chùa Câu et le monument reflète l’amitié et la communication de ces peuples qui coexistaient en paix au port commercial de Hôi An.
La maison Tân Ky a été construite il y a près de deux siècles au 101 de la rue Nguyên Thai Hoc, chef-lieu de Hôi An. Elle est considérée comme la plus belle maison ancienne de Hôi An et aussi la première à avoir été classée monument historique, en 1985.
C’était la demeure d’un marchand. Elle a été entretenue avec beaucoup de soin et a conservé le même aspect qu’au début du XIXe siècle. Elle s’inspire d’influences chinoises et d’éléments japonais, dont le toit du salon en forme de carapace de crabe, soutenu par trois poutres. Des poèmes chinois en nacre incrustée ornent les colonnes qui soutiennent la structure.
Construite en 1757 par les commerçants chinois de Fukien, le monument a été réparé et rénové plusieurs fois. La maison commune de Phuc Kiên est consacrée aux génies et aux ancêtres et est utilisée comme lieu de réunion des chinois de Fukien.
L’arrière chambre comporte trois autels : à gauche, l’autel du génie de la fortune, au milieu, l’autel des ancêtres des commerçants de Fukien et à droite, l’autel des trois reines de la procréation et des douze sages-femmes célestes.
Des festivités se tiennent tous les ans pour les honorer, notamment une fête importante dédiée aux six ancêtres le 16e jour du deuxième mois lunaire.
Contenant un grand nombre de vestiges historiques, le musée d'histoire et de la culture de Hôi An est situé au 7 rue Nguyên Huê. Le musée est un trésor et également une pagode célèbre nommée « Guan Yin ». Il a été effectivement construit comme un établissement religieux dans les années 1653.
Avec les objets archéologiques trouvés dans la rivière, la mer, la terre, à la fois au cœur de la vieille ville et dans sa banlieue, le musée d'histoire et de la culture montre le processus de développement de Hôi An.
Chaque année, le musée accueille près de 70 000 visiteurs. Il ouvert ses portes tous les jours, sauf le 25 de chaque mois pour des travaux d’entretien.
À Hôi An, les touristes peuvent aussi découvrir des monuments similaires, comme la Maison communale Minh Huong, la maison Quan Thang, la maison de culte des ancêtres du clan Trân, la maison communale de Câm Pho, l’ancienne maison de Duc An, l’ancienne maison de Phung Hung, le musée de la culture folklorique, celui de la céramique et de la culture Sa Huỳnh ainsi que des temples et des pagodes.
Pas loin de Hôi An, il y a des sites touristiques bien connus tels que les villages de métiers traditionnels, la plage Cua Dai, le fleuve Thu Bôn et les iles Cu Lao Cham.
La fête de Nguyên Tiêu est célébrée annuellement le 15e jour du premier mois du calendrier lunaire par les Chinois vivant à Hôi An. A cette occasion, les gens organisent des rituels dans les pagodes et les temples du village afin d'honorer l'empereur Shen Nong et les dieux tutélaires, et de prier pour des récoltes exceptionnelles et la prospérité pour tous.
Les touristes de Hôi An durant ces journées connaîtront une excellente ambiance, très différente de la tranquillité habituelle. Beaucoup de rites solennels et d’activités intéressantes telles que la récitation de poèmes vietnamiens, le festival des lanternes, la danse de la licorne ou des jeux populaires, qui attirent un grand nombre de visiteurs et d’habitants.
Le 7e jour du premier mois du calendrier lunaire, les habitants du village de Trà Quê, commune de Câm Hà, organisent la fête de Câu Bông pour remercier les fondateurs du village et pour prier pour du beau temps.
Après les rituels, les habitants de Trà Quê et les touristes vont ensemble au champ pour participer à des jeux populaires.
Hôi An est également le lieu d’organisation de nombreux événements culturels nationaux et internationaux comme les Echanges culturels entre Hôi An et le Japon, le Festival international de la soie et de la brocatelle, le Festival du Nouvel an lunaire, le Concours international de chœurs, le Festival du patrimoine de Quang Nam, le Festival international de gastronomie, le Festival des lanternes ou le Festival des métiers artisanaux et des beaux-arts.
Hôi An est un lieu bien connu des gourmands. Les plats sont équilibrés par les propriétés du yin et du yang, de par leur texture et leur saveur. Le passé illustre de la ville a influencé sa nourriture avec des influences chinoises, françaises et japonaises, tandis que sa situation géographique centrale lui permet de s’inspirer à la fois de la cuisine du Nord (où l’on utilise de nombreux légumes et herbes aromatiques) et de la cuisine du Sud (où les plats sont plus épicés, et souvent sucrés-salés).
fr.nhandan.vn/tourisme/item/5191871-dix-plats-delicieux-a-ne-pas-rater-a-hoi-an.htmlChaque année, Hôi An obtient la faveur des touristes, des magazines de voyages et des prix internationaux.
L’image du pont-pagode Chùa Câu de Hôi An lors de la fête des lanternes a récemment été affiché sur la page d’accueil de Google.
Il y a beaucoup d'amour pour Hôi An dans les commentaires des lecteurs de Travel & Leisure, en faisant la ville la plus fascinante du monde en 2019, dans le top 15 des villes attractives du monde 2018, et dans le top 15 des meilleures destinations du monde 2017.
Hôi An figure aussi dans le top 10 des plus belles destinations au Vietnam selon Rough Guide. Le magazine britannique a décrit Hôi An comme : « Le vieux port centenaire de la côte centrale a conservé son charme dans la foule de touristes attirés par le mélange de maisons de commerce en bois, de ponts gracieux et de temples ornés. La nuit, des lanternes colorées sont accrochées à chaque façade des magasins et illuminent les rues étroites de l'atmosphère de la vieille ville, jetant un reflet romantique sur la rivière Thu Bôn ».
2017-2019
Hôi An - une des meilleures villes d’Asie 2016 (prix World’s Best Awards du magazine Travel & Leisure)
Hôi An - la première place dans le top 10 des villes favorites 2016 selon Wanderlust, magazine britannique de tourisme
Hôi An dans le top 10 des meilleures petites villes au monde selon Business Insider
Hôi An, l’un des 29 meilleures destinations en Asie du Sud selon Touropia
2016
Hôi An dans le top 10 des meilleures destinations de l’Asie du Sud 2015 selon journal USA Today
Hôi An est classé à la 8e classe dans le top 10 des meilleures villes en Asie selon Smarter Voyage
Hôi An dans le top 10 des destinations les plus romantiques du monde 2015 selon CNN
Hôi An gagne le prix du voyage de Wanderlust 2015
2015