La cérémonie a eu lieu dans un matin d'automne en France. Le ciel était d'un bleu limpide, les arbres étaient revêtus de leurs feuillages bleu, jaune et rouge comme de belles fleurs, exhibant leurs couleurs avec le soleil jaune vif après deux jours de pluie ininterrompue.
La plaque de granit est montée sur le mur de la façade du siège du journal français La Marseillaise, surplombant la place aux Huiles, à seulement 200 mètres du Vieux Port, où l'oncle Hô a mis les pieds en France. Sur la plaque est gravée l’inscription en français : « A Marseille, en 1911, le Président Hô Chi Minh (qui prit le nom de Nguyên Van Ba) posa pour la première fois les pieds en France, entamant son long voyage à la recherche de la voie du salut national ».
S'exprimant lors de la cérémonie, l'ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toan Thang a exprimé son émotion et son honneur d'assister à la cérémonie. Il a remercié les autorités de la ville de Marseille d'avoir apposé une plaque historique pour commémorer le Président Hô Chi Minh à l'occasion du 110e anniversaire de sa première arrivée en France. L'ambassadeur a hautement apprécié les sentiments chaleureux des dirigeants et des Marseillais, qui considèrent la plaque commémorative comme faisant partie du patrimoine culturel de la ville.
Au nom des autorités de la Ville de Marseille, l'adjointe au maire de Marseille, Audrey Garino, a affirmé la solidarité et l'amitié entre la France et le Vietnam. Elle a indiqué que la plaque commémorative n'est pas seulement un témoignage de l'histoire, mais montre également la bonne amitié entre les deux peuples. « C'est l'histoire dont nous nous souvenons aujourd'hui, l'histoire qui a conduit le Président Hô Chi Minh à la ville et aux habitants de Marseille au cours de sa longue et mouvementée vie », a-t-elle déclaré.
Lydia Samarbakhsh, membre du Bureau politique et cheffe de la division internationale du Parti communiste français, a déclaré : « En apposant une plaque commémorant la première arrivée du Président Hô Chi Minh en France sur le mur de la façade du siège du journal La Marseillaise, nous voulons lui exprimer nos respects. Nous tenons à souligner son importance, sa volonté de lutter pour la libération de son peuple et des peuples opprimés du monde. Lors du 18e congrès du Parti socialiste français, tenu à Tours en 1920, Nguyên Ai Quôc (Président Hô Chi Minh) est devenu l'un des membres fondateurs du Parti communiste français».
Thu Thuy, une Vietnamienne d'outre-mer de longue date vivant près du Vieux Port de Marseille, a déclaré : « À travers la lecture de l'histoire, je suis extrêmement fière de savoir que je vis dans la ville où l'Oncle Hô a mis les pieds en France pour chercher la voie pour le salut national, libérant la nation du joug du colonialisme et du féodalisme. Je pense qu'avec la pose de la plaque commémorative sur l'Oncle Hô, les Marseillais et les Vietnamiens résidant à l'étranger en sauront plus sur l’empreinte de l'Oncle Hô et sur le Vietnam ».
* Le 5 juin 1911, du port de Nhà Rông à Saigon, un jeune patriote du nom de Nguyên Tât Thành, qui deviendra plus tard Président Hô Chi Minh, s’est déterminé à partir, à bord du navire L'Amiral Latouche Tréville, en tant que commis de cuisine sur le navire, pour réaliser l'ambition de libérer le pays de l'esclavage du colonialisme et de l’impérialisme. Après plus d'un mois de voyage en mer, avec de nombreuses escales, le navire a accosté au port de Marseille le 6 juillet 1911.
En tant que la plus ancienne ville portuaire de France, Marseille a une histoire de plus de 2 600 ans et est la deuxième plus grande ville de France.
Actuellement, la communauté des Vietnamiens vivant et travaillant à Marseille compte environ 20 000 personnes, la deuxième plus importante après Paris, la plupart d'entre eux sont des descendants des générations de Vietnamiens venues en France dès les premières années du XXe siècle par voie maritime.