Si, auparavant, de nombreux jeunes pensaient que l'histoire était aride et difficile à mémoriser, aujourd'hui, l'exposition « 95 ans - le drapeau du Parti éclaire la voie » a transformé l'histoire en une expérience émotionnelle et vivante, suscitant chez les jeunes la fierté et la responsabilité de suivre les traces de leurs ancêtres.
Dans les rues de Hanoi comme dans toutes les régions du pays, l’ambiance rayonnante et festive célébrant la Fête nationale du 2 septembre se diffuse avec force.
Cette fierté ne se limite pas au territoire national, elle touche également le cœur des Vietnamiens aux quatre coins du monde.
Si beaucoup de jeunes avaient autrefois une connaissance floue de l’histoire, les expositions et tables rondes leur permettent désormais de mieux comprendre le parcours de construction et de défense du pays de leurs ancêtres.
Plus ils comprennent, plus ils sont fiers et reconnaissants.
La jeunesse se reconnaît dans le courant de l’histoire
Ces derniers jours, en entrant dans l’espace de l’exposition « 95 ans - le drapeau du Parti éclaire la voie », point d’orgue de l’exposition nationale « 80 ans de parcours pour l’Indépendance, la Liberté et le Bonheur » organisée au Centre national des foires et expositions à Hanoi, nombre de jeunes restent saisis devant les pages glorieuses de l’histoire nationale.
À travers cette exposition, ils découvrent une histoire qui ne se réduit plus à des chiffres et des dates, mais qui s’incarne dans une épopée vivante, héroïque et éclatante, éveillant fierté et responsabilité.
Dans l’atmosphère de la Fête nationale du 2 septembre, l’amour de la Patrie semble effacer les barrières générationnelles.
La jeunesse d’aujourd’hui se passionne pour les empreintes laissées par la jeunesse d’il y a 80 ans et, avec son propre enthousiasme, écrit les pages de l’histoire des 80 années à venir.
Les récits des secrétaires généraux du Parti communiste du Vietnam (PCV), comme Tran Phu, Le Hong Phong, Ha Huy Tap et Nguyen Van Cu, qui sacrifièrent leur jeunesse et leur vie même pour la cause révolutionnaire, plongent nombre d’étudiants dans une profonde méditation.
Bui Thu Uyen, étudiante à l’Université de santé publique, a confié : « En tant que jeunes passionnés d’histoire, nous sommes extrêmement enthousiastes à l’idée de plonger dans un espace aussi riche de sens. »
« J’ai été particulièrement impressionnée en découvrant la vie et l’œuvre des secrétaires généraux pendant la période 1930-1945. Si jeunes encore, ils se sont engagés, prêts à se sacrifier pour l’indépendance nationale, laissant aux générations suivantes un héritage spirituel inestimable. Je ressens une immense fierté et une profonde gratitude envers nos aînés qui ont conquis l’indépendance pour le Vietnam », a t-elle exprimé.
La jeunesse d'aujourd'hui écrira l'histoire de demain
L’exposition a également donné lieu à des tables rondes permettant aux jeunes de dialoguer directement avec des chercheurs.
La rencontre intitulée « La jeunesse avec l’aspiration à l’indépendance et à la liberté de leurs aînés » a offert aux participants de précieuses leçons sur ce désir d’indépendance.
Lors de cet échange, le professeur associé, docteur Nguyen Manh Ha, ancien directeur adjoint de l’Institut d’histoire militaire, a retracé avec précision les quinze années cruciales qui suivirent la naissance du Parti communiste du Vietnam : « De 1930 à la victoire de la Révolution d’Août 1945, malgré des débuts modestes avec seulement quelques centaines de militants clandestins, malgré les pertes immenses lorsque quatre secrétaires généraux du PCV furent arrêtés puis exécutés, le PCV a mené la nation avec détermination à la victoire. Ces récits témoignent de la force et du courage d’une génération de jeunes prêts à donner leur sang pour un idéal et pour la foi en l’indépendance nationale. »
À ces paroles, de nombreux jeunes étudiants se turent. L’histoire, que l’on croyait lointaine, devint soudain familière, éveillant fierté et sens du devoir.
La journaliste Tran Mai Anh a souligné : « On a encore l'habitude d'utiliser les concepts de jeune génération et de génération précédente, mais aujourd'hui, il semble que cette distinction n'existe plus, car le patriotisme transcende les générations. Ce qui est précieux, c'est que les jeunes ne s'intéressent pas seulement à l'histoire, mais qu'ils regardent leurs aînés avec une gratitude sincère, avec admiration et respect, et non avec une simple curiosité. »
Elle a ajouté : « De plus, les générations précédentes s'intéressent aussi à ce que pense la jeune génération d'aujourd'hui. C’est pourquoi l’histoire n’appartient pas uniquement aux chercheurs. La période d’il y a 80 ans constitue un matériau vivant pour les explorations et recherches de la jeune génération actuelle. »
Les étudiants et les jeunes quittent l’exposition non pas seulement avec le sentiment d’avoir « écouté des récits du passé », mais avec le désir d'être à la hauteur des générations précédentes.
Grâce à ces expériences, l’histoire « reprend vie » pour eux. Elle n’est plus un fossé de 80 ans, mais une continuité ininterrompue, une aspiration du présent qui se projette vers l’avenir.
