Une proposition notable a suscité de vives discussions : la suppression de la peine de mort pour le délit de transport illégal de stupéfiants, remplacée par la réclusion criminelle à perpétuité sans possibilité de réduction de peine.
La députée Nguyên Thi Thu Nguyêt, de Dak Lak, a estimé que cette mesure est conforme aux tendances mondiales ainsi qu'aux orientations du Bureau politique et du Comité central du Parti. Toutefois, elle a souligné la nécessité d'un examen approfondi, à la fois théorique et pratique, avant toute modification d'une peine aussi grave. Elle a notamment soulevé la question de savoir si la réclusion à perpétuité sans réduction pouvait réellement dissuader les criminels, et si cette mesure risquait de créer des failles juridiques susceptibles de favoriser la criminalité.
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La députée Nguyên Thi Thu Nguyêt, de Dak Lak. Photo: VNA |
De son côté, la députée Pham Khanh Phong Lan, de Hô Chi Minh-Ville, s'est inquiétée de la suppression de la peine de mort pour quatre délits graves, dont le transport illégal de drogues. Elle a rappelé que la lutte contre ce type de criminalité reste extrêmement difficile, tant au Vietnam qu'à l'échelle mondiale.
Elle a également mis en garde contre une compassion mal placée envers les trafiquants de drogue, se demandant si les familles des victimes de ces crimes considéreraient une telle indulgence comme juste.
À l'inverse, la députée Nguyên Thi Viêt Nga, de Hai Duong, a soutenu la suppression de la peine de mort, au nom des principes humanitaires. Elle a souligné que la réclusion à perpétuité sans réduction de peine demeure une sanction sévère, garantissant à la fois justice, dissuasion et isolement durable des criminels particulièrement dangereux.