Le dirigeant To Lam appelle à renforcer la coopération économique francophone

Le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV) et président vietnamien To Lam a affirmé le désir du Vietnam de promouvoir la coopération économique francophone ainsi que de contribuer aux efforts communs de la Francophonie pour la paix, la coopération, la solidarité et le développement durable dans la francophonie.
L'article du secrétaire général du Parti et président To Lam paru sur le magazine Influences.
L'article du secrétaire général du Parti et président To Lam paru sur le magazine Influences.

Dans un article paru sur le magazine Influences à l’occasion de sa participation au 19e Sommet de la Francophonie, du 4 au 5 octobre à Paris, en France, il a souligné que l’espace francophone, avec une population d’environ 1,2 milliard d’habitants, représentant 16% du produit intérieur brut (PIB) et 20% du commerce mondial, est une terre pleine de potentiel de coopération économique.

En tant que membre actif et responsable de la communauté francophone, le Vietnam soutient fermement et participe activement aux efforts francophones visant à renforcer la coopération économique, pour la prospérité et le développement durable des membres de la communauté francophone, a-t-il déclaré.

En 2023, avec un PIB d’environ 430 milliards de dollars, le Vietnam est devenu la 34e économie mondiale. D’un pays en pénurie alimentaire, le Vietnam est désormais l’un des principaux exportateurs de riz et de produits agricoles au monde, a fait savoir le dirigeant vietnamien.

Le Vietnam est également l’une des économies les plus ouvertes au monde, avec un chiffre d’affaires commercial de plus de 735 milliards de dollars, et 16 accords de libre-échange (ALE) avec la plupart des grands partenaires du monde, a-t-il ajouté.

Cependant, les échanges commerciaux entre le Vietnam et les pays membres de la Francophonie restent assez modestes, ne représentant qu’environ 5% du commerce extérieur du Vietnam. Les investissements ne sont pas à la mesure de notre potentiel, alors que nos économies sont parfaitement complémentaires dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, a-t-il fait remarquer.

Par conséquent, promouvoir l’énorme potentiel de coopération économique avec les pays de la communauté francophone est l’une des principales priorités du Vietnam en matière de coopération francophone dans les années à venir, a-t-il affirmé.

Fort des réalisations positives dans le secteur agricole, le Vietnam travaille avec certains membres africains de la Francophonie pour mettre en œuvre efficacement la Coopération Sud-Sud et triangulaire. La coopération dans ce domaine doit être promue davantage, notamment avec la participation des pays francophones développés. La coopération dans le domaine agricole contribuera à l’éradication de la faim, à la réduction de la pauvreté, à assurer la sécurité alimentaire et à mettre en œuvre efficacement les Objectifs de développement durable dans l’espace francophone, a-t-il déclaré.

Parallèlement, nous devons exploiter davantage le potentiel de coopération dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation, a-t-il plaidé, notant que l’organisation par la France du Forum FrancoTech en marge du sommet est une initiative pratique et utile.

Face au développement vigoureux de la science et de la technologie, la Francophonie doit créer des opportunités pour les pays, les entreprises et les centres de recherche de partager des informations et de promouvoir la coopération sur les technologies nouvelles et pionnières, notamment l’intelligence artificielle et l’automatisation, a-t-il appelé.

Selon le dirigeant vietnamien, pour promouvoir la coopération économique francophone, l’Organisation internationale de la Francophonie doit promouvoir davantage son rôle dans la promotion des stratégies, projets et programmes de coopération économique francophone.

De plus, le Forum francophone des affaires constitue un pont pour promouvoir la coopération et les activités commerciales entre les entreprises francophones, renforçant ainsi le commerce et les investissements entre les membres francophones.

Ces tâches doivent être menées en même temps que la poursuite de la promotion de la diffusion et de l’enseignement du français. Le français doit devenir la langue des affaires, de la créativité, de la connaissance, de l’innovation et de l’entrepreneuriat. C’est ce qui assure la vitalité et la cohésion de cette merveilleuse langue, a-t-il conclu.

VNA/NDEL