6 avril 1954 : le commandement de campagne convoqua une réunion pour faire un bilan préliminaire de la 2e phase

Le 6 avril 1954, le Comité du Parti et le commandement de la campagne de Diên Biên Phu convoqua les officiers du niveau du régiment et au-dessus pour faire un bilan préliminaire de la 2e phase de la campagne.
L’État-major général général de l'Armée populaire du Vietnam étudie le plan de bataille de Diên Biên Phu. Photo d'archives : VNA.
L’État-major général général de l'Armée populaire du Vietnam étudie le plan de bataille de Diên Biên Phu. Photo d'archives : VNA.

Lors de la réunion, les représentants des différentes unités ont présenté leur rapport sur leurs réalisations et leurs faiblesses. En conclusion de la réunion, le commandant en chef de la campagne souligna : « nous avons détruit quatre points d’appui à l’est, éliminé et contraint à la capitulation 2 autres à l’ouest, et ainsi réduit la zone occupée par l’ennemi. Le facteur déterminant notre victoire réside dans une stratégie, une ligne directrice et un plan d’action justes ».

Outre les résultats obtenus, le bilan de la 2e phase de la campagne de Diên Biên Phu mit également en évidence les limites et lacunes graves en termes de tactique et de suivi des ordres, notamment l’abandon de la mission par quelques individus. Certains officiers ont fait preuve de manquement à leurs responsabilités, n’ont pas tenu compte de la chaine de commandement, de la tactique, des renseignements sur l’ennemi, de la préparation des forces et des armes lors des attaques, et ont gaspillé de munitions. La principale raison en était le non-respect des ordres, le manque d’esprit de responsabilité, le manque de détermination et l’absence d’une prise de conscience idéologique solide.

En réalité, nous ne réussîmes pas à détruire l’ennemi à la base de la colline A1 (Eliane 2), en partie à cause des lacunes dans l’organisation de la reconnaissance derrière cette colline. Ici, l’ennemi disposait d’une tranchée allant de la zone centrale jusqu’à la colline A1 pour assurer sa sécurité lors des contre-attaques sans que nous l’ayons détectée.

Du côté de l’ennemi, après l’inventaire, ses réserves de munitions furent réduites à 418 obus de 155mm, 616 obus de 105mm et 1 422 obus de 120mm. Il n’avait plus d’obus éclairants pour mortiers de 60 mm des unités d’infanterie de première ligne ni pour les mortiers de 81 mm. Une escadrille de C119 ennemie largua 18 tonnes de munitions de 105mm, deux obusiers de 75mm et des grenades près du village de Co My, mais elles tombèrent dans notre position fortifiée.