5e conférence annuelle d’Atlas/AFMI: Les transitions économiques sont au cœur des débats

Nhân Dân en ligne - Le Vietnam devrait réaliser l’ampleur et la nature des mutations qui déterminent les transitions, en prêtant une attention particulière aux relations qui s’y nouent et s’y développent, sans perdre de vue les acteurs qui y opèrent, ont exprimé les économistes lors de la conférence intitulée «Transitions et management international» tenue du 12 au 14 mai à Hanoi.

Les participants partagent leurs expériences sur les problématiques d’intégration et d’internationalisation. Photo: Duy Khanh/NDEL.
Les participants partagent leurs expériences sur les problématiques d’intégration et d’internationalisation. Photo: Duy Khanh/NDEL.

Co-organisée par l'Université de l'Économie nationale de Hanoi, le Centre de Formation Franco-Vietnamien à la Gestion (CFVG), l’Association Francophone de Management International Atlas (Atlas/AMFI), la 5e conférence annuelle d’Atlas/AFMI a réuni 150 experts venant de 15 pays et territoires, dont 120 économistes francophones.

Sponsorisée, entre autre, par l’Ambassade de France au Vietnam, l’Agence française de Développement (AFD) cette conférence a abordé deux sujets principaux: «Les problématiques d’intégration et de coopération pour les entreprises étrangères dans une économie en transition. Et les problématiques d’internationalisation des firmes vietnamiennes»; «Les mutations observées dans les flux d’échanges et d’investissements entre les économies en transition et les économies matures».

Prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture, la conseillère à la Coopération et à l’Action culturelle de l’Ambassade de France au Vietnam cumulant directrice de l'Institut français du Vietnam (IFV) à Hanoi, Thanh-Huong (Eva) Nguyên Binh, a remercié les participants en soulignant que 120 communications et 20 thèses présentées à la conférence ont confirmé l’attractivité du Vietnam.

Selon l’Atlas/AFMI, la localisation de la conférence au Vietnam, une «économie en transition» au cœur du Sud-Est asiatique, en lien, non seulement avec différents autres pays de L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN, en anglais), mais, également, avec diverses économies matures proches (comme le Japon ou l’Australie) ou plus lointaines, engage une approche régionale de ces «transitions».

Un enjeu entre les pays émergents et ceux développés

Les auditeurs écoutent les interventions des économistes. Photo: Duy Khanh/NDEL.

Selon les experts, les «économies en transition» sont liées aux transformations progressives d’économies centralisées en économies de marché ainsi qu’aux différents domaines clés de leur environnement. De telles «transitions» déterminent, au fil des années, des évolutions politico-réglementaires, économiques et sociales.

Quant aux «économies matures», les «transitions» déterminant également une évolution sensible des cadres correspondants, par exemple, la délocalisation d’activités et la «transition énergétique». Elles y remodèlent ainsi l’environnement, redistribuant et renouvelant les activités, suscitant de nouvelles stratégies des acteurs.

D’où qu’elles soient issues, et quel que soit l’endroit où elles se manifestent, ces «transitions» affectent donc, désormais, l’évolution des relations qui s’établissent entre et au sein de ces différents groupes d’économies. Elles sont porteuses de conséquences pour l’ensemble des acteurs impliqués et pour l’ensemble des composantes du Management international: de l’analyse de l’environnement à la mise en œuvre fonctionnelle des stratégies.

La nécessité de prise en compte de ces «transitions» concerne donc, aussi bien, les économies émergentes - qui ne se limitent pas aux seules anciennes «économies centralisées» - que, désormais, la totalité des économies émergentes et matures qui sont conduites à reconsidérer leurs modèles économiques. Cette reconsidération s’applique aux niveaux régional et national, ainsi qu’au niveau sectoriel comme à celui des acteurs qui y opèrent.

La nature et la portée des «transitions»

Au niveau macro-économique, les «transitions» se traduisent par les transformations des cadres correspondants de la gouvernance, par l’évolution des relations intra-zone et interzones, par les ajustements consécutifs des réglementations. Elles sont porteuses de conséquences sur les climats d’affaires, sur les cultures et le dialogue qui s’instaure entre elles. Elles peuvent, enfin, se traduire en termes de défis et d’opportunités dans chaque espace économique.

Au niveau méso-économique, ensuite, celui où s’observe plus précisément la dynamique des industries, des secteurs ou des activités, elles peuvent être analysées en termes de défis d’adaptation, de redéploiement et de concurrence. Elles devront alors plus précisément être analysées au niveau de la zone géographique où chaque acteur économique est impliqué qu’il soit responsable d’entreprise ou responsable territorial.

Au niveau micro-économique, enfin, celui de la décision stratégique et/ou des mesures fonctionnelles consécutives pour les organisations prenantes concernées, ces différentes «transitions» auront un impact que chacune devra intégrer pour mieux s’insérer dans l’«espace de référence» qu’elle aura retenu. Il lui faudra se plier aux «transitions» impulsées, aux niveaux «macro» comme «méso» économiques, en les conciliant avec ses déterminants propres. Ces déterminants sont les produits de son histoire et de sa culture. Ils sont dépendant de ses résultats, de la vision de ses dirigeants, des mutations de sa gouvernance, de ses relations avec ses parties prenantes.

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