Pham Van Duy, président du Conseil d'administration de l'Institut de développement technologique, relevant de l'Union des associations scientifiques et techniques du Vietnam, estime que le Net Zéro 2050 n'est pas si lointain ; il est à portée de main dans le secteur agricole, qui a une histoire remontant à la formation de notre nation il y a 4 000 ans. Si le Vietnam saisit cette opportunité, adopte une approche innovante et assure la participation de l'ensemble de la population, nous pourrons résoudre le problème du Net Zéro. 

L'Institut de développement technologique est un organisme expérimenté dans la recherche et la mise en œuvre de projets scientifiques sur les gaz à effet de serre avec des organisations internationales. 

Pham Van Duy, président du Conseil d'administration de l'Institut, a accordé une interview au Journal Nhân Dân (le Peuple) sur les défis auxquels le Vietnam est confronté pour atteindre le Net Zéro d'ici 2050 et les opportunités que nous devons saisir.

Le « jeu » d'un inventaire mondial strict, transparent et équitable

Journaliste : Monsieur, quels sont les défis auxquels le Vietnam est confronté sur la voie de la réalisation de l'objectif Net Zéro ?

Pham Van Duy : Le Net Zéro est, par essence, une révolution industrielle 4.0. C'est une voie que nous devons poursuivre et que nous devons gagner.

Dans les temps à venir et dès maintenant, nous devrons faire face à une augmentation des frais de conformité environnementale au niveau mondial, et surtout à une taxe carbone très forte imposée à de nombreux secteurs, en particulier aux produits destinés à l'exportation mondiale.

Le Vietnam est en train de construire un système de politiques et de finaliser progressivement le cadre juridique concernant les crédits carbone et la lutte contre le changement climatique. 

Si les entreprises vietnamiennes ne font pas preuve de la volonté nécessaire et n'accélèrent pas leurs efforts, elles risquent de manquer des opportunités d’affaires précieuses.

Il est crucial de moderniser rapidement les technologies, d’améliorer les qualifications de la main-d’œuvre, ainsi que de se convertir à de nouveaux produits à faibles émissions. Il est important de renforcer la sensibilisation à la protection de la nature et de l’environnement, conformément aux exigences mondiales.

Plantation de forêts à l'intérieur des digues pour créer un « mur vert » protégeant solidement la côte ouest. Photo : Nguyen Thanh Dung.

Plantation de forêts à l'intérieur des digues pour créer un « mur vert » protégeant solidement la côte ouest. Photo : Nguyen Thanh Dung.

De nombreux experts internationaux ont indiqué les défis auxquels le Vietnam doit faire face pour réaliser l’objectif de zéro émission nette : 

Premièrement, bien que le Vietnam soit un pays à industrie tardive et peu développée, il est probable que le pays manque de crédits carbone.

Autrement dit, le Vietnam sera confronté à d’importantes émissions de gaz à effet de serre sans disposer de solutions de compensation suffisantes. 

Ainsi, l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, engagement signé par le gouvernement vietnamien lors de la Conférence de Paris sur le climat de 2016, s’annonce particulièrement difficile à atteindre. 

C’est un engagement concret qui exige que nous participions à un système mondial rigoureux de comptabilisation des émissions, transparent et équitable.

En l’absence de crédits carbone suffisants pour compenser, nous devrons en acheter sur le marché mondial, souvent à des prix très élevés. 

Les entreprises désireuses de commercialiser leurs produits à l’échelle mondiale, quant à elles, devront faire face à deux options : soit acheter des crédits carbone de compensation, soit investir dans les technologies de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces deux options représentent des coûts et des défis importants pour les entreprises. 

Deuxièmement, il est certain que les entreprises vietnamiennes, si elles souhaitent se développer de manière durable, devront moderniser leurs technologies et produire des biens à faibles émissions.

Mais les ressources nécessaires pour ces transitions technologiques restent très limitées et constituent un obstacle majeur pour la plupart des entreprises. 

Depuis de nombreuses années, en raison de stratégies à court terme, de barrières politiques et de contraintes du marché, les entreprises vietnamiennes investissent très peu dans la recherche et la transition technologique.

Ces activités sont encore largement négligées dans la pratique : on se contente principalement d’importer des machines pour les adapter aux exigences spécifiques des commandes. 

Un paradoxe s'observe cependant dans le secteur agricole.

Dans ce domaine, les technologies à faibles émissions, la création de crédits carbone ne sont en rien inférieures à celles de nombreux pays dans le monde.

Pourtant, elles ne bénéficient pas encore de l’attention ni des investissements qu’elles mériteraient. 

Troisièmement, la sensibilisation des citoyens, des entreprises, voire de nombreuses administrations publiques, aux crédits carbone et au changement climatique reste très limitée.

On observe une tendance à réagir uniquement lorsque la situation devient critique.

Ainsi, les opportunités d’anticiper et de prendre de l’avance risquent une fois encore d’être manquées, comme cela a été le cas pendant de nombreuses années. 

C’est pourquoi, pour atteindre nos objectifs, la première tâche qui s’impose est d’éveiller la conscience collective.

Il faut que chaque citoyen comprenne les enjeux. Lorsque la prise de conscience est généralisée, que tous agissent, que l’économie privée se développe sous l’orientation stratégique de l’État, alors seulement nous pourrons réussir la révolution 4.0. 

Quatrièmement, notre pays est confronté à une pollution environnementale de plus en plus grave.

À l’échelle mondiale, le risque d’extinction de certaines espèces est bien réel.

Le changement climatique engendre des tempêtes, des inondations et d’autres catastrophes naturelles avec une violence inédite.

Au cours du développement de notre pays, des problèmes majeurs ont émergé dans l’aménagement industriel, la planification de l’utilisation des sols, l’exploitation minière ou encore dans une agriculture trop dépendante des produits chimiques.

Autant de facteurs qui nous placent aujourd’hui face à de graves menaces, qu’il est impératif de reconnaître avec lucidité et de traiter avec rigueur. 

Cinquièmement, l’économie vietnamienne manque encore de clarté, autrement dit, elle ne se distingue pas suffisamment par sa participation aux chaînes d’approvisionnement mondiales, ni par des actions concrètes clairement définies pour contribuer à relever les défis mondiaux.

Par conséquent, les négociations portant sur les incitations en matière de financement, de technologies ou d’accès aux marchés rencontrent de nombreuses difficultés et obstacles.

Espace d’exposition de produits et services de croissance verte sur la rue piétonne Nguyen Hue, à Ho Chi Minh-Ville. Photo : Nguyet Bac.

Espace d’exposition de produits et services de croissance verte sur la rue piétonne Nguyen Hue, à Ho Chi Minh-Ville. Photo : Nguyet Bac.

Six défis pour le Vietnam dans l’élaboration d’une stratégie d’action vers la neutralité carbone

Journaliste : Selon vous, que devons-nous faire pour transformer ces défis en opportunités ?

Pham Van Duy : C’est une période où notre pays doit opérer une transformation profonde de son économie dans le sens de la révolution industrielle 4.0. Récemment, notre Parti a adopté la Résolution 57 sur le développement technologique, et la Résolution 68 sur le développement du secteur privé…

Pour concrétiser ces résolutions, le Parti, le gouvernement, les ministères, les organes centraux et les collectivités locales ont élaboré, et continueront d’élaborer, des plans d’action ambitieux.

En tant que chercheur, je me réjouis de ces réformes et j’espère qu’elles seront rapidement mises en œuvre dans la vie réelle.

Conférence nationale sur les percées en matière de développement scientifique, technologique, d’innovation et de transformation numérique. Photo : Duy Linh.

Conférence nationale sur les percées en matière de développement scientifique, technologique, d’innovation et de transformation numérique. Photo : Duy Linh.

À mon avis, l’enjeu le plus important à ce stade est d’assurer une transition habile vers la révolution industrielle 4.0.

Les ressources financières mondiales disponibles pour accompagner notre transition sont abondantes. Je pense que nous devons avoir le courage d’accélérer ce processus ; nous avons l’intelligence, la sensibilité, la passion et le sens des responsabilités avec une vision globale, ce qui nous permettra d’accéder aux ressources nécessaires. 

De nombreuses entreprises opérant selon les anciens modèles risquent de se décourager ou de fonctionner au ralenti face à la perspective d’une taxe carbone. 

À mon avis, si les entreprises ne savent pas s’adapter à leur époque, elles risquent d’aller à contre-courant du développement humain, de rester à la traîne, voire d’être éliminées.

Il s’agit d’un grand tournant, d’une opportunité pour se réinventer et s’ouvrir à l’échelle mondiale.

Cela implique d’être prêt à accueillir la nouveauté, la grandeur, et à renoncer aux idées, aux modes de pensée et méthodes dépassées.

Deuxièmement, en ce qui concerne l’environnement, comme je l’ai déjà mentionné, nous faisons face à de nombreux défis majeurs.

Mais selon la stratégie gouvernementale actuelle, les pouvoirs seront décentralisés et confiés aux collectivités locales après la fusion administrative, notamment pour l’inventaire des émissions, l’élaboration de plans d’action vers la neutralité carbone (Net Zéro), avec pour première étape la restauration des écosystèmes.

C’est une opportunité pour les localités : ils doivent faire preuve de proactivité et de courage pour transformer cette démarche en succès socio-économique, en intégrant l’environnement comme levier de développement.

Je suis convaincu que les collectivités locales peuvent ainsi accéder à des sources de financement vert, développer de nouvelles infrastructures, attirer des industries propres, favoriser l’émergence d’entreprises à faibles émissions, et générer des crédits carbone qui constitueront de nouvelles sources de revenus pour la population et le territoire.

Troisièmement, même si nombre de pays dans la région et dans le monde s’engagent dans la transition verte de manière parfois lente et inégale, le Vietnam, en tant que pays suiveur, dispose d’un avantage en termes de souplesse et de clarté des choix.

C’est pourquoi je pense que nous devons agir avec plus d’audace et de détermination dans la mise en œuvre des actions stratégiques pour atteindre la neutralité carbone.

Je souhaite que nous puissions rapidement voir émerger des modèles de zones industrielles à faibles émissions, de ports verts pour les produits à faible empreinte carbone, ainsi que des exemples d’agriculture durable et de tourisme bas carbone…

Autrement dit, il nous faut une stratégie visant à faire du Vietnam un paradis des produits à faibles émissions, et mener des campagnes de communication efficaces à l’échelle internationale pour rehausser l’image et la marque du pays. 

Quatrièmement, en ce qui concerne le développement technologique, la Résolution 57 du Parti sur le développement des technologies est  pleinement à la hauteur de l’ère de l’essor national, et je pense qu’il s’agit là de l’une des clés fondamentales.

C’est une opportunité inestimable pour les scientifiques, les technologues et les entreprises de mener des activités de recherche et de transformation en vue de contribuer au développement économique du pays. 

Cependant, le développement technologique n’est pas une tâche aisée ; il exige du temps, un niveau élevé de compétences humaines ainsi que des ressources d’investissement considérables.

Une approche trop dispersée risquerait d’entraîner de nombreuses difficultés et de limiter les résultats obtenus.

À mon avis, il conviendrait de concentrer les ressources sur le développement de technologies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de produits innovants à faibles émissions et respectueux de l’environnement. 

Je pense que l’État devrait élaborer un programme national sur cette question ; un tel programme agirait alors comme une pièce d’artillerie puissante, apportant une efficacité décisive aux succès du développement national sur le long terme. 

Cinquièmement, concernant l’éducation et la formation, je pense que l’une des réformes essentielles consiste à intégrer des contenus spécifiques liés à l’objectif Net Zéro et à l’environnement écologique dans l’enseignement à tous les niveaux, en particulier dans l’enseignement supérieur.

Cela permettra de former des ressources humaines répondant aux exigences du développement à l’ère actuelle.

À plus long terme, nous pourrons ainsi bâtir une génération de Vietnamiens dotés d’une culture et d’un savoir de dimension mondiale, contribuant au développement durable et prospère du Vietnam. 

La réalisation de l’objectif Net Zéro répond à l’exigence du progrès de l’humanité.

Il s’agit d’une révolution  pour protéger l'humanité, qui requiert l’implication de l’ensemble de la population.

Nous devons adopter une démarche proactive et anticipatrice ; suivre un processus graduel risquerait de faire manquer à notre nation une opportunité historique. 

Sixièmement, dans la mise en œuvre de l’objectif Net Zéro au Vietnam, le secteur agricole constitue un levier essentiel et joue un rôle particulièrement stratégique. 

Cependant, le défi réside dans le fait que nous maintenons une agriculture qui repose excessivement sur les produits chimiques, notamment l'azote synthétique, utilise de grandes quantités d'eau pour la production, et contribue à la déforestation ainsi qu'à des émissions importantes dues à l'élevage.

Par conséquent, le secteur agricole génère une part considérable des émissions, rendant d'autant plus difficile la création de crédits carbone compensatoires.

Je crois qu'une transition rapide est impérative, et que la clé de cette transformation est entre nos mains.

L'agriculture doit être un moteur dans la création de crédits carbone

Journaliste : Avec plus de 70% de notre population active dans l'agriculture, comment pouvons-nous modifier la perception des citoyens et transformer ce secteur vers une faible émission, générant ainsi des crédits carbone pour compenser les industries plus polluantes ?

Pham Van Duy : Actuellement, une grande quantité de crédits carbone se trouve dans nos forêts, comme l'Oncle Hô l'a si bien dit : « La forêt est de l'or ; si nous savons la protéger et la développer, elle est très précieuse. »

Nous devons rapidement élaborer un plan de restauration forestière pour l'ensemble du Vietnam, en veillant à ce que ce soit le peuple qui travaille et le peuple qui en bénéficie.

Nous avons réussi à réaliser des projets ambitieux en quelques années, tels que l'autoroute Nord-Sud, de grands aéroports et des ports maritimes majeurs.

Si nous appliquons la même détermination et la même approche au développement et à la restauration des forêts, je suis convaincu que nous créerons en peu de temps de vastes forêts verdoyantes, contribuant ainsi au développement florissant de notre pays.

Le riz est la culture agricole emblématique de notre pays, avec l'une des plus grandes surfaces de production au monde, en particulier dans le delta du Mékong.

Cependant, en raison des méthodes de culture gourmandes en eau et de l'abus d'engrais et de produits phytosanitaires chimiques, le riz lui-même est une source majeure d'émissions de gaz à effet de serre. 

Si nous faisons preuve de patience et de détermination pour transformer  notre production rizicole en un modèle à faibles émissions et générer des crédits carbone, alors nous pourrons améliorer les capacités de la filière rizicole, créer une valeur ajoutée pour cette culture et augmenter les revenus des agriculteurs.

Aujourd’hui, plusieurs modèles de commercialisation de crédits carbone issus de la production rizicole ont vu le jour.

Dans le delta du Mékong, des agriculteurs perçoivent déjà des revenus provenant de la vente de crédits carbone qu’ils ont eux-mêmes générés.

À l’avenir, j’espère que ces initiatives seront déployées à l’échelle nationale.

Le développement d’une agriculture biologique et écologique constitue l’une des clés essentielles pour atteindre l’objectif « Net Zéro ».

Nous disposons de conditions idéales pour développer ce type d’agriculture, grâce à une richesse de savoirs, à l'accès à des technologies de production avancées venues de l'étranger et à une réflexion écologique déjà bien ancrée chez nos scientifiques, nos agriculteurs, nos gestionnaires et nos entrepreneurs.

Pour bâtir une agriculture durable à vocation écologique et productrice de crédits carbone, il ne suffit pas de maîtriser efficacement les intrants comme les engrais ou les produits phytosanitaires.
Il faut restaurer et régénérer de manière exhaustive les terres agricoles polluées ou intoxiquées depuis de nombreuses années.
S’appuyant sur les recherches menées par de nombreux experts, nous pensons qu’il faut développer avec vigueur l’application des biotechnologies dans l’agriculture – en particulier celles qui ont déjà fait leurs preuves et sont intégrées dans la vie quotidienne des agriculteurs.
Pham Van Duy

L’enjeu fondamental est de savoir mobiliser de manière synergique l’intelligence collective, les ressources, les technologies et la volonté d’agir pour développer vigoureusement l’agriculture biologique et écologique.

Ce faisant, nous pourrons dégager d’importants leviers pour accompagner la transition « Net Zéro » du Vietnam.

Un modèle de culture hydroponique de légumes associée à l’aquaponie biologique, développé par la société SARL des produits agricoles Dong Thap Aqua. Photo : Huu Nghia.

Un modèle de culture hydroponique de légumes associée à l’aquaponie biologique, développé par la société SARL des produits agricoles Dong Thap Aqua. Photo : Huu Nghia.

Journaliste : Comme vous l’avez mentionné, notre technologie industrielle n’est pas en mesure de rivaliser à la table des négociations sur la neutralité carbone (Net Zéro). Dans un pays à dominante agricole, quelles sont les opportunités pour notre secteur de prédilection afin de relever le défi de la neutralité et progresser vers des indicateurs carbone en agriculture ?

Pham Van Duy : Clairement, le jeu mondial est un jeu équitable, basé sur l’échange : nous, comme les autres pays, transférons des technologies dans la perspective du Net Zéro.

Alors, que pouvons-nous apporter au monde dans ce domaine technologique ?

En réalité, notre agriculture, forte de 4 000 ans d’histoire, recèle une richesse précieuse de savoirs autochtones.

Nous comptons également de nombreux scientifiques agricoles de haut niveau, avec des travaux de recherche, parfois non publiés ou volontairement conservés.

De nombreuses études scientifiques de grande valeur ont bel et bien été publiées et sont aujourd’hui conservées dans les instituts de recherche ou les organismes de gestion publique.

Notre rôle consiste à entreprendre un travail de réexamen sérieux, à respecter la science, à consacrer du temps à redécouvrir ce qui a été oublié ; à mettre en place des mécanismes et des ressources pour valoriser et moderniser ces savoirs et ces connaissances dans l’ère actuelle, afin d’en faire naître des avancées scientifiques et technologiques à portée mondiale dans le domaine agricole.

Nous devons également collaborer avec des pays à la pointe de la recherche agronomique, tels que le Japon, les Pays-Bas ou encore l’Australie, afin de codévelopper des technologies de base pour une agriculture écologique et générer des crédits carbone à l’échelle mondiale.

Je tiens à souligner que l’objectif de neutralité carbone en 2050 n’est pas un horizon lointain.

Il est déjà présent, incarné dans notre secteur agricole, lui-même indissociable de l’histoire de notre peuple depuis 4 000 ans.

Avec le respect de notre passé, et la rigueur de tous les acteurs, je suis convaincu que nous, et en particulier les jeunes générations, serons en mesure de découvrir de nombreuses contributions précieuses pour le monde, et pour le défi global de la neutralité carbone.

Nous vous remercions !

Publication : le 16 juillet 2025
Organisation : Hong Minh
Realisation : Thao Le & Thien Lam
Dessin : Diep Linh
Photos : Journal Nhân Dân