* En tant que nouvelle ambassadrice de Nouvelle-Zélande au Vietnam, quelles sont vos priorités dans le renforcement des relations bilatérales ?
* L’ambassadrice Caroline Beresford : J’ai étudié de façon approfondie le Vietnam et les objectifs des orientations de la Nouvelle-Zélande dans ses relations avec lui.
Les deux pays ont élevé leurs relations au niveau de partenariat stratégique.
Notre gouvernement accorde également une priorité particulière à la région et à ses relations avec le Vietnam.
Je travaille en tant que diplomate depuis 24 ans et c’est ma première mission en Asie du Sud-Est.
Les liens que nous entretenons avec cette région et sa croissance économique sont importants pour la Nouvelle-Zélande.
L’environnement stratégique, la liberté de navigation, le respect du droit international, des règles, des normes et des comportements influencent l’avenir de la Nouvelle-Zélande.
C’est pourquoi travailler avec l’un des principaux pays de la région est très excitant.
Si la Nouvelle-Zélande parvient à un partenariat stratégique intégral avec le Vietnam, ce sera une grande réussite et un grand honneur pour elle.
Nous coopérons assez largement avec le Vietnam sur des questions telles que le changement climatique et la résilience au changement climatique et aux catastrophes naturelles.
Lors de nos discussions annuelles sur la politique étrangère, nous discutons de ce qui se passe au niveau régional ainsi que bilatéral.
Les deux pays disposent d’un programme de développement complet conçu pour renforcer les capacités des responsables vietnamiens et soutenir la transition vers une économie verte.
Tous ces thèmes réunis créent donc une relation stratégique entre les deux parties.
* Comment la Nouvelle-Zélande évalue-t-elle le rôle de l’ASEAN et du Vietnam dans la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité dans la Zone Indo-Pacifique ? Que fera-t-elle pour aider l’ASEAN et le Vietnam à promouvoir ce rôle dans les temps à venir ?
* L’ambassadrice Caroline Beresford : Les relations entre la Nouvelle-Zélande et l’ASEAN existent depuis longtemps.
Nous sommes, depuis le début, l’un des partenaires de dialogue de l’ASEAN.
C’est une longue durée pour construire une relation et 50 ans nous ont donné de nombreuses opportunités de développer la coopération sur de nombreux sujets, de comprendre l’ASEAN ainsi que ce dont elle a besoin et ce qu’elle veut. 2025 marque le 50e anniversaire des relations de la Nouvelle-Zélande avec le Vietnam et l’ASEAN.
Le nouveau gouvernement néo-zélandais souhaite que les relations entre les deux parties soient encore plus étroites.
Dans les années à venir, le Vietnam sera le pays coordonnateur de la Nouvelle-Zélande.
Je pense que l’aspect le plus important signifie que le Vietnam et la Nouvelle-Zélande doivent développer un dialogue étroit au cours des deux prochaines années, tant sur les ambitions que sur la vision de l’ASEAN.
En outre, le Vietnam représentera les intérêts de la Nouvelle-Zélande dans les dialogues internes de l’ASEAN, ce qui signifie qu’il apportera une contribution importante pour nous aider à trouver la voie qui nous permettra de devenir un partenaire stratégique intégral de l’ASEAN l’année prochaine.
Cela est particulièrement vrai dans un contexte régional marqué par de nombreuses fluctuations et où la Nouvelle-Zélande, le Vietnam et l’ASEAN partagent des intérêts similaires en matière de prospérité, de stabilité et d’avenir.
* Madame l’ambassadrice, avez-vous des attentes envers le Vietnam en qualité de coordinateur entre l’ASEAN et la Nouvelle-Zélande ?
* L’ambassadrice Caroline Beresford : La priorité de notre gouvernement est un partenariat stratégique intégral avec l’ASEAN. Nous espérons pouvoir progresser sur cette question avec le Vietnam à nos côtés ; dans une relation plus profonde, plus large et plus stratégique avec ce dernier, puis avec l’ASEAN. Nous sommes très optimistes, car nous savons que les diplomates vietnamiens comptent parmi les meilleurs de la région.
* Madame l’ambassadrice, que pensez-vous du Vietnam ?
* L’ambassadrice Caroline Beresford : J’ai beaucoup étudié le Vietnam et suivi des cours de langue.
Mon enseignant vietnamien m’a beaucoup parlé de Hanoï et de ses collègues qui avaient travaillé ici.
Le Vietnam, en particulier Hanoï, est un endroit qui nous intéresse et que nous aimons beaucoup. Je trouve que Hanoï est très charmante.
C’est une ville magnifique, verte et paisible.
Ce que j’aime faire, c’est me lever le plus tôt possible le matin et descendre au Lac de l’Ouest.
Il suffit de voir les gens commencer leur journée tranquillement, en pêchant, en pratiquant le Tai-chi-chuan ou en faisant de l’exercice ; une telle matinée calme et paisible au bord du lac est déjà très spéciale.
* Le Vietnam poursuit l’objectif d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050. Comment les deux pays peuvent-ils coopérer et partager leurs expériences dans ce projet ? Le Vietnam promeut également le développement du marché du carbone. Quelles sont les expériences que la Nouvelle-Zélande peut partager avec lui ?
* L’ambassadrice Caroline Beresford : Il s’agit d’un domaine idéal pour que le Vietnam et la Nouvelle-Zélande partagent leurs expériences, car, comme le Vietnam, la Nouvelle-Zélande considère l’agriculture comme l’épine dorsale de son économie.
Tout le développement moderne de la Nouvelle-Zélande est dû à l’agriculture, et celle-ci est la principale source d’émissions.
Nous pouvons ainsi partager avec le Vietnam nos expériences sur les technologies agricoles conçues pour réduire les émissions agricoles, c’est ce que nous avons fait dans plusieurs régions du Vietnam.
Nous pouvons aider le Vietnam à préciser ses émissions, et continuer à promouvoir des centres au Vietnam soutenus par des scientifiques néo-zélandais, l’aidant ainsi à développer la capacité de mesurer le karma des techniciens agricoles avec plus de précision.
* Merci Mme l’ambassadrice !