Le 8 avril 1954, le commandement de campagne décida de poursuivre des tâches fixées pour la 2e phase de la campagne de Diên Biên Phu, à savoir : détruire une partie supplémentaire des forces ennemies, occuper un nombre supplémentaire des positions avantageuses, rapprocher les tranchées et le siège de positions de l'ennemi ; resserrer le siège et occuper l'aéroport dans le but d'éliminer complètement les lignes de ravitaillement et de renfort de l'ennemi.
Pour mener à bien les tâches restantes de la phase 2, le commandement de campagne a demandé aux unités de renforcer la construction des positions d'attaque et d'encercler l'ennemi. Plus nous nous approchons du champ de bataille, plus le siège se resserre et plus l’ennemi s’entête à y faire face. Par conséquent, nous devons disposer d’un bon champ de bataille pour encercler et nous tenir fermement face à la contre-attaque ennemie.
De plus, nous mettons sous contrôle l'espace aérien de Diên Biên Phu avec toutes sortes de puissances de feu, de jour comme de nuit, prenons possession des parachutages de ravitaillement et de renforts aériens, détruisant le soutien essentiel restant de l'ennemi, le forçant ainsi à se trouver dans une situation de plus en plus dangereuse...
Du côté ennemi, ils envoyèrent 167 parachutistes en renfort à Diên Biên Phu et demandèrent aux 2 avions C119 de larguer tous les obus d'artillerie qu'ils transportaient sur le site de parachutage. Le matin du 8 avril 1954, une unité française fut envoyée au village de Co My pour les récupérer, mais il ne restait aucune trace des obus d'artillerie égarés.
À Saigon, le colonel Gentil, chef du Comité technique de l'Armée française, déclara qu'après avoir consulté des experts en France, il avait proposé de créer de la pluie artificielle sur le tronçon de la route 41 menant à Diên Biên Phu. Les pluies artificielles, combinées aux orages naturels, peuvent causer des difficultés aux camions transportant le ravitaillement de nos soldats. Bien que la possibilité d'obtenir des résultats de cette manœuvre soit très faible, Navarre accepta de mobiliser tous les moyens pour ces tests.
