Hô Chi Minh : tisseur des relations fraternelles vietnamo-chinoises

Le Président Hô Chi Minh, grand dirigeant du peuple vietnamien, est non seulement un ami proche et respecté par le peuple chinois, mais aussi le fondateur des relations vietnamo-chinoises.
Illustration : « Nguyên Ai Quôc enseignant lors d’une session de formation pour cadres révolutionnaires vietnamiens à Canton, en Chine ».

Illustration : « Nguyên Ai Quôc enseignant lors d’une session de formation pour cadres révolutionnaires vietnamiens à Canton, en Chine ».

Le Président Hô Chi Minh, grand dirigeant du peuple vietnamien, est non seulement un ami proche et respecté par le peuple chinois, mais aussi le fondateur des relations vietnamo-chinoises.

La Chine a marqué la vie révolutionnaire du Président Hô Chi Minh, en devenant un lieu d’activités essentielles dans son parcours. Le Président Hô Chi Minh fut le tisseur direct des relations de solidarité et d’amitié entre les peuples vietnamien et chinois.

En visite officielle au Vietnam en 2015, le secrétaire général et président chinois Xi Jinping a déclaré : « Pour notre génération de Chinois, le Président Hô Chi Minh reste le meilleur ami du peuple chinois. Nous l’appelons avec affection “Oncle Hô”. »

Une amitié révolutionnaire

Sur le chemin de la quête de l’indépendance nationale, Hô Chi Minh a passé une période cruciale en Chine. Le 11 novembre 1924, sous le pseudonyme de Ly Thuy, il arriva à Canton depuis Moscou, où il travailla comme interprète auprès de Mikhail Borodin, conseiller soviétique. À l’époque, Canton était un centre politique de la révolution chinoise et un lieu d’effervescence pour de nombreux révolutionnaires asiatiques.

Avec l’aide du Parti communiste chinois, Nguyên Ai Quôc (nom révolutionnaire de Hô Chi Minh) prépara des activités théoriques, organisationnelles et de propagande, jetant les bases de la création du Parti communiste vietnamien. Il participa activement aux luttes révolutionnaires en Chine, consolidant une amitié profonde avec le peuple chinois.

À Canton, Hô Chi Minh diffusa la pensée marxiste-léniniste dans les mouvements de libération nationale. En juin 1925, il fonda l’Association de la jeunesse révolutionnaire du Vietnam, s’inspirant du groupe Tâm Tâm Xa. Cette association, guidée par les idéaux marxistes-léninistes, est le prédécesseur du Parti communiste vietnamien.

Les maisons numérotées 13 et 13-1 (248 et 250 aujourd’hui) de la rue Wenming, à Canton ont été le siège de l’Association et le lieu de formation politique pour les jeunes révolutionnaires vietnamiens.

Les efforts de Nguyên Ai Quôc bénéficiaient du soutien fervent de figures majeures du Parti communiste chinois, comme Zhou Enlai, Liu Shaoqi, ou encore Peng Pai. Ces cadres ont contribué par leurs enseignements aux sessions de formation révolutionnaire. Les conférences de Nguyên Ai Quôc ont également été publiées avec l’aide de groupes révolutionnaires chinois.

Grâce à cette coopération précieuse, de nombreux jeunes Vietnamiens ont été formés à Canton. De retour dans leur pays, ils ont diffusé la pensée marxiste-léniniste, formé des organisations communistes, mobilisé les masses, et conduit la lutte pour l’indépendance contre la colonisation française, ouvrant une nouvelle ère pour le mouvement de libération vietnamien.

En août 2024, lors d’une visite d’État en Chine, au siège historique de l’Association de la jeunesse révolutionnaire vietnamienne, le secrétaire général et président vietnamien Tô Lâm a inscrit ces mots dans le livre d’or : « La délégation vietnamienne est profondément émue de visiter ce lieu historique, témoin des années d’activités révolutionnaires du président Hô Chi Minh. C’est ici qu’ont été formées les premières générations de communistes vietnamiens, scellant une amitié sincère et fraternelle entre nos deux peuples, nos deux Partis, “à la fois camarades et frères”. Que l’amitié vietnamo-chinoise demeure éternelle et prospère ! »

Un lien indéfectible

Hô Chi Minh a passé au total 12 années en Chine, réparties sur plusieurs périodes. Selon le professeur Nguyên Trong Phuc, ancien directeur de l’Institut d’histoire du Parti, quatre grandes étapes marquent ses activités en Chine :

1924-1927 à Canton : Hô Chi Minh contribue activement à la révolution chinoise sous la direction du Parti communiste chinois, épaulant le peuple chinois dans sa lutte.

1929—1931 à Hong Kong : Hô Chi Minh prépare la fondation du Parti communiste vietnamien. Il est arrêté par les autorités britanniques, mais bénéficie du soutien du peuple chinois et de son avocat anglais Loseby, qui permet sa libération en 1931.

Le secrétaire général et président de la République, Tô Lâm, accompagné de son épouse et d’une délégation de haut niveau, visite le site historique du siège de l’Association de la jeunesse révolutionnaire du Vietnam lors de sa visite d’État en Chine en août 2024. Photo : baoquocte

Le secrétaire général et président de la République, Tô Lâm, accompagné de son épouse et d’une délégation de haut niveau, visite le site historique du siège de l’Association de la jeunesse révolutionnaire du Vietnam lors de sa visite d’État en Chine en août 2024. Photo : baoquocte

1938-1941 : Revenu de Moscou, il rejoint les régions du Guangxi, de Kunming et du Yunnan. Les habitants de la région l’aideront à retourner au Vietnam pour diriger directement la révolution.

1942—1944 : Hô Chi Minh retourne en Chine pour obtenir le soutien des alliés contre l’occupation japonaise. Arrêté par le gouvernement nationaliste Tchang Kaï-chek, il est libéré en 1943 grâce à des appuis locaux, avant de rentrer au Vietnam.

Pendant la guerre de résistance contre la France, il continue à solliciter l’aide chinoise, consolidant des liens stratégiques et humains entre les deux nations.

Dès la proclamation de la République populaire de Chine le 1er octobre 1949, Hô Chi Minh adressa un télégramme au président Mao Zedong, soulignant : « Les relations fraternelles entre nos deux peuples, forgées depuis des millénaires, deviendront plus solides pour promouvoir la liberté et le bonheur de nos deux peuples, ainsi que la démocratie et la paix dans le monde. »

Le 15 janvier 1950, le Vietnam reconnaît officiellement la République populaire de Chine. Trois jours plus tard, la Chine reconnaît à son tour la République démocratique du Vietnam. Ce double acte marque le début officiel des relations diplomatiques entre les deux pays.

Depuis lors, les relations vietnamo-chinoises ont connu un développement stable et positif. L’esprit des mots de Hô Chi Minh, « L’amitié profonde entre le Vietnam et la Chine, à la fois camarades et frères », continue d’inspirer les générations actuelles et futures des deux nations, en les projetant vers un avenir commun prospère.