Ils récupèrent leur couronne.
Cinq ans après avoir perdu la finale de Rio 2016 face aux Danois, l’équipe de France a pris sa revanche à Tokyo 2020 en s’imposant 25 - 23.
Après avoir vu les Bleus prendre le contrôle du match pendant 40 minutes de jeu, les Danois ont trouvé un second souffle mais les Français ont résisté pour décrocher le titre.
C’est le troisième titre olympique remporté par la France en quatre éditions. Nikola Karabatic, Luc Abalo et Mickaël Guigou remportent un troisième titre également. Un record.
Le sélectionneur Guillaume Gille, double champion olympique en tant que joueur (Beijing 2008, Londres 2012), a récupéré l'équipe de France après l'échec de l'Euro 2020. En un peu plus d'un an et demi, il a mené les Bleus au titre de champion olympique.
« Très, très fier de tout ce groupe qui s’est servi de tout ce qu'il avait pour aller chercher la médaille d'or », a réagi le capitaine Michaël Guigou, 39 ans, au micro de France TV.
Première mi-temps
Premier but pour le Danemark par Hansen sur penalty, réplique immédiate de Karabatic. Les tauliers sont bien là dans cette finale olympique.
La défense française est bien en place, obligeant les Danois à temporiser, mais Hugo Descat, alors à 15/15 sur penalty depuis le début du tournoi, manque son duel et Dika Mem rate à son tour deux tirs, ce qui permet aux champions olympiques de mener.
Mais deux arrêts de Vincent Gérard associés au jeu collectif français remettent les deux équipes à égalité. Dika Mem retrouve ensuite son efficacité, comme Nedim Remili qui inscrit son premier but pour mener 6-4.
Puis sur une confusion danoise, Ludovic Fabregas se jette pour récupérer le ballon au milieu de terrain et le transmettre à son capitaine Michaël Guigou, qui se charge d’inscrire le 9e but pour mener +3.
Les serial buteurs danois sont partiellement contenus par la défense française. Hansen, meilleur buteur du tournoi avec 52 buts, est à 4/7 et Mathias Gidsel, deuxième meilleur buteur danois, est à 2/2, tout comme Magnus Saugstrup.
À l’inverse, neuf Français ont inscrit les 12 buts des Bleus, qui ont quatre buts d’avance. Côté français, le danger vient de partout. 14-10 à la mi-temps.
Deuxième mi-temps
La seconde mi-temps démarre sur les mêmes standards, l’équipe de France maintenant son avance avec notamment Nedim Remili pour deux buts consécutifs : l’un sur un chabala (lob flottant), l’autre sur un tir avec rebond. Les Bleus mènent 20-15.
Les Bleus font tourner le ballon et gèrent leur domination. Ils ont cinq points d’avance et le gardien danois Niklas Landin a réalisé 11 arrêts, contre 7 pour Vincent Gérard. Traduction d’une domination nette des Bleus.
D’un manque de réalisme également. Car la tendance s’inverse quelques secondes plus tard.
Après un nouvel arrêt du gardien danois, Hansen inscrit deux buts consécutifs et permet aux Danois de revenir dans le match.
Luc Abalo commet une faute sur Magnus Landin, le frère du gardien, et écope de deux minutes d’exclusion.
Hansen inscrit son neuvième but. Les Danois ont une nouvelle occasion de revenir avec une autre exclusion de deux minutes, celle de Dika Mem.
Les champions du monde inscrivent 3 buts lors de cette double supériorité numérique, et reviennent à 1 point des Français. 22 - 21.
C’est une nouvelle fois Vincent Gérard, comme en demi-finale, qui remet les Français en route, avec deux arrêts déterminants.
Nouvelle exclusion de deux minutes, la troisième, de Nikola Karabatic cette fois. Mais Yann Genty rentre pour le penalty d’Hansen. Le gardien du PSG connaît le Danois, qui joue également à Paris. Cela se voit : arrêt de Genty, qui maintient les Français devant lors de cette phase danoise.
Moins en réussite lors de cette finale, Hugo Descat choisit son moment pour briller avec un tir sur l’aile gauche qui permet de mener 24 - 22 à deux minutes de la fin. Morten Olsen réduit le score et permet d’y croire, d’autant plus que la France ne parvient pas à marquer sur sa possession.
Mais sur une dernière phase offensive danoise, à 10 seconde de la fin, Nikola Karabatic, triple meilleur joueur du monde revenu de blessure juste avant les Jeux après une rupture du ligament croisé du genou, gêne Mathias Gidsel qui manque sa passe. Il permet aux Bleus de récupérer le ballon, dont Ludovic Fabregas se charge de lancer dans les cages vides pour inscrire le 25e but, et de monter sur le toit de l’Olympe pour une troisième fois.
