L’ambassadeur Nguyen Minh Vu a souligné que l’adoption de la Convention de Hanoï avait marqué un tournant. Il s’agit du premier traité global des Nations Unies sur la cybercriminalité, élaboré à l’issue d’un processus de négociations multilatérales, inclusives et ouvertes. La Convention réaffirme le droit souverain des États de définir les infractions liées à la cybercriminalité conformément à leurs systèmes juridiques nationaux, tout en favorisant la coopération transfrontalière.
Selon Jay Anson, directeur du Bureau de la résidence numérique et directeur de la sécurité de l’information au ministère des Finances de Palau, la Convention de Hanoï crée un cadre commun permettant aux États de coopérer plus rapidement et efficacement dans les enquêtes, le partage d’informations et les poursuites des cybercriminels transnationaux.
Bahram Heidari, directeur de la coopération judiciaire internationale au ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré que la Convention de Hanoï constitue une étape majeure, établissant le premier cadre juridique mondial en matière de cybercriminalité. Il a insisté sur l’importance de l’article 5, qui consacre le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires intérieures et l’intégrité territoriale.
La Convention consacre également un chapitre entier à la coopération internationale, notamment en matière d’extradition, d’entraide judiciaire et de transfèrement de détenus, reflétant un équilibre subtil entre la protection de la souveraineté et la promotion de la coopération.
L’ambassadeur Nguyen Minh Vu a souligné qu’au stade de la mise en œuvre, il sera crucial de défendre fermement le principe de souveraineté tout en renforçant l’esprit de multilatéralisme.