En conséquence, les batteries d'artillerie ennemie à Hong Cum (PA Isabelle) furent complètement paralysées, un dépôt de munitions avec 3 000 cartouches fut détruit et un entrepôt de nourriture fut brûlé. Le bombardement dura près d'une heure, nos troupes attaquèrent simultanément de nombreuses positions.
Sur les collines de l'Est, le Régiment 98 (de la Division 316) détruisit rapidement le PA C1 (Eliane 1), puis intenisfia l’encerclement pour détruire le PA C2 (Eliane 4). Dans le même temps, il renforça les positions nouvellement occupées et fut prêt à repousser toutes les contre-attaques ennemies. Sur la rive est de Nam Youm, le Régiment 209 (de la Division 312) mena des attaques contre les PA 505 et 505A (Dominique 3) et détruisit une compagnie de soldats algériens.
À l'Ouest, le Régiment 88 (de la Division 308) détruisit une importante compagnie d’infanterie légionnaire pour occuper entièrement le PA 311A (Huguette 5).
Au Sud, le Régiment 57 (de la Division 304) détruisit une partie de troupes ennemies en poste dans la zone C du PA Hong Cum (Isabelle).
* Dans le livre « Herri Navarre, le temps des vérités » (Extrait des mémoires du général Navarre sur Diên Biên Phu), traduit par Nguyen Huy Cau, maison d'édition de la Sécurité publique du peuple – Institut d'histoire militaire du Vietnam, l’auteur a écrit : « Le 1er mai, les tranchées adversaires entraient en contact direct avec nous. Ses effectifs étaient complétés, outre une force de réserve complète. Ses réserves de munitions étaient également suffisantes. Face à eux à ce moment-là, nous ne disposions plus que d’unités fatiguées et en manque d’effectifs. Une partie de notre artillerie était détruite, tandis que les munitions manquaient cruellement.
Le Viet Minh lança une attaque générale. Après une journée de combat, les alentours du centre de résistance central furent tous occupés. Nos contre-attaques ne rétablirent que partiellement la situation.
Devant le choix soit de voir les combats se terminer rapidement, soit de les maintenir quelques jours grâce aux renforts, et suite à la demande du général Cogny, j’ai décidé de larguer le 2 mai à Dien Bien Phu le 5ème bataillon de parachutistes, qui était 1er Bataillon de parachutistes coloniaux (1er BPC). Pourtant, comme la zone de parachutage fut rétrécie, seule une moitié du bataillon fut larguée ».
