Selon les estimations de l'OMS, le nombre de décès par rougeole en 2013 équivaut à une baisse de 75% de la mortalité due à la maladie depuis 2000, un résultat nettement inférieur à l'objectif fixé de 95% de réduction des décès entre 2000 et 2015.
«Des progrès insuffisants dans l'augmentation de la couverture par la vaccination anti-rougeoleuse se sont traduits par des flambées de grande ampleur de cette maladie très contagieuse, et le cap mis sur les objectifs d'élimination pour 2015 a été perdu», déclare le Docteur Peter Strebel du Département Vaccination, vaccins et produits biologiques de l'OMS.
«Il faut de toute urgence que les pays considèrent comme prioritaires le maintien et l'amélioration de la couverture par la vaccination. S'ils échouent à inverser cette tendance inquiétante, la dynamique créée par une décennie de progrès accomplis dans la réduction de la mortalité due à la rougeole pourrait être mise en péril», a-t-il ajouté en soulignant que bien qu'il s'agisse d'une maladie évitable par la vaccination, la rougeole reste une cause de décès et d'incapacité majeure chez les enfants du monde entier.
Même si la progression de la maladie en 2013 a été en grande partie due aux flambées survenues en Chine, en République démocratique du Congo et au Nigéria, des flambées épidémiques de taille importante ont aussi été signalées dans d'autres parties du monde. Les progrès sont au point mort dans la Région de la Méditerranée orientale où des systèmes de santé insuffisants et les conflits et déplacements de population ont été un obstacle aux efforts de vaccination.
Dans le même temps, la Région européenne a vu la maladie réapparaître avec des flambées dans un certain nombre de pays dont la Géorgie, la Turquie et l'Ukraine, et un regain de mobilisation politique à haut niveau est nécessaire pour inverser cette tendance, selon l'OMS.
NDEL/ONU