Inscription de quatre nouveaux éléments sur la liste du patrimoine culturel immatériel national

Selon le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, le ministre Nguyen Van Hung vient de signer des décisions concernant l'annonce de la liste du patrimoine culturel immatériel national. La danse aux tambours Chhay-dăm, le Cheo tau Tong Goi (le chant des rameuses), « le rituel de culte de la forêt des Pa Dí » et « l'artisanat de vannerie des Tày » ont été ajoutés à la liste.
Le groupe du chant Cheo tau Tong Goi. Photo: Service de la Culture et des Sports
Le groupe du chant Cheo tau Tong Goi. Photo: Service de la Culture et des Sports

Le tambour Chhay-dam des Khmer

Le tambour Chhay-dăm des Khmer est un type de tambour à une seule peau, le fût du tambour est fabriqué à partir d'un tronc de palmier à sucre vieux évidé, avec une partie supérieure élargie recouverte de peau de buffle ou de peau de varan séchée ; la partie inférieure plus étroite est reliée au pied du tambour par du métal.

Selon l'âge des joueurs, des tambours de différentes tailles sont utilisés. Chaque performance de danse Chhay-dam comprend généralement de 4 à 6 tambours Chhay-dăm, deux Cuôl (gongs) ainsi que Chul (cymbales) et Krap (bâton de bambou).

« L'art de jouer du tambour Chhay-dam des Khmer des districts de Tri Ton et de Tinh Bien, province d'An Giang » est généralement interprété lors du Nouvel An Chol Chnam Thmay, des fêtes Dolta, Ook om bok ou lors des récoltes abondantes.

C'est également un moyen de renforcer la solidarité communautaire, d'exprimer le respect envers les ancêtres et les divinités dans la conscience des compatriotes Khmer.

Le festival de chant Cheo tau Tong Goi

« Le festival de chant Chèo tau Tong Goi de la commune de Tan Hoi, district de Dan Phuong, ville de Hanoï » est une forme unique de spectacle folklorique au Vietnam, interprétée sur terre avec un bateau (barque).

Le festival de Chèo du bateau a été organisé pour la première fois en 1683 et, selon la coutume, il est organisé tous les 25 à 30 ans, lors d'années de bonnes récoltes et de conditions météorologiques favorables. Les anciens documents indiquent que le dernier festival a été organisé en 1922 et a été interrompu par la guerre. En 1998, le festival a été restauré.

Aujourd'hui, le festival de Chèo tau est organisé tous les 5 ans, du 13 au 15 du premier mois lunaire chaque année, attirant de nombreux habitants de la région.

Le point culminant de ce festival est la performance de chant Chèo tau avec des échanges de chants entre deux bateaux, qui sont des bateaux-dragons en bois, non destinés à naviguer mais à être symboliquement « ramés » sur terre.

Chaque bateau compte 13 personnes, dont une « dame du bateau », deux « filles du bateau » et dix « enfants du bateau ». La « dame du bateau » a environ 50 ans et doit être une personne douée en chant et en danse, issue d'une famille sans deuil. Les « filles du bateau » et les « enfants du bateau » sont des jeunes filles âgées de 13 à 16 ans, issues de familles respectables, personnellement vertueuses, douées en chant et en danse. Lors des performances, la « dame du bateau » joue du gong, les deux « filles du bateau » mènent le chant et les « enfants du bateau » chantent en chœur. Derrière elles se trouvent deux éléphants avec deux cornacs chargés de souffler dans les trompettes et de donner des signaux.

Le contenu des chants dans le spectacle de Chèo tau comprend des chants spécifiques et des échanges de chants entre le « bateau » et le « cornac », tous visant à célébrer les mérites de Van Di Thanh, le génie tutélaire de Tong Goi.

Le chant Chèo tau de Tân Hội comprend 20 mélodies, divisées en différentes formes : chant de présentation, chant du bateau et chant de danse. Le processus de chant est strictement suivi dans l'ordre : cérémonie de présentation, offrande d'encens, offrande de vin, chant du bateau (ou chant du cornac), chant de danse, chant des mélodies, chant des poèmes... Ce qui est particulièrement remarquable, c'est que toutes les chansons de l'art du Chèo du bateau sont encore aujourd'hui préservées dans leur forme originale par les habitants de Tan Hoi.

Le rituel de culte de la forêt des Pa Dí

Le rituel de culte de la forêt des Pa Dí du district de Muong Khuong, province de Lao Cai est une cérémonie unique qui illustre le lien étroit entre les habitants et la nature, en particulier la forêt.

À l'instar des autres ethnies minoritaires des hautes terres, les Pa Di (un petit groupe de l'ethnie Tày) du district de Muong Khuong préservent également une zone de forêt interdite qu'ils appellent « forêt sacrée ».

Le rituel de culte de la forêt est organisé par les Pa Dí à la fin du premier mois lunaire de chaque année, dans une zone forestière sauvage du village, avec des offrandes fournies par les villageois eux-mêmes.

En plus de prier pour des récoltes abondantes et la chance pour les habitants du village, ce rituel a également une dimension éducative, rappelant à chacun l'importance de ne pas exploiter la forêt de manière excessive et de protéger activement l'environnement et les ressources en eau.

L'artisanat de vannerie des Tày dans la commune de Nghia Do, district de Bao Yen, province de Lao Cai

La vannerie est un artisanat traditionnel des Tay de Nghia Do (Bao Yen). Sous les mains habiles des femmes Tay, les bambous et les rotins de la forêt se transforment en produits uniques et raffinés, qui ne sont pas seulement des objets utilitaires du quotidien, mais aussi des souvenirs très appréciés des touristes du monde entier.

Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a également demandé aux présidents des Comités populaires des différents niveaux où se trouvent les éléments inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel national, dans le cadre de leurs missions et compétences, de mettre en œuvre la gestion étatique conformément aux dispositions légales relatives au patrimoine culturel.