Le rapport de l’UE donne des informations erronées sur les droits de l’homme au Vietnam

Bien que le rapport reflète un certain nombre de réalisations et de progrès du Vietnam dans la protection des droits de l'homme, il continue malheureusement à émettre des jugements impartiaux basés sur des informations inexactes sur la situation réelle au Vietnam.
Photo d'illustration : VOV.
Photo d'illustration : VOV.

L'Union européenne (UE) a publié le 29 mai 2024 son rapport annuel sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde en 2023. Dans ce rapport, l'UE a présenté des évaluations erronées sur la mise en œuvre des droits de l'homme au Viêt Nam. L’UE considère que l’espace de la société civile au Vietnam se rétrécit de plus en plus, tout en appelant Vietnam à libérer toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.

Lors de la conférence de presse régulière du ministère des Affaires étrangères tenue le 6 juin, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Vietnam, Pham Thu Hang, a déclaré : Bien que le rapport reflète un certain nombre de réalisations et de progrès du Vietnam dans la protection des droits de l'homme, il continue malheureusement à faire des commentaires non objectifs basés sur de fausses informations et ne reflètent pas la situation réelle au Vietnam.

Dans ce rapport, l'Union européenne a émis des commentaires non objectifs, déclarant que les minorités ethniques et les groupes religieux continuent d'être victimes du harcèlement des autorités. Le rapport a également exprimé des inquiétudes sur la situation des droits de l'homme et au resserrement de l'espace et de l'environnement de travail des organisations de la société civile.

Selon le professeur agrégé docteur Hoàng Hùng Hai, directeur adjoint de l'Institut des droits de l'homme, il n'y a pas de réseaux des activistes des droits de l'homme au Vietnam. Mais ceux qui luttent pour la protection des droits de l’homme de manière correcte, sont toujours les bienvenus et soutenus. Mais il faut résolument lutter contre le fait de profiter des problèmes liés aux droits de l’homme pour saboter la cause de l’édification et de la défense du pays et nuire à la garantie des droits de l’homme au Vietnam.

Au Vietnam, il n’existe pas de groupe d’activistes des droits de l’homme, mais tout citoyen vietnamien a l’obligation de promouvoir et de garantir activement les droits de l’homme. Comme beaucoup d’autres pays dans le monde, le Vietnam a mis en place un système juridique pour protéger les droits de l’homme et lutter contre les actes qui violent les droits de l’homme. Tous les actes de violation des droits de l'homme doivent ainsi être traités conformément à la loi. Le Vietnam soutient les actions qui respectent et protègent les droits de l’homme. C'est pour cela que la répression des défenseurs des droits de l'homme au Vietnam, évoquée par quelqu’un est une invention, qu'elle n'est pas vraie et qu'elle n'est pas cohérente avec le processus visant à garantir les droits de l'homme au Vietnam », a indiqué le professeur agrégé et docteur Hoang Hung Hai qui a exprimé son opinion.

Le professeur agrégé docteur Hoàng Hùng Hai, directeur adjoint de l'Institut des droits de l'homme. Photo : VOV.

Le professeur agrégé docteur Hoàng Hùng Hai, directeur adjoint de l'Institut des droits de l'homme. Photo : VOV.

Les droits de l’homme sont une question mondiale universelle. Cependant, chaque pays et nation, en fonction de ses caractéristiques culturelles et historiques, possède ses propres normes et réglementations. Le fait d’imposer les critères d'un pays à un autre pays est inapproprié et constitue également un acte d'ingérence dans les affaires intérieures d'un autre pays, non conforme aux réglementations des Nations Unies. Par exemple, les pays du monde ont des réglementations très strictes en matière de liberté d’expression. Le Vietnam veille et garantit toujours la liberté d’expression et de la presse à tous les citoyens. Mais ces droits doivent être dans le cadre de la loi. La liberté d’expression ne peut pas être utilisée pour insulter l’honneur, la dignité et la réputation d’autrui.

Le docteur Nhi Lê, ancien rédacteur en chef adjoint de la Revue communiste, a déclaré : « Il n'existe aucune presse, qu'elle soit la presse dans les pays asiatiques ou occidentaux, qui promeuve la liberté sans limite. Tout pays réglemente la presse. Les États – Unis sont dites libres, mais si la presse tente d'encourager le renversement du régime américain, la presse n'existera plus. Cela montre qu’il faut alors voir que toute liberté ou la démocratie doit dépendre des conditions spécifiques d’un pays ».

Le docteur Nhi Lê, ancien rédacteur en chef adjoint de la Revue communiste. Photo : VOV.
Le docteur Nhi Lê, ancien rédacteur en chef adjoint de la Revue communiste. Photo : VOV.

Quant au colonel Hoàng Van Thanh, de l'Institut militaire des sciences humaines et sociales : « Selon la common law britannique, toute déclaration qui provoque la haine ou le mépris à l’égard de la Reine ou si elle incite les gens à essayer de changer l'Église ou l'État peut être puni de la réclusion à perpétuité ou d'une amende illimitée. En France, pour la diffamation à l'égard du Président par des formes comme des discours, des cris et des menaces dans les lieux publics ou lors des meetings, sur des documents, des gravures, des dessins, des badges publicitaires, des médias électroniques, l'amende s'élève à 45 000 euros ».

En fait, le Vietnam a également montré par des actions concrètes son respect des droits de l’homme conformément aux conventions qu’il a signées. Plus précisément, le Code pénal de 2015 continue d'abolir la peine de mort pour 8 crimes ; de ne pas appliquer la peine de mort aux personnes de moins de 18 ans, aux femmes enceintes, aux femmes élevant des enfants de moins de 36 mois et aux personnes âgées de 75 ans ou plus lorsqu'elles commettent des crimes. Jusqu'à présent, le Vietnam a ratifié et adhéré à 7 des 9 conventions fondamentales des Nations Unies relatives aux droits de l'homme ; a ratifié et adhéré à 25 conventions de l’Organisation internationale du travail. Par rapport à de nombreux pays, le Vietnam n’est pas inférieur en termes de nombre de conventions signées. Même les États-Unis sont encore le seul pays au monde à ne pas avoir ratifié la Convention internationale relative aux enfants en 1989. Ce pays n'a pas non plus ratifié le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels en 1966.

Le Vietnam a été élu à deux reprises membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Par conséquent, le professeur agrégé docteur Dang Dung Chi, ancien directeur de l'Institut des droits de l'homme, a déclaré que les rapports des pays et des organisations liés aux droits de l'homme au Vietnam sont dus au manque d'informations, à l’accès à des sources d’information incorrecte. Ou bien cela pourrait aussi être dû à des motivations politiques qui font délibérément sous-évaluer la garantie des droits de l’homme au Vietnam.

« Depuis l'effondrement des pays socialistes en Union soviétique et en Europe de l'Est, les pays occidentaux ont pris le dessus sur toutes les questions mondiales, dont la question de la démocratie et des droits de l'homme. C'est pourquoi ils encouragent et promeuvent l'argument selon lequel « les droits de l'homme sont au-dessus de la souveraineté ». Ils accusent toujours le Vietnam de ne pas garantir pleinement les droits de l'homme. Il s'agit d'un motif politique très clair provoquant la stabilité socio-politique du Vietnam et visant à réduire la réputation du Vietnam dans l'opinion publique internationale », a déclaré le professeur agrégé docteur Dang Dung Chi.

Le professeur agrégé docteur Dang Dung Chi, ancien directeur de l'Institut des droits de l'homme. Photo : VOV.
Le professeur agrégé docteur Dang Dung Chi, ancien directeur de l'Institut des droits de l'homme. Photo : VOV.

Lors de la séance de dialogue sur le rapport national du Vietnam pour le IVe cycle du Mécanisme d'examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, tenue à Genève, en Suisse, en mai dernier, le vice-ministre des Affaires étrangères Dô Hung Viêt a également affirmé que le Vietnam, ayant été autrefois parmi les pays les plus pauvres du monde, est devenu l’une des économies à la croissance la plus rapide. Entre 1989 et 2023, le PIB par habitant du Vietnam a été multiplié par 40. En deux décennies, depuis 1993, plus de 40 millions de personnes ont échappé à la pauvreté. Le développement rapide des médias, d’Internet et des réseaux sociaux au Vietnam a contribué à renforcer la liberté de la presse, la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information. Actuellement, le nombre d'utilisateurs d’Internet au Vietnam atteint plus de 78 millions de personnes, le réseau 4G couvre environ 99,8 % de la population vietnamienne. En fait, les efforts du Vietnam ont été reconnus et hautement appréciés par la communauté internationale.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors de sa visite au Vietnam en 2022, a souligné que les résultats obtenus par le Vietnam sont « un témoignage clair de la résilience et des efforts du peuple vietnamien et des politiques qui placent le peuple au centre du développement ». Ce sont également des réalités claires qui réfutent les fausses accusations portées par l’Union européenne dans son rapport sur les droits de l’homme et la démocratie de 2023 concernant le Vietnam.