Constitué des sept économies les plus riches au monde (Canada, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, États-Unis et Japon), le G7 représente 47% du PIB mondial. Il se réunit tous les ans en sommet pour débattre des grands sujets qui dominent l’actualité internationale.
Hiroshima et l’engagement pour un monde sans armes nucléaires
La non-utilisation des armes nucléaires figure parmi les grands sujets de l’édition 2023.
Étant à ce jour le seul pays à avoir subi des attaques nucléaires, à Hiroshima et à Nagasaki en 1945, le Japon s’implique activement dans les efforts de désarmement et de non-prolifération des armes nucléaires. Même s’il ne fait pas partie des signataires du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires de l’ONU, le pays hôte du sommet du G7 de 2023 veut insister sur la nécessité de défendre un monde sans armes nucléaires, de faire avancer les projets de désarmement et de renforcer les capacités dissuasives pour répondre aux menaces.
D’ailleurs, c’est une tradition pour le gouvernement japonais d’inviter les dirigeants des pays participant aux forums internationaux organisés sur son territoire, États-Unis compris, à se rendre à Hiroshima et à Nagasaki, pour rendre hommage aux victimes. En 2016, Barack Obama avait été le premier président américain à avoir visité le parc de la paix de Hiroshima.
Cette année, les invités devront donc participer à ce rituel, et donner ainsi un gage de leur volonté de renoncer aux armes nucléaires. À cette occasion, un document important sur la non-prolifération nucléaire devrait être publié. L’objectif est de maintenir le principe de non-utilisation des armes nucléaires, de réduire les arsenaux et d’inciter les puissances nucléaires à renforcer la transparence sur leurs capacités respectives.
Les grands défis mondiaux en débat
n dehors du nucléaire, les participants devraient consacrer un certain temps à la crise ukrainienne. Un ordre du jour spécifique, minutieusement préparé par le Japon, a été adopté lors de la conférence des ministres des Affaires étrangères du G7 en avril dernier à Nagano. Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les États-Unis, le Japon et les alliés ont imposé 11.000 sanctions - un record - à Moscou, affectant ainsi les finances, le commerce, le développement technologique, les énergies et les élites russes. Lors de ce sommet, Tokyo espère pouvoir trouver de nouvelles mesures permettant d’atténuer les tensions.
La dénucléarisation de la péninsule coréenne, le changement climatique, la biodiversité, la sécurité sanitaire ou encore l’égalité des sexes figurent également à l’ordre du jour. Une déclaration commune englobant tous ces sujets devrait être publiée à l’issue du sommet.
Cette année, le Japon a invité les dirigeants de l’Australie, du Brésil, des Comores, des îles Cook, de l’Inde, de la République de Corée, de l’Indonésie et du Vietnam à participer à un sommet élargi, aux côtés de représentants de plusieurs institutions internationales. Ce sommet sera consacré à de multiples sujets, à savoir la sécurité alimentaire, la santé, le développement, l’égalité des genres, le climat, l’environnement, l’énergie, la paix, le respect du droit international ou encore le multilatéralisme. Il témoigne de la volonté du Japon de diversifier les partenariats du G7, notamment parmi les pays en voie de développement, aux fins de réinstaurer un environnement pacifique et favorable à la prospérité et de promouvoir le multilatéralisme dans la résolution des défis communs.