S’exprimant lors de l’événement, le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères Do Hung Viet, chef du SOM ASEAN pour le Vietnam, a souligné que les relations de longue date entre l’ASEAN et la Nouvelle-Zélande se sont construites sur la confiance, le respect mutuel et une vision commune d’une région pacifique, stable et prospère.
En un demi-siècle, cette relation n'a cessé de se développer tant en ampleur qu'en profondeur, englobant de multiples domaines autour des quatre piliers de coopération : paix - prospérité - population - planète.
Do Hung Viet a souligné que, dans un contexte régional en mutation rapide, ce séminaire ne se limite pas à une rétrospective du parcours commun, mais constitue avant tout une opportunité stratégique pour l’ASEAN et la Nouvelle-Zélande d’identifier des orientations concrètes, en vue de bâtir une coopération dynamique, mutuellement avantageux et pleinement en phase avec les défis et exigences de l’époque.
Les délégués ont salué le rôle actif et les contributions substantielles des relations de dialogue ASEAN - Nouvelle-Zélande au processus de coopération et de développement dans la région au cours des cinquante dernières années. Ils ont notamment souligné les résultats remarquables obtenus dans des domaines clés tels que la sécurité et la défense, la facilitation du commerce et de l’investissement, l’éducation, l’agriculture, ainsi que la réponse aux catastrophes naturelles et aux situations d’urgence.
Le séminaire a mis en lumière les vastes perspectives de coopération encore à exploiter entre l’ASEAN et la Nouvelle-Zélande, portées par une forte complémentarité de leurs avantages comparatifs et un potentiel de synergies mutuellement bénéfiques.
Avec une population combinée de 700 millions d’habitants, l’ASEAN et la Nouvelle-Zélande ont tout intérêt à accorder une priorité stratégique au renforcement de leur coopération économique. Cela passe par une mobilisation optimale des cadres existants tels que l’Accord de libre-échange ASEAN - Australie - Nouvelle-Zélande (AANZFTA) et le Partenariat économique régional global (RCEP), en vue d’élargir l’accès aux marchés, de dynamiser l’investissement privé et de promouvoir une croissance durable et inclusive.
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Les délégués se sont accordés sur la nécessité d’approfondir leur coopération dans les domaines porteurs d’avenir, tels que la transition verte, la transformation numérique, le développement durable, l’agriculture intelligente, l’adaptation au changement climatique, les technologies spatiales, le tourisme, les échanges entre les peuples, la connectivité ainsi que la formation de ressources humaines de haute qualité.
Les délégués néo-zélandais ont mis en lumière plusieurs axes de coopération que la Nouvelle-Zélande entend promouvoir davantage avec l’ASEAN, en particulier la réduction des disparités de développement, la lutte contre le changement climatique – notamment à travers l’innovation technologique dans l’adaptation – ainsi que la mise en œuvre de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité.
Les deux parties ont souligné l’importance de ne pas se limiter à l’élargissement des domaines de coopération, mais aussi de diversifier les formats et mécanismes de mise en œuvre, de concevoir des initiatives de long terme et d’investir durablement dans le renforcement des capacités, le partage d’expertises et le transfert de savoir-faire.
Les contributions et recommandations issues du séminaire serviront de fondement précieux à la rédaction des documents stratégiques marquant le 50ᵉ anniversaire du partenariat ASEAN - Nouvelle-Zélande, et orienteront les priorités de coopération pour les années à venir.
Dans l’après-midi du même jour, le vice-ministre des Affaires étrangères Do Hung Viet a présidé la réunion de coordination de l’ASEAN ainsi que celle entre les deux co-présidents, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande, en vue de préparer le 32ᵉ Dialogue des hauts fonctionnaires ASEAN – Nouvelle-Zélande, prévu le 9 avril 2025.
En marge des réunions, il a également rencontré les chefs de délégation de la Malaisie et de l’Indonésie afin d’échanger sur des questions d’intérêt commun et de renforcer la coordination des positions au sein de l’ASEAN.