Cette exposition représente une activité hautement significative organisée par des amis français à l’occasion du 50e anniversaire de la libération du Sud et de la réunification du Vietnam.
Les toiles, affiches et esquisses exposées ne sont pas seulement des œuvres d’art originales, mais également des appels vibrants à la paix et des dénonciations de la guerre injuste menée par l’armée américaine.
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Parmi les invités à la cérémonie d’ouverture figuraient Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, l’ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toan Thang et son épouse, ainsi que Nguyen Thi Van Anh, ambassadrice – cheffe de la Délégation permanente du Vietnam auprès de l’UNESCO. Photo : Khai Hoan |
Les sombres années de guerre au Vietnam ont occupé la une de la presse internationale. Nombreux sont les artistes dans le monde – y compris en France – qui, animés par des idéaux de paix, de progrès, de liberté, d’égalité et de fraternité, se sont levés pour accompagner le peuple vietnamien dans cette période difficile.
En France, pays d’Europe ayant une histoire partagée avec le Vietnam, un fort mouvement artistique antiguerre s’est manifesté avec un ton critique particulièrement prononcé.
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Cette exposition présente des peintures, des dessins et des affiches exprimant la solidarité avec la lutte du peuple vietnamien. Photo : Minh Duy |
Dès les premières années du conflit en Indochine, des artistes renommés, tels que Picasso, ont exprimé leur soutien au Vietnam. Une œuvre remarquable de l’exposition est le tableau « Vive la paix », un vibrant message de félicitations adressé par Pablo Picasso au Vietnam à l’occasion de la signature des Accords de Genève en 1954. Cette œuvre, réalisée à la demande de la rédaction du journal L’Humanité, devait initialement paraître en une du numéro du 1er août 1954, mais fut publiée plus tôt, dans une édition spéciale du dimanche 25 juillet 1954.
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« Vive la paix » est à la fois une peinture et le message de félicitations le plus chaleureux et le plus significatif que le grand peintre Pablo Picasso ait adressé au Vietnam après la signature des Accords de Genève en 1954. Photo : Khai Hoan |
Le tableau original « Vive la paix » (format : 65,5 x 55,5 cm) est actuellement conservé au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, en banlieue nord de Paris. Inspiré par la toile « La Sardane de la paix » qu’il avait peinte le 20 septembre 1953, le tableau « Vive la paix » est devenu l’un des symboles les plus marquants de l’art pacifiste.
Au fur et à mesure que la lutte prolongée du peuple vietnamien contre l’impérialisme américain s’intensifiait, le mouvement artistique antiguerre en France gagnait lui aussi en ampleur.
Un événement culturel de grande envergure intitulé « La Journée des intellectuels pour le Vietnam » eut lieu le 23 mars 1968 au parc des expositions de Versailles, réunissant des dizaines d’artistes français.
« Vive la paix » est à la fois une peinture et le message de félicitations le plus chaleureux et le plus significatif que le grand peintre Pablo Picasso ait adressé au Vietnam après la signature des Accords de Genève en 1954. Photo : Khai Hoan
Parmi les figures notables figurent Picasso, Soulages, Jean Vilar, Joseph Kessel, Elsa Triolet, Delphine Seyrig, ainsi que les cinéastes Ivens et Loridan-Ivens.
Précédemment, une autre exposition collective baptisée « La salle rouge pour le Vietnam », initiée par de jeunes artistes du Salon de la Jeune Peinture, fut perçue comme une véritable déclaration artistique de solidarité et de compassion envers le peuple vietnamien.
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Les artistes français ont exprimé leur admiration pour la lutte persévérante et héroïque du peuple vietnamien. Photo : Minh Duy |
Ce lien entre les jeunes peintres, certains artistes de gauche et d’autres sans affiliation politique, reposait sur leur admiration commune pour la lutte courageuse et tenace du peuple vietnamien contre l’impérialisme américain, ainsi que contre le colonialisme français.
Tous partageaient la même aspiration : voir le Vietnam remporter la victoire, libérer complètement le Sud, réunifier le pays.
Bien qu’elle soit préparée dès 1967, l’exposition « La salle rouge pour le Vietnam » ne fut finalement organisée qu’en 1969 au Musée d’Art moderne de Paris, laissant une empreinte durable dans l’histoire de l’art militant pour la justice.
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L’utilisation du langage artistique pour protester contre la guerre a attiré la participation de nombreux artistes issus de diverses tendances de gauche ou indépendants de toute organisation. Photo : Minh Duy |
La même année, un collectif de jeunes graphistes nés après le mouvement de mai-juin 1968, connu sous le nom de Grapus, lança une série de neuf affiches puissantes en faveur de la paix au Vietnam.
L’exposition à l’espace Oscar Niemeyer illustre comment l’art français s’est lié au Vietnam avec la passion et la conscience morale des esprits progressistes. Cet événement n’évoque pas seulement une période florissante de l’art pictural, mais rappelle aussi le rôle de « l’art au service de l’humanité » – un art engagé pour la justice et la paix.
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Les artistes français ont exprimé, à travers leur art, leur solidarité et leur désir de paix pour le Vietnam. Photo : Minh Duy |
