La soixantaine de ministres du Commerce et chefs de délégation des pays francophones participant à la XIVe de la CNUCED ont donc accordé une attention particulière à la problématique de l’intégration harmonieuse des PMA francophones dans l’économie mondiale et le commerce international qui devrait être un des déterminants de la Francophonie économique.
Beaucoup d’entre eux étaient d’avis que ces pays devraient profiter du contexte de relance de la coopération internationale en matière de développement durable pour développer leurs capacités productives basées sur le développement de complémentarités régionales et interrégionales indispensables à la transformation structurelle de leurs économies, améliorer l’efficacité des Etats et l’efficience des marchés, lutter contre les vulnérabilités, renforcer leur résilience économique et sociale, etc.
Au sujet du développement de la Francophonie économique, Kako Nubukpo, directeur de la Francophonie économique et numérique, a dressé six défis qu’elle devrait selon lui relever: (1) Faire de la Francophonie un outil de pilotage stratégique des transitions; (2) co-construire des politiques, programmes et projets dans l’espace francophone; (3) passer d’une coopération intergouvernementale classique à une coopération multi-acteurs; (4) donner du contenu au concept de diplomatie économique francophone; (5) promouvoir une culture de l’évaluation et de la gestion axée sur les résultats; (6) rendre cohérentes les politiques publiques.
Cette concertation a aussi permis de mettre l’accent sur la constitution d’un secrétariat technique qui assurera la coordination des activités du réseau sur des thématiques d’intérêt commun, notamment en matière de partage de l’information, de veille et prospective, etc.
En leur nom, Armand Tazafy a ainsi lancé un «appel à une mobilisation générale des pays membres de la Francophonie et de ses partenaires financiers et techniques dont l’OIF, également dans le cadre de la marche vers le prochain Sommet de la Francophonie à Madagascar».
À ce propos, Kako Nubukpo a assuré du soutien total de la secrétaire générale de la Francophonie, qui considère que ce Réseau devrait servir d’initiative pilote pour d’autres projets de création de réseaux dans différents secteurs de la Francophonie économique et numérique.
Les participants ont enfin convenu d’œuvrer résolument à la mise en œuvre assortie d’un échéancier des recommandations des deux premières concertations du réseau, dont l’harmonisation des études francophones sur la création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) en particulier. Sur cette lancée, Armand Tazafy a invité les participants à une troisième concertation du réseau, en novembre 2016, à Antananarivo (Madagascar), en marge du XVIe Sommet de la Francophonie.