La visite en Nouvelle-Zélande du président de l’AN affirme un partenariat solide

Le partenariat stratégique Nouvelle-Zélande-Vietnam reflète l’excellent état des relations bilatérales, selon le professeur émérite Roberto Rabel du Centre d’études stratégiques de l’Université Victoria
Le professeur émérite Roberto Rabel, du Centre d’études stratégiques de l’Université Victoria de Wellington. Photo : VNA.
Le professeur émérite Roberto Rabel, du Centre d’études stratégiques de l’Université Victoria de Wellington. Photo : VNA.

Le partenariat stratégique Nouvelle-Zélande - Vietnam reflète l’excellent état des relations bilatérales, a déclaré le professeur émérite Roberto Rabel du Centre d’études stratégiques de l’Université Victoria de Wellington.

Le professeur Roberto Rabel a fait part de ses remarques dans une interview à l’Agence vietnamienne d’information avant la visite officielle du 3 au 7 décembre en Nouvelle-Zélande du président de l’Assemblée nationale du Vietnam Vuong Dinh Huê à l’invitation du président de la Chambre des représentants Adrian Rurawhe.

Selon le professeur Roberto Rabel, il existe déjà de nombreux domaines dans lesquels la Nouvelle-Zélande et le Vietnam coopèrent activement, tels que le commerce, l’investissement, le renforcement des capacités et l’éducation.

Il reste toutefois de la marge pour accroître la portée et la profondeur de la coopération dans tous ces domaines et dans d’autres. Une façon essentielle d’y parvenir serait que les deux parties fassent davantage pour identifier et se concentrer sur les objectifs les plus «stratégiques» de leur partenariat, puis pour institutionnaliser les mécanismes (et les ressources) pour faire avancer ces objectifs.

Le développement du partenariat stratégique peut également être renforcé en s’appuyant plus explicitement sur le réservoir de bonne volonté créé par les liens populaires croissants qui se sont développés au cours des dernières décennies, en particulier grâce aux milliers d’étudiants vietnamiens et des fonctionnaires qui ont eu des expériences d’éducation et de formation en Nouvelle-Zélande, a-t-il déclaré.

Le professeur Roberto Rabel a indiqué que suivant de près la visite fructueuse de la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern au Vietnam, la visite du plus haut législateur vietnamien est une affirmation du partenariat solide entre les deux pays et du potentiel d’une coopération encore plus grande.

Il a estimé que la visite du président de l’Assemblée nationale du Vietnam est d’autant plus significative qu’elle offre l’occasion de forger des liens plus étroits entre les deux législatures et de comparer leurs idées sur la manière dont elles travaillent pour garantir la responsabilité publique des actions du gouvernement dans les deux pays.

L’élargissement de la compréhension mutuelle qui découle de ces visites est inestimable pour l’approfondissement des relations bilatérales.

Il serait particulièrement utile que la visite conduise à des échanges de vues plus réguliers entre les deux législatures et identifie les moyens possibles par lesquels la Nouvelle-Zélande peut aider le développement du Vietnam, par le biais de programmes spécifiques de formation en anglais pour les membres de l’Assemblée nationale et leur personnel de soutien (en s’appuyant sur l’éducation et programmes de formation offerts aux fonctionnaires dans le passé).

Il serait également souhaitable que la visite du président de l’Assemblée nationale du Vietnam soit suivie d’une visite au Vietnam d’une délégation parlementaire néo-zélandaise conduite par le président de la Chambre des représentants.

Le professeur Roberto Rabel a noté que la Nouvelle-Zélande et le Vietnam sont déjà des contributeurs constructifs à la paix et à la prospérité régionales. En plus de leurs relations bilatérales, les deux pays peuvent mieux améliorer leurs contributions en travaillant ensemble dans des cadres multilatéraux pour renforcer l’architecture économique, politique et de sécurité régionale, comme par le biais du CPTPP et des nombreux forums régionaux dirigés par l’ASEAN tels que le Sommet de l’Asie de l’Est.

Par-dessus tout, les deux pays partagent un engagement envers un ordre régional fondé sur des règles qui permet une interaction pacifique entre une diversité d’États et permet à toutes ces voix diverses d’être entendues plutôt que seulement celles des États les plus puissants. Veiller à ce qu’un ordre fondé sur des règles prévale dans la région nécessite de maintenir l’importance de la centralité de l’ASEAN en tant que point focal pour rassembler tous les États de la région de manière inclusive.

Grâce à des visites réciproques telles que celles de la Première ministre Jacinda Ardern et du président Vuong Dinh Huê, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande peuvent échanger leurs points de vue sur la manière de coopérer plus efficacement, tant dans le cadre bilatéral que régional, de manière à s’appuyer sur les intérêts mutuels dans le maintien de la paix et de la prospérité régionales, tout en respectant politiques étrangères indépendantes de chacun, a-t-il conclu.

VNA/NDEL