Attentat à Paris: Au moins 12 morts, les terroristes en fuite

Nhân Dân en ligne - Une fusillade a eu lieu ce mercredi, 7 janvier, faisant au moins 12 morts et huit blessés dans le hall et devant le siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, en plein centre de Paris, en France.

Le lieu du crime. Photo: Reuters.
Le lieu du crime. Photo: Reuters.

Selon le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police, Rocco Contento, dix membres de la rédaction de Charlie Hebdo ont été tués.

Emmanuel Quemener, du syndicat Alliance, fait savoir qu'un policier présent à l'intérieur de l'immeuble de Charlie Hebdo et chargé de la protection de Charb, directeur de la publication, a été tué.

De sources proches de l'hebdomadaire, on dit que les dessinateurs Cabu et Wolinski, deux figures historiques du journal, ainsi que Charb et Tignous, font partie des victimes. Ils ont été exécutés en pleine conférence de rédaction.

Quant au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, parmi les huit blessés, quatre sont "en situation d'urgence absolue".

Les terroristes sont en fuite

Trois hommes cagoulés, vêtus de noir, et lourdement armés, ont pénétré dans les locaux de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement, a rapporté sur iTELE un journaliste de l'agence Première ligne, dont les locaux sont situés juste en face. "Des tirs ont eu lieu dans le hall de l'hebdomadaire en fin de matinée", a confirmé une source policière.

Ils en sont ensuite ressortis et, les voyant armés, "trois policiers arrivés en vélo sont repartis", a précisé Benoît Bringer. Les agresseurs sont ensuite montés à bord d'une voiture après avoir crié dans la rue. De nombreux policiers étaient présents sur les lieux et une trentaine de coups de feu ont été entendus par un premier témoin.

Les assaillants ont quitté les lieux calmement et ont braqué un automobiliste porte de Pantin, dans le XIXe arrondissement.

"Nous punirons les agresseurs"

"C'est un attentat terroriste, cela ne fait pas de doute" a déclaré le Président français François Hollande, qui s'est rendu sur les lieux quelques dizaines de minutes après le drame. "Nous savions que nous étions menacés", a ajouté le Président français, précisant que plusieurs projets d'attentat avaient été déjoués ces dernières semaines. "Nous punirons les agresseurs".

Une réunion interministérielle s’est tenue à 14h (UTC+1) et le Président français François Hollande doit intervenir à la télévision à 20h00 (UTC+1) mercredi soir, a annoncé l'Élysée.

Le plan Vigipirate est relevé au niveau "alerte attentats", le niveau le plus élevé, dans toute l'Ile de France," a annoncé le Matignon.

Des menaces constantes depuis les caricatures de Mahomet

Le siège de l'hebdomadaire satirique, alors dans le XXe arrondissement, avait été incendié en novembre 2011 après l'annonce de la sortie d'un numéro baptisé "Charia Hebdo", avec "Mahomet rédacteur en chef". Le sinistre n'avait pas fait de blessé. Le site internet du journal avait par ailleurs été piraté.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière commise en France depuis les vagues d'attentats islamistes à Paris en 1986 (12 morts dans une dizaine d'attentats) et 1995 (huit morts et près de 120 blessés dans le RER B à la station Saint-Michel).