Il est important de noter que le Vietnam est en train d’intégrer l’égalité des sexes et les affaires sociales pour la première fois dans sa mise à jour des CDN, ce qui a fait le Vietnam l’un des rares pays au monde à considérer l’égalité des sexes comme partie intégrante de sa mise à jour des CDN.
En fait, ces dernières années, le changement climatique au Vietnam a été compliqué, affectant les activités de production, en particulier le domaine agricole. Grâce aux caractéristiques du climat de mousson tropicale humide de l’Asie du Sud-Est, au Vietnam, le riz est la principale culture dans la production agricole. C’est pourquoi l’influence du changement climatique sur la production annuelle de riz représente une grande proportion.
Selon le Département général des statistiques, sur la période 2011-2016, l’impact du changement climatique sur la production de riz a représenté en moyenne 66,1%. En 2016, la sécheresse et l’intrusion d’eau salée ont affecté 527 700 hectares de riz, dont environ 44% de la superficie a été complètement endommagée. D’autres cultures telles que les végétables, les arbres fruitiers et les plantes industrielles à long terme sont également influencées, dont les rendements diminuent d’environ 50% en raison de l’impact du changement climatique. Les effets du changement climatique affectent également l’élevage, la foresterie, la biodiversité, les incendies de forêt, les écosystèmes des zones humides, l’aquaculture, etc.
Le Rapport « La situation de l’égalité des sexes et du changement climatique au Vietnam: intégrer le genre dans les politiques pour répondre au changement climatique » est réalisé par l’Agence des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), en coordination avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement, et l’Institut de stratégie et de politique sur les ressources naturelles et l’environnement.
En particulier, l’agriculture est le secteur le plus touché par le changement climatique au Vietnam. Et les femmes sont souvent plus touchées car elles constituent la majorité de la population active. La division du travail entre les sexes dans chaque secteur et les responsabilités supplémentaires que les femmes doivent assumer en tant que normes sexospécifiques limitent souvent leur participation active à la prise de décisions à l’intérieur et à l’extérieur du ménage.
Les femmes des zones rurales sont facilitées par le gouvernement pour accéder au crédit préférentiel, mais il n’y a actuellement aucune information soulignant le lien de ce programme avec la vulnérabilité au changement climatique ou l’exposition des femmes au risque climatique. Dans les zones rurales, les femmes nécessitent d’accéder aux nouvelles technologies et de diversifier leurs moyens de subsistance pour répondre de manière proactive aux impacts du changement climatique.
En termes de gestion des déchets, les femmes sont souvent responsables des tâches ménagères ainsi que de la collecte, du tri et du traitement des déchets ménagers. Mais la participation des femmes à la prise de décision sur le traitement des déchets est limitée car les hommes sont plus susceptibles de participer aux processus de consultation communautaire. De plus, les femmes constituent la majorité de la main-d’œuvre informelle impliquée dans la collecte, le transport et le traitement des déchets.
Le changement climatique est un problème mondial, et le Vietnam à lui seul ne sera pas en mesure de le résoudre. C’est pourquoi il est nécessaire d’une coordination avec les organisations et les pays de la région et du monde. En outre, le Vietnam s’est engagé à s’associer aux efforts mondiaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Donc le renforcement davantage de la coopération internationale permettra au Vietnam de saisir les opportunités de transfert de science et de technologie de nouvelle génération. Innovation, d’investissement financier, ainsi que les expériences internationales dans la réponse au changement climatique.
