Les entrepreneurs vietnamiens aux États-Unis tissent des liens entre le Vietnam et les États-Unis

Ayant réussi à créer une entreprise aux États-Unis, de nombreux entrepreneurs vietnamiens à l’étranger aspirent encore à contribuer au développement de leur pays d'origine, en devenant une passerelle entre le Vietnam, les États-Unis et le monde.
Le docteur Nguyên Duy Lân, co-fondateur de la compagnie américaine Veramine, s'exprime lors de la 4e Conférence des Vietnamiens de l'étranger. Photo : Le comité d'organisation de la Conférence.
Le docteur Nguyên Duy Lân, co-fondateur de la compagnie américaine Veramine, s'exprime lors de la 4e Conférence des Vietnamiens de l'étranger. Photo : Le comité d'organisation de la Conférence.

Leurs partages et contributions concrètes lors de la 4e Conférence des Vietnamiens de l'étranger ont exprimé leur désir de participer à l'enrichissement et à l'intégration approfondie du pays.

Le Vietnam peut devenir une puissance en cybersécurité

Après huit ans de travail chez Microsoft Research aux États-Unis, le docteur Nguyên Duy Lân et quelques collègues ont décidé de quitter l’entreprise pour créer la compagnie Veramine, spécialisée dans les produits de cybersécurité haut de gamme.

Fondée en 2016 par des experts en cybersécurité, Veramine prend en charge la réponse, le patching et les mises à jour de sécurité pour tous les produits de Microsoft.

Jusqu’à présent, elle a des contrats annuels avec certaines des agences de cybersécurité les plus importantes des États-Unis, telles que le Département de la Défense, le Département de la Sécurité intérieure et l'Armée de l'air.

Une fois l’entreprise stabilisée, le Dr. Nguyễn Duy Lân a pu consacrer plus de temps au Vietnam pour participer à des programmes et projets liés à la cybersécurité.

En 2018, le docteur Nguyên Duy Lân a rejoint un groupe de 100 intellectuels vietnamiens à l'étranger revenant pour visiter et travailler avec des agences et des entreprises au Vietnam, ainsi que pour participer au programme « Xuân Quê hương » (Printemps au pays natal) organisé chaque année.

En particulier, Veramine a collaboré avec de nombreuses agences importantes telles que le ministère de la Défense, le ministère de la Sécurité publique, le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l'Information et de la Communication.

Nguyên Duy Lân a déclaré : « Nous avons accompagné et contribué gratuitement au Vietnam, y compris en fournissant des produits de cybersécurité de Veramine et des formations de haut niveau en cybersécurité pour les grandes agences, entreprises et banques ».

Il est à noter que nous avons découvert et rédigé des rapports sur des cyberattaques au Vietnam pour de grandes entreprises et agences, y compris des systèmes très importants du Parti et de l'État”.

Connaissant le développement fulgurant des technologies numériques dans son pays natal, le docteur Nguyên Duy Lân nourrit également l'espoir que le Vietnam devienne une puissance en cybersécurité.

Selon lui, pour y parvenir, le gouvernement doit orienter l'investissement pour développer progressivement l'industrie de la cybersécurité, ainsi que mener des recherches continues, établir et ajuster des politiques qui protègent directement l'espace numérique tout en créant des bases pour le développement de l'industrie de la cybersécurité.

Concernant les ressources humaines, Nguyên Duy Lân a proposé une stratégie de formation en deux volets : sensibiliser le grand public aux connaissances fondamentales en sécurité de l'information et former des experts en sécurité de haut niveau pour assumer des tâches importantes et difficiles.

Il a souligné : « Comme le dit le proverbe, il vaut mieux donner un « canne à pêche » que du « poisson », il est crucial de créer des mécanismes permettant aux experts en sécurité de vivre et de travailler dans de bonnes conditions pour se consacrer à la cybersécurité. Il est également nécessaire de créer des parcours de carrière pour les techniciens afin qu'ils soient reconnus et appréciés par la société ».

L'engagement de devenir un « bâtisseur de passerelles »

Étant aveugle, l'entrepreneur Phạm Duc Trung Kiên a travaillé pour de grandes entreprises figurant sur la liste Fortune 100 et a servi sous trois présidents américains dans des agences telles que le Bureau du représentant au Commerce américain, le Bureau du ministre de la Défense américain chargé de la sécurité mondiale, le Fonds d’Éducation Foundation et le Sénat américain.

Pham Duc Trung Kiên, « bâtisseur de passerelles» entre le Vietnam et les États-Unis et ses associés. Photo : baoquocte.vn
Pham Duc Trung Kiên, « bâtisseur de passerelles» entre le Vietnam et les États-Unis et ses associés. Photo : baoquocte.vn

Avec le souhait de devenir un « bâtisseur de passerelles» entre le Vietnam et les États-Unis, Pham Duc Trung Kiên vit et travaille principalement au Vietnam depuis près de 20 ans en tant qu'investisseur et philanthropiste dans le domaine de l'éducation.

En revenant au pays et en voyant le désir de connaissances des Vietnamiens, des villes aux villages, il s'est promis de consacrer le reste de sa vie à contribuer à l'éducation au Vietnam.

En 2008, lui et ses associés ont officiellement fondé la Viet Nam Foundation (VNF), une organisation à but non lucratif visant à fournir des ressources pédagogiques gratuites de qualité internationale aux élèves vietnamiens.

La VNF a mis en œuvre de nombreux programmes de soutien à l'éducation dans le pays. Elle a persuadé le fondateur Sal Khan aux États-Unis d'introduire la plateforme Khan Academy au Vietnam.

De concert avec ses associés, il cherche les meilleurs contenus éducatifs à l'étranger et les donne gratuitement aux utilisateurs. Lui et ses associés peuvent rapporter des programmes en anglais qu’ils traduisent ensuite en vietnamien pour aider les enseignants, les élèves et les parents à les utiliser dans l'apprentissage.

En plus de son engagement envers l'éducation, Pham Duc Trung Kiên est également conseiller senior pour le fonds d'investissement privé de premier plan TPG Capital, affirmant et présentant le Vietnam comme une destination attrayante pour les investisseurs avec de nombreux potentiels de développement.

Confiance dans une marque authentiquement vietnamienne

Né au comté d'Orange de l’État de Californie, le jeune homme d'origine vietnamienne Daniel Nguyên Hoài Tiên est arrivé à la Nouvelle-Orléans pour faire carrière, travaillant dans divers domaines liés à l'environnement, aux ressources naturelles, à l'agriculture et au développement économique communautaire.

Ces dernières années, il est retourné au pays pour investir et, étant actuellement le directeur de Sông Cái Distillery, développer une marque de vin haut de gamme du Vietnam qui a pénétré des marchés comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Italie et Hong Kong (Chine).

Il indique : « Nous sommes très fiers de développer une marque authentiquement vietnamienne. La qualité des ingrédients vietnamiens provient non seulement du fait qu'ils sont cultivés entièrement au Vietnam, mais qu’ils incluent également tous les éléments qui composent le produit, qui sont purement vietnamiens, des variétés de riz, de fruits, d’herbes rares comme la variété du riz gluant « nêp Cai Hoa Vàng », le pamplemousse de Diên, l’épice Mac khen, jusqu'aux éléments culturels vietnamiens sur l'emballage, comme les estampes populaires de Hàng Trông, et surtout, le nom de la marque lui-même qui est entièrement vietnamien ».

L'homme d'affaires Daniel Nguyên Hoai Tiên (deuxième à droite) accompagne les agriculteurs vietnamiens. Photo : Daniel Nguyên Hoai Tiên.

L'homme d'affaires Daniel Nguyên Hoai Tiên (deuxième à droite) accompagne les agriculteurs vietnamiens. Photo : Daniel Nguyên Hoai Tiên.

Sông Cái collabore étroitement avec les communautés ethniques minoritaires, non seulement pour cultiver des produits locaux, mais aussi pour valoriser les connaissances locales lors du prétraitement des produits agricoles et des techniques de combinaison des saveurs.

L'entreprise a également commandé à l'Institut de l'Agriculture du Vietnam d'investir dans une pépinière de variétés locales pour préserver et maintenir les semences utilisées pour la production et la restauration de la biodiversité.

Daniel Nguyên Hoài Tiên explique que la raison pour laquelle son entreprise se concentre sur les variétés agricoles précieuses et authentiquement vietnamiennes est de créer une marque profondément vietnamienne qui n'est pas seulement produite au Vietnam, mais faite par des Vietnamiens, reflétant les caractéristiques du sol et l'identité culturelle du Vietnam. Bien que les variétés locales aient un rendement inférieur à celui des variétés industrielles, elles récompensent par la qualité gustative et la valeur culturelle.

Il a souligné : « Grâce à une marque avec une personnalité distincte et unique, nous avons un point de repère et une différence sur le marché international. Lorsque les marques nationales se développent, cela contribuera à développer la marque nationale, tout en aidant le Vietnam à avoir une position plus élevée dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Le chemin que je parcours avec Sông Cái peut être une exception au Vietnam, mais il peut être considéré comme un exemple pratique de la manière dont nous pouvons porter la marque vietnamienne sur le marché mondial ».