Les Vietnamiens ont une vie heureuse et paisible au Cambodge

La plupart des familles vietnamiennes envoient leurs enfants au Vietnam pour faire des études. En revanche, les enfants des familles mixtes vietnamienne et cambodgienne étudient dans les écoles locales.
Le Thi My Dung, Truong Quoc Dat et leur fille. Photo: thoidai
Le Thi My Dung, Truong Quoc Dat et leur fille. Photo: thoidai

Derrière les vertes forêts de caoutchouc de la société Dong Nai — Kratie, située dans le district de Sambo, province de Kratie, au Cambodge, se cachent des maisons en bois de ses employés. De nombreux couples vietnamiens ou mixtes y vivent heureux.

Les enfants vietnamiens nés au Cambodge

Derrière les rangées de flamboyants se trouve la petite maison en bois de Le Thi My Dung et Truong Quoc Dat. Née en 1997, Le Thi My Dung est actuellement comptable. Truong Quoc Dat est né 1995 et il est chauffeur. Tous les deux travaillent pour la société Dong Nai — Kratie.

Le Thi My Dung a déclaré qu’après avoir obtenu sa licence en comptabilité de l’Université de Tra Vinh, elle a été recrutée au poste de comptable et qu’elle avait été envoyée au Cambodge.

Lors de ses premiers jours au Cambodge, elle ne connaissait pas la langue khmère, elle a également été très surprise.

À cette époque-là, il manquait d’infrastructures et il n’y avait pas encore d’électricité. Mais heureusement, ses collègues étaient gentils, ils accordaient toujours leur aide aux nouvelles arrivées.

C’était au Cambodge qu’elle a rencontré son mari.

« Puisque nous travaillions dans une même entreprise, le mariage a été très amusant. La fête de mariage a été organisée dans l’entreprise, et tous nos collègues y ont donc assisté. »

Le Thi My Dung, comptable de la société Dong Nai — Kratie.

Depuis leur mariage, ils possèdent une maison pour eux seuls.

En 2022, ils ont accueilli leur premier enfant, une jolie fille.

Ils ont planté des mangues et des caïmitiers autour de la maison et ont également agrandi leur maison pour que leur fille puisse jouer.

Près de chez eux, se trouve la maison de Nguyen Long Bao, directeur adjoint de la ferme 2, né en 1996 et sa femme Vo Thi Thanh Huyen, employée, née en 1996. Ils travaillent tous pour Dong Nai — Kratie.

Nguyen Long Bao a déclaré que sa famille travaillait depuis plusieurs générations dans l’industrie du caoutchouc.

Son grand-père et ses parents ont travaillé pour la SARL Cao Su Dau Tieng dans la province de Binh Duong (au Sud).

Diplômé du Collège de l’industrie du caoutchouc dans la province de Binh Phuoc, il s’est porté volontaire pour travailler au Cambodge.

Et c’est dans ce pays qu’il a rencontré sa femme. Ils ont un fils de plus d’un an et l’ont renvoyé chez leurs grands-parents au Vietnam.

« Nos revenus sont d’environ 1 400 dollars par moi. Nous en gardons la moitié pour couvrir la nourriture et les dépenses personnelles, le reste est envoyé à nos parents au Vietnam. Par rapport au début, notre vie dans la province cambodgienne de Kratie s’est améliorée, car l’entreprise fournit des logements et deux repas par jour gratuits. Nous avons déjà de l’électricité, de l’eau potable et le réseau téléphonique. »

Nguyen Long Bao, directeur adjoint de la ferme 2, la société Dong Nai — Kratie

Né en 1972, Danh Hanh est un Vietnamien d’origine khmère. Sa ville natale est la province de Kien Giang (au Sud). Il a été professeur dans une école primaire pendant 20 ans. Après que sa femme et lui ont divorcé, il a emménagé dans la province de Kratie et y travaille depuis 4 ans.

Il s’est remarié avec Rim Ponlu, dans cette localité cambodgienne.

Ils ont actuellement une fille de 6 mois. Ils élèvent aussi les 3 enfants de Rim Ponlu avec son ancien mari.

« La population du Cambodge n’est pas nombreuse, donc le gouvernement cambodgien encourage les familles à faire beaucoup d’enfants. Les études des enfants ne coûtent pas cher, car leurs parents n’ont pas à payer de frais de scolarité. Il faut juste acheter quelques livres et quelques cahiers pour les enfants. Ils ne travaillent que la moitié de la journée, donc ils n’ont pas à payer les repas. »

Danh Hanh, un Vietnamien d’origine khmère, travaille depuis 4 ans pour la société Dong Nai — Kratie.

La femme de Hanh ne travaille pas. Elle s’occupe de leurs enfants. Bien qu’il travaille seul, Hanh peut couvrir les dépenses de toute la famille de 6 personnes.

Sa petite maison au Cambodge n’est pas différente de la sienne au Vietnam, car il a ramené de nombreux arbres fruitiers de son pays natal.

Il élève également des poules et creuse des étangs pour des poissons afin d’améliorer la qualité des repas et augmenter les revenus de sa famille.

Un autre couple, Thach Du, (né en 1985), chef d’une usine de transformation du caoutchouc, et sa femme, Thach Thi Hong Tan (né en 1992), chef du supermarché et d’une infirmerie. Ils travaillent tous pour Dong Nai — Kratie.

Ils sont tous deux Vietnamiens d’origine khmère et leurs villes natales sont dans la province de Tra Vinh.

En 2010, après avoir été diplômé de l’Université de Tra Vinh, Thach Du s’est rendu dans la province de Kratie pour travailler comme jardinier. Comme son emploi est stable, il a amené sa femme au Cambodge pour travailler avec lui et leur fils de 8 ans a été envoyé chez ses grands-parents à Tra Vinh.

« Tous les 2 mois, ma femme et moi rentrons à la maison pour rendre visite à notre enfant et nos parents. Cet été, j’emmènerai notre fils au Cambodge pour lui faire connaitre le lieu où ses parents travaillent et vivent et pour déguster des spécialités cambodgiennes. »

Thach Du, chef d’une usine de transformation du caoutchouc, la société Dong Nai — Kratie

Nguyen Van Lam, directeur général de Dong Nai — Kratie, a déclaré que son établissement comptait actuellement plus de 10 couples vietnamiens. Il y a des familles de maris cambodgiens, de femmes vietnamiennes et vice versa.

La plupart des couples vietnamiens renvoient leurs enfants dans leur ville natale pour que leurs enfants aillent à l’école au Vietnam.

En revanche, les familles vietnamiennes et cambodgiennes élèvent directement leurs enfants et les envoient dans des écoles primaires construites par l’entreprise.

Toutes les familles sont très heureuses et bien adaptées à la vie au Cambodge.