Mer Orientale : un expert allemand appelle à édifier la confiance et à négocier le COC

Nhân Dân en ligne - Le Dr Gerhard Will, un expert allemand des questions relatives à la Mer Orientale, a appelé à instaurer la confiance et à négocier le Code de conduite des parties en Mer Orientale (COC) face à l’évolution complexe de ce dossier.

Le Dr Gerhard Will, ancien expert de la Fondation allemande pour la science et la politique. Photo : VNA
Le Dr Gerhard Will, ancien expert de la Fondation allemande pour la science et la politique. Photo : VNA

La Chine devrait cesser sa militarisation en Mer Orientale et montrer sa volonté et sa capacité de coopération en matière de sécurité et d’économie sur la base de l’égalité et du respect de la loi internationale, a-t-il déclaré à l’Agence vietnamienne d’information (VNA).

L’ancien expert de la Fondation allemande pour la science et la politique (SWP) a également souligné l’importance de l’élaboration d’un COC, affirmant que les négociations sur ce document jouent un rôle important dans le règlement des problèmes de la Mer Orientale.

L’une des conditions pour régler complètement les différends est la confiance entre les parties concernées, a-t-il estimé, ajoutant que cela conditionnerait le succès des négociations fondées sur le droit international.

Le Dr Gerhard Will a également souligné le rôle crucial de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) dans les négociations, et a suggéré que les pays membres de l’ASEAN restent unis à cet égard.

Une fois que les pays parviendront à un consensus, ils engageront des négociations avec la Chine, a-t-il expliqué.

En outre, l’ASEAN doit mettre en place un système de politique de sécurité durable, avec la participation non seulement de pays comme les États-Unis et la Chine, mais aussi le Japon, l’Australie et l’Inde.

L’expert a déclaré que la décision de la Cour permanente d’arbitrage (CPA), saisie par les Philippines pour trancher son différend territorial avec la Chine en Mer Orientale, est un document international important qui souligne clairement l’illégalité de la soi-disant « ligne des neuf traits » de la Chine.

La situation en Mer Orientale s’est développée de manière complexe après que la Chine a utilisé un navire des garde-côtes pour percuter et couler un bateau de pêche vietnamien qui opérait normalement dans les eaux de l’archipel vietnamien de Hoàng Sa (Paracels).

Concernant cette affaire, la porte-parole ministère des Affaires étrangères, Lê Thi Thu Hang a affirmé le 3 avril que le Vietnam dispose de preuves historiques et fondements juridiques suffisants pour affirmer sa souveraineté sur les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratleys) conformément au droit international.

Un tel acte du navire des garde-côtes chinois viole la souveraineté du Vietnam sur l’archipel de Hoàng Sa, causant des dommages, menaçant la sécurité de la vie et les intérêts légitimes des pêcheurs vietnamiens.

Il va également à l’encontre de la perception commune des hauts dirigeants des deux pays sur le traitement humain des pêcheurs et à l’Accord sur les principes fondamentaux guidant le règlement des questions liées à la mer Vietnam-Chine, et de l’esprit de la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), ce qui complique la situation et n’est pas propice aux relations bilatérales ainsi qu’au maintien de la paix, de la stabilité et de la coopération en Mer Orientale, a-t-elle conclu.

Plus tôt, un représentant du ministère des Affaires étrangères a eu un entretien avec un représentant de l’Ambassade de Chine à Hanoi et a présenté une note diplomatique de protestation, demandant à la partie chinoise d’enquêter, de clarifier et de traiter strictement les fonctionnaires et le navire des garde-côtes impliqué dans l’incident, de ne pas laisser se produire des actions similaires et d’indemniser de façon satisfaisante les pertes causées aux pêcheurs vietnamiens.