Dans de nombreux articles et discours prononcés récemment lors de conférences et forums nationaux et internationaux, le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV), Tô Lâm, a mis l’accent sur les concepts de “nouveau départ“, de “nouvelle ère“ et d’“ère de relèvement pour le peuple vietnamien“.
Les grandes réalisations du processus de Dôi moi (Renouveau) constituent la base solide permettant au peuple vietnamien de croire en l’avenir radieux dans la nouvelle ère.
Dans l’article intitulé “Continuer à innover fortement dans les méthodes de direction et de gouvernance du Parti, exigences urgentes de la nouvelle période révolutionnaire“, le chef du Parti a souligné : “Le pays est confronté à un moment historique, une nouvelle ère, une ère de nationalisme“.
S’exprimant à l’occasion du 79e anniversaire de la Fête nationale, célébré le 2 septembre 2024, il a affirmé : “Le Vietnam entrera dans une nouvelle ère, une ère de progrès national, s’efforçant constamment et contribuant davantage au maintien de la paix, de la stabilité et du développement dans la région et dans le monde“.
Nouveau point de repère historique
Dans un discours prononcé à l’Université Columbia, à l’occasion de sa participation à la 79e Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies et de son travail à New York (États-Unis), Tô Lâm a évoqué de nombreux contenus importants, affirmant qu’après près de 80 ans depuis la fondation du pays et près de 40 ans de Dôi moi, sous la direction globale du PCV, le Vietnam se trouve à un nouveau point de départ historique, une nouvelle ère - l’ère du progrès national.
Les concepts mentionnés ci-dessus illustrent un point de vue cohérent dans l’évaluation des réalisations du pays, des opportunités à saisir et du nouveau contexte, créant ainsi la motivation et la confiance de l’ensemble du Parti, de l’armée et de la population vers le nouvel objectif.
Les grandes réalisations historiquement significatives du processus de Dôi moi constituent la base qui permet au peuple vietnamien de croire en un avenir radieux.
Le pays fait désormais partie des 40 plus grandes économies mondiales et des 20 premières économies en termes de commerce et d’attraction des investissements étrangers.
Il entretient des relations diplomatiques avec 193 pays membres des Nations unies et a établi des partenariats stratégiques avec toutes les grandes puissances régionales et mondiales.
La vie des citoyens s’est nettement améliorée, le taux de pauvreté a considérablement diminué, et les objectifs du millénaire ont été atteints avant terme.
Dans la nouvelle ère, le Vietnam s’efforce de mettre en œuvre avec succès les deux objectifs centennaux fixés par le XIIIe Congrès national du PCV.
Plus concrètement, d’ici 2030, date du 100e anniversaire de la fondation du Parti, il s’efforcera de devenir un pays en développement, doté d’une industrie moderne et d’un revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
D’ici 2045, année du 100e anniversaire de la fondation de la République démocratique du Vietnam, aujourd’hui République socialiste du Vietnam, il aspire à devenir un pays développé à revenu élevé.
Tô Lâm a souligné que cette nouvelle ère, l’ère de l’essor de la nation vietnamienne, est une ère de développement et de prospérité sous la direction du PCV, visant à construire avec succès un Vietnam socialiste prospère, puissant, démocratique, équitable et civilisé, capable de rivaliser avec les grandes puissances mondiales.
Orientations stratégiques
Concernant les orientations stratégiques visant à amener le pays dans une nouvelle ère, le secrétaire général du Parti a déclaré que l’économie vietnamienne, dans son ensemble, a connu une croissance continue, se classant régulièrement parmi les pays à taux de croissance élevés.
Malgré les grands acquis obtenus ces dernières années, le risque d’un retard économique demeure, notamment le risque que l’économie vietnamienne tombe dans le piège du revenu intermédiaire et rencontre des difficultés à se rapprocher des pays développés.
Le dirigeant Tô Lâm a souligné qu’il existait encore des goulots d’étranglement et des limites institutionnelles dans l’application de la loi.
Il a évoqué la peur des erreurs, la peur de la responsabilité, le manque d’audace pour entreprendre des actions, ainsi que la tendance à éviter la responsabilité en transférant le travail à des agences de gestion supérieures ou à d’autres ministères et branches.
La transformation du modèle économique est encore lente et superficielle. L’investissement public progresse lentement, et l’efficacité de l’utilisation du capital reste faible ; il est dispersé, accompagné de gaspillage, et le rôle moteur des ressources non étatiques n’a pas été suffisamment encouragé.
Il existe également une carence dans l’identification des industries stratégiques et des secteurs à forte valeur ajoutée, qui n’ont pas encore attiré suffisamment d’attention. Le système d’infrastructures et le développement urbain manquent de connectivité.
Face à ce constat, selon le chef du Parti, il est impératif de se concentrer sur le développement de nouvelles forces de production, en combinant des ressources humaines de haute qualité avec de nouveaux matériaux de production, des infrastructures de transport stratégiques, ainsi que des processus de transformation numérique et de transformation verte, tout en perfectionnant simultanément les relations de production.