Ces derniers temps, le groupe Adani a investi dans deux projets d’énergies renouvelables dans la province de Ninh Thuân, dont la ferme éolienne de la société Adani Phuoc Minh d’une puissance de 27,3 MW et un projet d’énergie solaire d’une puissance de 50 MW.
Gautam Adani a déclaré que son groupe voulait étendre ses investissements vers les domaines de ports maritimes et d’aéroports et de l’énergie thermique, soit sous forme de création de joint-ventures, soit sous forme d’investissements dans des projets existants.
Pham Sanh Châu a fait savoir que l’ambassade vietnamienne en Inde travaillerait au plus tôt avec les organismes vietnamiens compétents pour accélérer cette intention.
Fondé en 1988, le groupe Adani est présent dans 70 pays et territoires au monde, avec un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de dollars. En Inde, le groupe possède le port maritime de Muranda à Gurajat, l’un des trois plus grands ports maritimes indiens. Dans le classement des hommes les plus riches au monde publié par Forbes le 7 octobre 2021, son président, Gautam Adani, se trouve au 24e rang mondial et au 2e rang en Asie. Sa fortune est valorisée à 74 milliards de dollars.
D’après Pham Sanh Châu, le Vietnam correspond à la stratégie de développement du groupe Adani. « Adani dispose de deux mines de charbon, l’une en Australie et l’autre en Indonésie. Le groupe exporte du charbon vers plusieurs pays et il semble qu’il cherche à l’exporter vers le Vietnam. Il est probable qu’Adani achètera une centrale thermique au Vietnam », a-t-il indiqué.
« Ce sera un tournant décisif déclenchant un nouvel afflux d’investissements indiens vers le Vietnam. L’Inde deviendra bientôt l’un des plus grands investisseurs au Vietnam », a prévu Pham Sanh Châu.
Selon l’ambassade indienne, les investissements indiens au Vietnam se sont élevés à un milliard de dollars. En avril, l’Inde comptait 299 projets en vigueur au Vietnam, dont la valeur totale était de 910 millions de dollars.
Selon le département vietnamien des investissements étrangers, l’Inde se place au 26e rang parmi les pays et les territoires investissant au Vietnam. Les investisseurs indiens se concentrent dans les domaines tels que les énergies, l’exploration minérale, la transformation de produits agricoles, la production du thé et du café, les technologies de l’information et la production de composants automobiles.
« Les investissements du groupe Adani contribueront à la concrétisation du partenariat stratégique intégral entre les deux pays », a estimé Pham Sanh Châu.
Il a ajouté : « Ces derniers temps, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint des chiffres impressionnants. Et durant la pandémie de COVID-19, le Vietnam a reçu des aides précieuses de la part de l’Inde ».
En août, l’Inde a envoyé le navire INS Airavat au Vietnam avec à son bord 100 tonnes d’oxygène médical liquéfié et 300 générateurs d’oxygène pour aider le Vietnam à surmonter la pandémie. Précédemment, l’Inde s’est engagée à offrir au Vietnam un million de doses du remdésivir pour le traitement du COVID-19.
Les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 200 millions de dollars en 2000 à 11,12 millions de dollars en 2021. Pour l’Inde, le Vietnam est le troisième partenaire commercial au niveau mondial et le quatrième partenaire commercial aséanien, derrière Singapour, l’Indonésie et la Malaisie. En sens inverse, l’Inde est le 10e partenaire commercial du Vietnam.
Pham Sanh Châu a fait savoir qu’il souhaitait persuader Gautam Adani d’organiser la cérémonie de mariage de son deuxième fils au Vietnam, afin de promouvoir le tourisme vietnamien auprès des amis internationaux.
En 2019, Pham Sanh Châu a participé à l’organisation de la cérémonie de mariage de Rushang Shah, fils de Nitin Shah, un riche indien résidant à Mumbai. La cérémonie a eu lieu sur l’île de Phu Quôc pendant une semaine. Par la suite, le Vietnam est devenu la destination préférée des riches indiens pour les cérémonies de mariage.
Pham Sanh Châu a constaté que la plupart des grands investisseurs au Vietnam viennent de la République de Corée, de Taïwan (Chine), de Singapour et du Japon. « Nous devons attirer les investisseurs en provenance des autres régions, comme l’Amérique, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud », a-t-il proposé.